ENCYCLOPÉDIE POÉTIQUE, OU CHOIX DE POÉSIES DANS TOUS LES GENRES; PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES. EPIGRAMMES, MADRIGAUX, ÉPITAPHES, INSCRIPTIONS, IMPROMPTUS. PARIS, FERRA, LIBRAIRE, rue des G.ds-Augustins, N. 23. 1819. 2-19-32 DE L'ÉPIGRAMME. L'ÉPIGRAMME, ainsi que l'a dit Boileau N'est souvent qu'un bon mot de deux rimes orné, c'est-à-dire, une petite pièce de vers qui se termine par une pensée vive, ingénieuse ou saillante. L'Épigramme tire son origine des inscriptions que les anciens étaient dans l'usage de mettre au pied des statues et sur les monumens, soit publics, soit particuliers. Elles consistaient d'abord en un monogramme ou chiffre : on les étendit peu à peu, et on les mit en vers, pour qu'on les retînt plus facilement. Dans la suite, les Épigrammes changèrent d'objet sans changer de nom; on y raconta des faits, on y peignit des caractères. Nous offrons pour exemple celle qu'on va lire; elle est dirigée contre Praxitèle, et se trouvait placée au bas d'une statue de Vénus dont il était l'au |