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qu'il porte. Ce n'est d'ailleurs qu'un bois bitumineux tombé en décomposition, et qui a entièrement perdu toute sa texture ligneuse, mais qui au reste en a toutes les propriétés.

1. Il est d'un brun de gérofle foncé.

2.

11 forme des couches entières.

3. Il est mat, rarement est-il un peu

4. Sa cassure est terreuse.

luisant.

5. Ses fragmens sont de forme indéterminée.

6. Il est opaque.

7. Tache fortement, et écrit même, mais seulement lors

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Propriétés et coractères chimiques du braunkohle.

Tout ce que l'on peut dire sur les propriétés et les caractères chimiques des bois bitumineux en général, s'applique ici au braunkohle, qui, comme nous l'avons dit, n'en est qu'une sorte, et même la principale. Je ne sais pourquoi certains auteurs, qui font une espèce particulière du bois bitumineux et de la terre végétale bitumineuse, placent le braunkohle parmi les houilles. Emmerling dit, à la vérité, dans son Traité de Minéralogie (tom. 2, pag. 61), que Werner a fait voir dans les derniers tems, que le braunkohle était essentiellement différent du bois bitumineux, et qu'il devait être placé dans l'espèce houille, mais il n'a pas dit pourquoi..

Ce serait une superfluité et une pure répétition, si, conformément au plan de cet ouvrage, je voulais encore rapporter ici tout ce qu'on peut dire sur le gisement, l'usage et la recherche du braunkohle ; j'en ai traité §. 35, 36, 37, 38, 39; j'aurai encore plus d'une fois occasion d'y renvoyer.

E. Du Moorkohle (charbon, ou houille des marécages).

S. LII.

Du Moorkohle en général.

La différence entre le braunkohle et le moorkohle est si subtile et si insignifiante, que je ne puis me résoudre à l'admettre. L'un et l'autre sont une seule et même substance, qui a été appelée braunkohle dans un endroit, et moorkohle dans un autre; c'est ce qui a pu porter quelques personnes à les distinguer. Toutes les sortes et variétés de l'espèce dont nous traitons dans ce Mémoire, sont des produits du bois bitumineux. La substance ligneuse peut avoir eu un excédent de parties bitumineuses, et alors elle forme un jayet, ou bien elle s'est décomposée, est devenue terreuse, et il en est résulté un braunkohle; enfin, si la décomposition, a été complète, il s'est formé une terre végétale bitumineuse. Il est tout naturel qu'entre ces divers degrés de décomposition, il Y ait encore quelques nuances, que quelques parties d'une couche soient plus affectées que d'autres, mais tous ces intermédiaires peuvent être compris

sous les deux sortes (sous-espèces) braunkohle etterre végétale bitumineuse. Ainsi la dénomination moorkohle est superflue; elle ne désigne absolumentautre chose que ce que je comprends sous celle de braunkohle; savoir un bois bitumineux tellement altéré qu'il ne conserve plus rien de la forme du bois qui l'a produit, qui a un aspect terreux, et dont les parties n'ont que le degré de consistance quiconvient pour le distinguer de la terre végétale bitumineuse, laquelle est entièrement friable, ou dont les parties sont sans aucune agrégation. Je n'ai parlé du moorkohle que pour avoir occasion de dire ce que je viens de rapporter.

F. De la terre végétale bitumineuse brune (braune bituminoses holzerde).

S. LIII.

Caractères extérieurs de la terre végétale bitumineuse brune.

Cette substance n'est autre chose qu'un braunkohle qui est entièrement réduit à l'état terreux. Ses parties ont si peu d'adhérence les unes avec les autres, qu'elles tombent en poudre par la simple pression des doigts. Lorsque la consistance est plus grande, alors elle cesse d'être terre végétale bitumineuse, et se rapproche du braunkohle.

Cette substance est :

a) D'un brun clair, qui ne tire que rarement sur le brun-noirâtre, et principalement quand la terre est humide.

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Propriétés et caractères chimiques de la terre végétale bitumineuse brune.

La terre végétale brûle très-aisément, et donne l'odeur que nous avons déjà dit être propre à toutes les sortes de bois bitumineux. M. Hoyer en a fait l'analyse, etc.

N. B. Cette analyse de M. Hoyer a été faite en 1797; Klaproth vient d'en publier (1802) une nouvelle. Je crois remplir les vues de l'auteur en donnant ici cette dernière.

Analyse de la terre végétale bitumineuse, par M. Klaproth.

L'échantillon analysé venait de la mine dite le Prince - Ferdinand, dans le baillage de Schraplen.

Deux cents grains de cette substance ont été mis dans une cornue de verre, à laquelle on a adopté un appareil au mercure. On a poussé la chaleur jusqu'au rouge, et les produits de cette

distillation ont été :

1o. Une quantité de gaz qui, déduction faite de l'air atmosphérique de l'appareil, faisait

135 pouces cubes: l'eau de chaux en absorba 17 qui étaient du gaz acide carbonique, les 118 autres étaient de l'hydrogène carburé. 2o. La liqueur obtenue consitait en,

a) 24 grains d'une eau acide: comme l'eau dans laquelle on a fait bouillir le minéral ne contient aucun acide, celui qu'on a obtenu ici s'est formé pendant la distillation, et est vraisemblablement de l'acide pyro-ligneux.

b) 60 grains d'une huile d'un brun clair, qui n'avait aucune ressemblance avec une huile bitumineuse; elle décélait seulement une faible odeur empyreumatique.

3°. Le résidu charbonneux qui resta dans la cornue pesait 77 grains. Exposé au feu dans un test å rôtir, il laissa une cendre d'un brun clair mêlé avec quelques grains de sable. Le carbone consumé pesait 40 grains.

I

4°. a) La cendre fut mise dans de l'eau que l'on fit bouillir. La lessive, passée au filtre teignit faiblement en bleu du papier rougi. Evaporée, elle laissa du sulfate de chaux, qui pesa 5 grains après avoir été rougi. Il y avait une petite partie de terre calcaire libre; c'est ce qui avait rendu la couleur bleue au papier rouge que l'on avait plongé dans l'eau.

b) La cendre lessivée fut traitée par l'acide nitro-muriatique, et il resta un résidu sablonneux qui pesa 23 grains.

c) La dissolution précipitée par l'ammoniaque caustique, donna un précipité d'un brun clair, qui fut séparé par la potasse caustique. en 2 grains d'oxyde de fer et 1 grain d'alu

mine.

d) Le reste de la dissolution, précipité par

un

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