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retentit la parole inspirée de saint Bernard, et où Abailard, son téméraire, mais éloquent rival, suspendait à sa

« chaire un auditoire avide de l'entendre. Toute la vie de la vierge Marie est encadrée entre deux grands mystères: l'Incarnation où Dieu descendit vers elle, l'Assomption où elle remonta vers Dieu. M. de Genoude raconte avec « une haute éloquence et une profondeur de pensées em« bellie par la sainte poésie d'un style où coulent le lait et « le miel des Écritures, cette vie si féconde en enseigne«< ments, si naïvement sublime et si profondément symbolique. Il a montré les deux Èves dont l'une perd le monde « et l'autre le sauve; il a fait voir la chute de la première femme, visible dans l'histoire même de l'humanité par l'a« baissement de son sexe, et l'influence de la seconde Eve, « en venant s'unir dans les sociétés par la réhabilitation de « la femme. Ce discours a paru tout à la fois rempli de cette « érudition que les savants admirent, et de cette onction qui instruit l'esprit en passant par le cœur, et derrière ces phrases au dessein suave et pur, plus d'une fois on a cru « voir apparaître une de ces madones chastement voilées, << sorties toutes radieuses du pinceau de Raphaël. Nous pourrions nous arrêter ici; mais nous irons plus loin, et nous demanderons si le chrétien catholique croit ble comme la seule en la Bible et la reçoit comme la seule règle de sa foi; s'il dit avec Paul à Timothée : « Dès ton enfance tu as la connaissance des saintes lettres qui peuvent t'instruire pour le salut; » s'il rejette la déclaration suivante de son Église : « C'est la Bible qui est cause de toutes les hérésies; » s'il sait que c'est sa gloire comme c'était celle des Béréens, « d'examiner les Ecritures saintes tous les jours ? » Repousse-t-il, ce chrétien catholique, le dogme de l'infaillibilité du pape, fondé comme il l'est, sur la prétendue infaillibilité de saint Pierre, quoique saint Paul ait résisté à Pierre (Gal. 11, 11) «parce qu'il méritait d'être repris. » Rejette-t-il le pape comme la tête de l'Église, lorsque, depuis la Genèse jusqu'à la révélation, il n'est pas dit un mot de lui? et con

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Les papistes n'adoptent pas la Bi

règle de leur foi.

Les papistes

croient à une dis

péchés mortels et

les péchés véniels,

et aussi au pouvoir des prètres pour pardonner les pé

sacrement.

vient-il avec l'apôtre saint Paul (Éph. I, 22, 23.) que le Christ est par-dessus toute chose, le chef de l'Église qui est son corps? et plus loin « (Éphés. V, 23), Christ est le chef de l'Église; et encore (Colos. I, 18), « Il (Christ) est le chef du corps de l'Église? »

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Le chrétien catholique rejette-t-il toute distinction entre tinction entre les ce qu'on appelle péchés mortels et péchés véniels? Peut-il dire avec la parole de Dieu : « Maudit est celui qui ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites au livre chés, et à un demi- de la loi, afin de les accomplir; » et aussi : « Les gages du péché c'est la mort; « l'âme qui péchera mourra ? » Dit-il : « Tout péché est mortel, si l'on ne s'en repent, et tout péché est véniel, c'est-à-dire, pardonnable, s'il est suivi du repentir? Le chrétien catholique nie-t-il le pouvoir des prêtres papistes pour remettre les péchés? convient-il que nul ne peut les pardonner, si ce n'est Dieu ?

Et à la confession auriculaire.

de ce

Le chrétien catholique rejette-t-il comme contraire au commandement de Christ un demi-sacrement? dit-il que la division du sacrement de la Cène du Seigneur est opposée à l'enseignement et à l'exemple de notre divin maître ? dit-il avec saint Paul: « Toutes les fois vous mangerez que pain et boirez de cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur? » Et aussi : « Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance répandu pour plusieurs, en rémission des péchés. » Et enfin: « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'Homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous-mêmes ?>

Le chrétien catholique rejette-t-il l'erreur la plus dangereuse entre toutes les superstitions de l'Église romaine, la confession auriculaire ? Dit-il avec David: « C'est contre toi, Seigneur, contre toi seul que j'ai péché; et adresse-t-il à Dieu seul la confession de ses péchés et de son repentir? Dit-il : « Dieu seul a le pouvoir de pardonner les péchés; c'est pourquoi j'adresserai à Dieu mes prières et j'élèverai la voix vers lui? » Abandonne-t-il en conséquence le confessionnal, et cesse-t-il d'encourager par son exemple cette

invention frauduleuse, cette odieuse imposition des prêtres sur la conscience des hommes ? »

Le chrétien catholique rejette-t-il le dogme du purgatoire? Dit-il, avec la sainte Écriture, qu'il n'y a que deux places pour l'homme au delà de cette vie: « la société de Dieu et celle des démons ? » Dit-il avec l'apôtre : « Le sang de JésusChrist nous purifie de Tour péché. C'est pour cela que le » salut par le feu est inutile, et repoussant cette invention de l'Église romaine, le chrétien catholique dit-il, avec le vrai chrétien : « O mort! où est ton aiguillon? ô sépulcre! où est ta victoire ? » Peut-il dire avec saint Paul: « Absents de corps, présents avec le Seigneur,» non dans le purgatoire, mais dans les cieux ? et s'écrie-t-il avec ravissement, comme saint Jean: « J'entends une voix du ciel, qui me dit: Écris: Heureux sont dès maintenant les morts qui meurent dans le Seigneur. Oui, dit l'esprit, car ils se reposent de leurs travaux ? » Dit-il aussi : Je rejette la possibilité du repentir et d'une purification de l'âme après la mort, et je crois à l'unique espérance du pécheur, non au feu, mais au sang du Christ?

Et au purgatoire.

onction.

Le chrétien catholique, à l'heure de la mort, se refuse- Et à l'extrêmet-il à recevoir l'extrême-onction? rejette-t-il les sept sacrements de l'Église romaine, et n'admet-il avec joie que les deux seuls qu'a institués le divin auteur de notre sainte et glorieuse religion? Dit-il, lorsqu'il réfléchit à cette invention humaine de l'extrême-onction : « Jésus-Christ est venu par l'eau et par le sang; les signes qu'il a institués sont le baptême et la Cène. Sacrements qui signifient: « le premier, la régénération; le second, la propitiation faite pour nos péchés.

Il s'oppose à la tes Ecritures et des traités religieux.

Le chrétien catholique se réjouit-il de la propagation des saintes Écritures et de leur étude journalière? examine-t-il circulation des sain les Écritures lui-même, et aide-t-il à les répandre sans note, sans commentaire et dans les idiomes nationaux, par toutes les régions du globe? Rejette-t-il comme contraire à la lettre et à l'esprit du christianisme la circulaire suivante récem

Circulaire de l'é. vêque de-Rennes.

ment adressée, par l'évêque de Rennes, à son clergé ? Voitil avec plaisir se répandre la Bible, les traités religieux et autres productions chrétiennes en France et en Europe? Considère-t-il enfin comme également opposée à la tolérance et au christianisme, cette circulaire à laquelle nous empruntons les passages suivants :

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<< Il nous est revenu que l'on a essayé de répandre dans « un certain nombre de paroisses, des écrits publiés par des « sociétés protestantes. Nous connaissons assez votre zèle pour être sûr d'avance que vous remplirez fidèlement la charge d'un pasteur fidèle et prudent, si des tentatives de « ce genre avaient lieu auprès du troupeau qui vous est «< confié. Avertissez les fidèles de se tenir en garde contre « les livres qui leur seraient offerts par des personnes étrangères à la paroisse, ou dont les sentiments sur la religion << ne seraient pas bien connus. Veillez surtout sur les publi<< cations que l'on chercherait à introduire dans les écoles: << elles y seraient d'autant plus dangereuses que l'âge des << enfants leur permet moins d'apercevoir la fausseté des << mauvaises doctrines. A ces moyens de conserver les fidèles « dans l'intégrité de la foi, il importe de joindre une grande circonspection, et d'éviter tout ce qui agiterait les esprits «< ou pourrait y semer de l'aigreur. La conduite qui nous semble la plus sage, c'est, dans les paroisses où les publi«cations protestantes sont encore inconnues, de veiller à «< ce qu'elles continuent de l'être, sans en entretenir les fidèles; dans les autres, d'employer de préférence les aver<«<tissements et les exhortations particulières pour qu'elles << ne soient pas reçues ; et s'il devient nécessaire d'en parler « en chaire, de le faire avec douceur, et de telle sorte, que « l'on ne puisse nous accuser d'avoir manqué aux devoirs qu'impose la charité chrétienne.

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« Nous n'avons point seulement à prémunir les fidèles « contre les livres qui pourraient affaiblir leur foi; il faut « encore que nous leur inspirions de l'horreur contre les livres également impies et obscènes qu'il paraît que l'on

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« cherche aussi à répandre avec profusion dans le diocèse. « Tantôt les distributeurs de ces ouvrages immoraux les offrent au plus bas prix, ou même les donnent sans exiger « aucun prix; tantôt, non contents de les offrir, ils les dé«posent dans les lieux où ils espèrent que quelqu'un les << recueillera et sera poussé par la curiosité à les lire. C'est « ainsi qu'on en a trouvé dans les endroits où les enfants « vont garder les troupeaux, auprès des barrières qui sépa«< rent les champs, et jusque dans des meules de fourrage « pour les bestiaux. S'il venait à votre connaissance que quelque chose de ce genre eût eu lieu dans votre paroisse, « ne manquez pas de rappeler aux fidèles quelle doit être « leur conduite. »

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C'est ainsi que parle l'évêque de Rennes des efforts que font les protestants pour répandre la sainte Bible et les traités religieux, qui ont pour objet de rendre l'homme sage en vue du salut. Nous demanderons encore si le chrétien catholique repousse toute circulaire semblable à celle de cet évêque? s'il prie avec ferveur et exprime ouvertement sa reconnaissance et sa joie pour la multiplication de ces moyens de grâce, qui préparent l'homme à l'espérance de la gloire éternelle?

Dénomination de la société biblique

pistes,

A la lecture de l'extrait suivant, tiré mot à mot du Catholique (28 août 1838), le chrétien catholique s'écrie-t-il belge par les paavec l'intolérant adversaire de la Bible, auteur de cet article: Dieu préserve la Belgique de la Bible et de son influence! ou bien gémit-il hautement avec l'Église protestante de ce qu'il y a encore des hommes qui confessent le christianisme et qui s'opposent à la circulation de ses divins oracles? Nous citons textuellement ce passage:

«La Société biblique belge et étrangère a tenu sa deuxième « assemblée générale le 3 avril dernier. Le rapport a été <«<lu par M. le pasteur Lourde-Laplace; il expose d'abord « les attaques dont la Société a été l'objet de la part de populations fanatisées, dit-il, par le clergé du pape. Le colportage n'a discontinué à Bruxelles et dans une foule

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