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une note relative à une inscription qu'il a présentée au congrès scientifique tenu à Dijon en 1854, et ainsi conçue :

DEO

SEGOMONI * DONAVI.

Et qu'il a restituée de la manière suivante :

DEO

SEGVSIANO MONIMENTVM DONAVI.

Cette interprétation ayant été repoussée, par le motif que les mots monumentum donavi n'ont jamais été réunis, et que cette location n'est pas latine, M. Protat s'est livré à quelques recherches qui l'ont convaincu de l'exactitude de son assertion. Il rapporte, en conséquence, comme preuve, l'inscription suivante publiée par Gruter et par Orellius :

HOC MONIMENTV. L. TITVRIVS SABINVS
SE VIVO DONAVIT L. SALVIO SYMPHORO.
MANCVPAVITQVE SESTERTIO NVMMO VNO.

M. Chazaud lit un travail relatif au rachat de plusieurs forteresses occupées dans le Bourbonnais, au nom du roi d'Angleterre, au XIVe siècle.

M. Legagneur lit la première partie d'une étude littéraire et morale, sur le rôle de la mère dans les trois grands tragiques français.

M. Cadet (Félix), professeur de logique au lycée, est nommé membre associé libre pour la classe des lettres.

Sont présentés en qualité de membres correspondants: Pour la classe des sciences, M. Eugène Cortembert, conservateur des cartes et plans à la bibliothèque impériale, secrétaire de la Société de Géographie, par MM. de Bure, de l'Estoille et Méplain jeune.

Pour la classe des arts, M. l'abbé Paul de Lestourgie, vicaire de la cathédrale de Tulle, par MM. de Bure, de l'Estoille et Méplain jeune.

Séance du 15 décembre 1855.

La Société reçoit :

4° Note sur deux colonnes itinéraires nouvellement découvertes dans le trajet de la voie romaine de Clermont à Lyon par Vichy, par M. Peghoux, membre correspondant; 2o Bulletin de la Société nivernaise, nos 1 et 2 du tome II; 30 Annales de l'académie archéologique de Belgique, 3e livraison du tome XII;

40 Bulletin des Sociétés savantes 11e livraison du Tome II;

5o Aventures de Télémaque, édition in-4°, ornée de nombreuses gravures, imprimée à Paris en 1810 par Eberhart ; exemplaire très bien conservé, donné par M. Prieur (Etienne), de Moulius.

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M. Jutier, membre de la Société, fait don au Musée d'une plaque de cuivre trouvée dans le Berry, sur laquelle est une inscription tumulaire en latin (1760), portant le nom et les armes d'un Barthélemy Mac Carthy.

M. le président fait remarquer à la Société, que parmi les exposants qui ont reçu des distinctions ou des mentions honorables à l'occasion de l'Exposition universelle, se trouvent trois membres de la Société d'Emulation: MM. Desrosiers, Paul Rambourg et Tudot.

M. Chazaud communique la note suivante, relative à un manuscrit souvent cité dans les ouvrages relatifs au Bourbonnais, sans nom d'auteur, et seulement sous le titre de Manuscrit de Cluny; voici le titre exact de ce document:

Mémoires pour servir à l'histoire du prieuré conventuel de Saint-Pierre et Saint-Paul de Souvigny, ordre de Cluny en Bourbonnais, diocèse de Clermont en Auvergne.

Suppl. Franc 41, 8.

On lit sur un feuillet du manuscrit, l'indication suivante qui a échappé à tous ceux qui l'avaient consulté:

L'auteur de ces manuscrits est Dom Hilaire Tripperet, religieux bénédictin de l'étroite observance de Cluny, il fut procureur-général de son ordre en 1731. Soupçonné de jansénisme, il reçut une lettre de cachet qui l'exila à SaintLeu. Peu de semaines après, cette lettre fut révoquée, il reprit ses fonctions, et la première fois qu'il alla au parlement, les magistrats scachant qu'il estoit dans la salle que l'on appelle des pas perdus, lui envoyèrent un conseiller général pour le féliciter sur son retour, tant estoit grande la considération dont il jouissait. En 1736, il fut de nouveau exilé à Souvigny, et ce fut pendant ce dernier exil qu'il composa ces mémoires. La lettre de cachet levée, il se retira à la Charité-sur-Loire, où il mourut en 1754. »

de

M. Legagneur termine la lecture de la première partie son étude sur le rôle de la mère dans les grands tragiques français.

M. Alary fait la communication suivante :

M. Protat, dans la lettre qui a été lue à une séance précédente, recommande aux membres de la Société de consulter, à propos des inscriptions trouvées à Néris, un chapitre des Nuits attiques d'Aulu-Gelle. Ce chapitre est le 22e du livre XIII; l'auteur latin cherche à expliquer ce que c'est que Nériène ou Nerio, que les livres des prêtres romains donnaient pour épouse au Dieu Mars. Serait-ce dans ce mot de Nerio qu'il faudrait chercher l'origine du nom de Néris? Telle est la question que semble provoquer l'indication de M. Protat. Après avoir fait remarquer que les interprétations données jusqu'à ce jour des inscriptions trouvées à Néris ne sont point satisfaisantes, M. Alary donne lecture du chapitre d'Aulu-Gelle, où se trouvent ces mots d'Ennius: Nerienem Mavortis et Herclem... Nériène épouse de Mars et Hercule, etc. Si quelques renseignements ultérieurs pouvaient porter quelque lumière dans cette question, M. Alary se réserve de les discuter, et de faire part à la Société des résultats auxquels leur examen pourrait le conduire.

M. Méplain jeune croit devoir faire remarquer, à titre de renseignement, qu'à Bourbon-l'Archambault, la source qui alimente les fontaines de la ville, portait autrefois le nom de Font Néri.

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Ces murs béants, ces tours décoiffées, qu'en retournant de Néris-les-Bains à Paris, vous apercevez sur votre droite, un peu au-delà du bourg de Saint-Victor, sont les ruines du château de Thizon.

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