Hommes grands, femmes petites : une évolution coûteuse: Les régimes de genre comme force sélective de l'adaptation biologique

Couverture
Les Editions de la MSH, 14 nov. 2008 - 442 pages

Imaginons une société dans laquelle les hommes seraient en majorité plus petits que les femmes (ou les femmes plus grandes que les hommes, selon le point de vue). Impossible, pensons-nous ? Parce que tout ce que fait la Nature est « bien fait » ? Et si, en la matière, la Nature était loin de produire des adaptations positives ? Et si, en plus, cette différenciation morphologique n'était pas l'œuvre de la Nature ? Si elle était plutôt l'indice de sélections non naturelles constituées par une entreprise de catégorisation sociale millénaire : le genre ?
L'auteur discute dans cet ouvrage des explications évolutives du dimorphisme sexuel de taille corporelle entre mâles et femelles dans le monde vivant. Elle attire l’attention sur l’absence d’un modèle robuste qui rende compte de l’écart sexué de la stature dans l’espèce humaine ; en confrontant des données et des modèles disponibles dans des champs disciplinaires éloignés, elle fait peu à peu émerger une hypothèse inédite.
Cette recherche illustre le besoin de questionnements transdisciplinaires qui se montrent seuls ici capables de renouveler les termes d’une investigation remarquablement gelée depuis le XIXe siècle.

 

Table des matières

Prologue à une enquête transdisciplinaire
1
la boîte grise
31
Chapitre 2 Le modèle de la compétition sexuelle entre mâles
65
lentrée de la culture dans le débat
105
Chapitre 4 Du modèle des mâles protecteurs
137
la nutrition au cœur du débat
161
Des ressources limitées ou un accès limité auxressources
189
Des statures adaptées
203
Un bassin féminin adapté à la parturition ?
229
déterminant clé de la mortalité maternelle
253
Qui a le plus besoin de protéines ?
277
Politique des protéines politique du genre
301
un silence théorique
347
Bibliographie
357
Index
413
Droits d'auteur

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Expressions et termes fréquents

À propos de l'auteur (2008)

Priscille Touraille est docteur en anthropologie sociale de l'EHESS. Ce livre est issu de sa thèse, soutenue en décembre 2005, à laquelle ont été décernés le Prix de la ville de Paris pour une thèse sur le genre et le Prix Le Monde de la recherche universitaire en 2007. Actuellement chercheur associé au laboratoire d’Éco-anthropologie et d’Etnnobiologie du Muséum national d’histoire naturelle au Musée de l’Homme, Paris, elle poursuit une réflexion épistémologique pour montrer que l'articulation des modes de pensée des sciences sociales et des sciences de la vie est nécessaire pour affronter la problématique hommes/femmes qui est aujourd'hui le lieu de débats de société prodigieusement confus et itératifs. Les premières éléments de cette réflexion vont paraître prochainement chez Fayard sous le titre «Genre et sexe : sortir de l’imbroglio conceptuel » dans Aux origines du sexe, ouvrage collectif dirigé par Pierre-Henri Gouyon.

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