Lettres à une princesse d'Allemagne, sur divers sujets de physique et de philosophie, Volume 1

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Courcier, 1812 - 12 pages
 

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Fréquemment cités

Page xv - ... d'une grandeur personnelle , indépendante de leurs titres , et qui est devenue un des caractères de cette famille auguste : cependant, la reine de Prusse ne put obtenir de M. Euler que des monosyllabes ; elle lui reprocha cette timidité, cet embarras qu'elle croyait ne pas mériter d'inspirer : pourquoi ne...
Page xxxvii - Euler, si nous n'ajoutions, à cette faible esquisse de ses travaux, qu'il est peu de sujets importants pour lesquels il ne soit revenu sur ses traces, en refaisant même plusieurs fois son premier ouvrage : tantôt il substituait une méthode directe et analytique à une méthode indirecte; tantôt il étendait sa première solution à des cas qui lui avaient d'abord échappé ; ajoutant presque toujours de nouveaux exemples qu'il savait choisir avec un art singulier, parmi ceux qui offraient ou...
Page 368 - ... des esprits ; de sorte qu'un esprit ne saurait être sans la liberté, et c'est la liberté qui le rend responsable de ses actions. Cette propriété est aussi essentielle aux esprits que l'étendue ou l'impénétrabilité l'est aux corps ; et comme il serait impossible, même à la toutepuissance divine, de dépouiller les corps de ces qualités, il lui est également impossible de dépouiller les esprits de la liberté : car un esprit sans liberté ne serait plus un esprit, tout de même qu'un...
Page 362 - Roi s'informa de cette doctrine , qui faisait alors bien du bruit, et un courtisan répondit à Sa Majesté, que tous les soldats, selon cette doctrine , n'étaient que de pures machines ; et...
Page xxxviii - ... ensuite comment il était parvenu à trouver une route plus simple : on voit qu'il préférait l'instruction de ses disciples à la petite satisfaction de les étonner , et qu'il croyait n'en pas faire assez pour la science , s'il n'ajoutait aux vérités nouvelles dont il l'enrichissait , l'exposition naïve des idées qui l'y avaient conduit. Cette méthode d'embrasser ainsi toutes les branches des mathématiques , d'avoir , pour ainsi dire , toujours présentes à l'esprit toutes les questions...
Page l - ... ses domestiques et ceux de ses élèves qui logeaient chez lui; il leur lisait un chapitre de la bible, et quelquefois accompagnait cette lecture d'une exhortation. Il était très-religieux; on a de lui une preuve nouvelle de l'existence de Dieu et de la spiritualité de...
Page liv - ... refuser à la réunion d'une vertu si simple et d'un génie si vaste et si élevé. Dans le voyage que le prince royal de Prusse fit à Pétersbourg, il prévint la visite de M. Euler, et passa quelques heures à côté du lit de cet...
Page lvi - Le 7 septembre 1783, après s'être amusé à calculer sur une ardoise les lois du mouvement ascensionnel des machines aérostatiques, dont la découverte récente occupait alors toute l'Europe, il dîna avec M. Lexell et sa famille, parla de la planète d'Herschell et des calculs qui en déterminent l'orbite ; peu de temps après, il fit venir son petit-fils, avec lequel il badinait en prenant quelques tasses de thé, lorsque...
Page xxiv - L'on peut dire de cette partie des travaux de M. Euler, comme de beaucoup d'autres, que les méthodes qu'elle renferme serviront, longtemps après lui, à résoudre des questions importantes et difficiles, et que ses ouvrages produiront encore et plus d'une découverte et plus d'une réputation. Le calcul aux différences finies n'était presque connu que par l'ouvrage obscur, mais plein de sagacité, de Taylor : M. Euler en fit une branche importante du calcul intégral , lui donna une notation...
Page 438 - Là lune est bien ronde, mais la figure ronde n'existe pas séparéme'nt hors de la lune. Il en est de même de toutes les autres figures ; et quand je vois une table triangulaire ou carrée, je puis avoir l'idée d'un triangle ou d'un carré, quoiqu'une telle figure n'existe jamais par elle-même, ou séparément d'un objet réel doué de cette figure. Les idées des nombres ont une...

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