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de notre confrère M. André Joubert: Un mignon de la cour d'Henri III. Louis de Clermont, sieur de Bussy d'Ambroise, rétablit la part de l'histoire et de l'imagination des romanciers dans tout ce qui a été écrit sur eette grande dame du XVIe siècle ; dans le numéro du 19 mars de la Revue illustrée de Bretagne et d'Anjou : La famille de Charnacé, par Eugène Bonnemère et Les armes offensives de main par René Huette.- Une révolte dans les prisons du roi, à Angers, en 1652, d'après un document inédit, par notre confrère M. André Joubert. Gr. in-8° vergé, 13 p. Angers, imp. Germain et Grassin. Et du même auteur: Une tentative des Anglais contre Château-Gontier, en 1121, d'après des documents inédits. Gr. in-8 vergé 13 p. Mamers imp. Fleury et Dangin; Les noces d'or de M. l'abbé Massoneau, curé de Longué chanoine honoraire, par l'abbé Gillet, curé des Rosiers, in-8° 56 p. Augers, imp. Germain et Grassin. Dans la livraison

du 15 janvier de la Semaine religieuse du diocèse d'Angers: Un pėlėrinage au pays des ancêtres de saint Jean de Capistran, par L. de Kerval. Enfin la très remarquable lettre pastorale de Mer l'évêque d'Angers, Sur les craintes et espérances que peut faire concevoir l'état moral el religieux de la France à l'heure présente.

POITOU ET SAINTONGE.

LIVRES ET OUVRAGES DIVERS. Toujours infatigables, nos confrères poitevins se sont distingués eux aussi, ces trois derniers mois par de nombreuses publications, mais, avant d'en signaler aucune autre, la Revue historique de l'Ouest se fait un devoir au début de sa chronique poitevinc, de souhaiter la bienvenue à sa jeune et charmante sœur, la Revue du Bas-Poitou. C'est à notre vaillant et érudit confrère M. René Vallette, que nous devons la naissance de cette publication, destinée i paraitre tous les trois mois. Ecrivain aussi distingué qu'aimable, M. Vallette est depuis longtemps déjà, hautement apprécié des travailleurs de nos provinces de l'Ouest qui recherchent avec empressement ses travaux pleins de verve et d'humeur. Il lui appartenait done plus qu'à tout autre de sonner, en Bas-Poitou, le réveil des ETUDES HISTORIQUES. Or, avec sa compétence habituelle,

su créer une publication aussi utile qu'intéressante, dont la première livraison vient d'obtenir un véritable succès. En pouvait-il pu reste, être autrement, alors qu'il avait su grouper autour de lui des collaborateurs aussi appréciés que MM. Louis Audiat, A. de Barthélémy, Gustave Baron, M Barbier de Montault, II. Beauchet-Filleau

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J. Berthelé, dom Chamard, marquis de la Rochejaquelein, R. P. Ingold, R. P. de la Croix, etc., et que nous voyions figurer dans son premier SOMMAIRE des travaux aussi intéressants que l'Inventaire de François de la Trémoille et lesfaïences de Saint-Porchaire, par le duc de la Trémoille et M. Bonnaffé; Le Triomphe de Marat et le mariage de Mae Récamier, par Edmond Biré et Mesdemoiselles de Rohan, littérateurs et poëtes, par le comte de Chabot? - Par ailleurs, non content-de cette création importante, M. René Vallette vient encore de nous donner une très intéressante petite brochure ayant pour titre : Les grands hommes d'une petite ville. Le livre d'or de Fontenay-le-Comte. In-8° 27 p. Fontenay-le-Comte, imp. L. Gouraud. Nous signalerons en outre, pour cette province : L'église paroissiale de Sainte-Radegonde de Pommiers, par Mr X. Barbier de Montault. In-8°, 39 p. Saint-Maixent, imp. Reversé. Et du même auteur: Le moment et le lieu précis de l'Incarnation. In-8° 4 p. Montauban, impr. Forestier. Poitou (Vienne, Deux-Sèvres, Vendée) 14o livraison de la Renaissance en France, par notre confrère M. Léon Palustre avec Illustrations d'Eugène Sadoux; — Panegyrique de sainte Alléaume, prononcé dans l'église Saint-Pierre de Loudun, le dimanche 5 février 1888, par M. L'abbé Léon Périvier, vicaire général. - Il y a cent ans. Roman historique sur la Révolution, par le marquis de Cugnac. Un volume In-12 tiré à 250 exemplaires, Niort, imp. L. Clouzot:- Le bienheureux Louis-Maris Grignon de Montfort, fondateur des pères de la compagnie de Marie, des filles de la Sagesse, des frères de Saint-Gabriel et apótre de l'Ouest de la France. Documents relatifs à l'acte de sa Beatification, publiés par l'abbé Savineau. Gr. In-8°. La Rochelle, imp. Dubois. Enfin. dans la 47° livraison de la Revue Poitevine et Saintongeaise; Les livres de Raison et journaux historiques du Poitou, par notre confrère M. Bélisaire Ledain et Les Evêques de Saintes du nom d'Hélie, par M. Denis d'Aussy.

VARIA.

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LES FÊTES EN L'HONNEUR DU BIENHEUREUX J.-B. DE LA SALLE. Un des plus beaux privilèges de l'Eglise de Dieu est de pouvoir attendre. Elle laisse venir le moment opportun; et, quand il se présente, elle le saisit toujours.

Quelle époque cût été plus favorable que ces temps de persécution à la glorification du Bienheureux Jean-Baptiste de la Salle, le fondateur de l'Institut des frères des Ecoles Chrétiennes ?

Mɛr l'archevêque de Paris avait prescrit un Triduum de fêtes solennelles en l'honneur du Bienheureux. Ces trois jours ont été pourle saint fondateur et ses humbles enfants un triomphe continuel.

Les fêtes ont eu lieu dans l'église Saint-Sulpice, magnifiquement ornée pour la circonstance. Sans parler des oriflammes, des inscriptions et des palmes, la grande arcade du fond de la nef était tout entière occupée par un immense tableau qui représentait le Bienheureux, portant la robe et le rabas du Frère, au sein de la gloire céleste.

A droite de l'autel, sa statue entourée de lumières a vu défiler, pendant ces belles solennités, tous les frères du diocèse, avec leurs élèves, et leurs amis si nombreux que ces admirables instituteurs du peuple ont encore dans Paris.

Son Excellence le nonce apostolique et plusieurs évêques ont honoré de leur présence ces grandes cérémonies. Il appartenait également aux enfants du Bienheureux de la Salle de contribuer d'une manière toute particulière à en rehausser la splendeur.

Aussi, sur les trois messes pontificales qui ont été célébrées, chacun des jours du Triduum, deux ont été chantées d'une façon remarquable par les élèves du pensionnat de Passy et de l'Ecole SaintNicolas, sous la direction de leurs maitres de musique, deux bons frères, fort habiles à manier le baton de chef d'orchestre.

Le mot orchestre convient d'autant mieux ici que l'éclat des instruments de cuivre venait jeter je ne sais quelle note triomphale dans les belles louanges musicales que le concert des instruments à cordes envoyait vers le ciel.

Une des deux messes était celle de Dumont; mais l'autre était sans nom d'auteur. Suivant les traditions de leur Institut, les frères sont très modestes; et il a fallu l'occasion de ces fêtes grandioses pour apprendre à quelques privilégiés que l'auteur de cette euvre brillante était un frère du pensionnat de Passy, qui avait été l'ami de Rossini, mais qu'on n'a pas nommé.

Pendant les trois jours, le panégyrique du Bienheureux a été prononcé devant des multitudes par MGermain,évèque de Coutances, par Mer Cabrières, évêque de Montpellier, et par le R. P. Tissot, supérieur général des missionnaires de Saint François de Sales.

Le Triduum a été couronné, par une magnifique procession, qui a traversé les rangs serrés d'une affluence, comme jamais peut-être l'église Saint-Sulpice n'en a vue, aux accents de l'excellente musique militaire de Saint-Nicolas.

Les jeunes gens des différentes associations dirigées par les frères ouvraient la marche, avec leurs bannières déployées. Puis venaient les reliques du Bienheureux, portées par quatre de ses enfants. Enfin, le clergé et les frères du diocèse, un cierge à la main, et précédés de leur très honoré supérieur général.

La sainteté du lieu a empêché qu'on ne leur fit une ovation bruyante; mais qui ne s'est senti ému de voir ainsi ces humbles religieux emprunter quelque chose au rayonnement de gloire, dont leur saint fondateur est désormais revêtu?

Je sors de ces belles fêtes entièrement pénétré de la grandeur de l'Eglise de Dieu. Que de merveilleuses compensations de leurs souffrances elle sait donner à ses enfants, même dès ici-bas!

Que de fois n'avons-nous pas vu, en ces dernières années, cette pauvre robe du frère, insultée, calomniée, bafouée, tournée en ridicule et traînée dans la boue; et voilà que l'Eglise la relève, pour l'associer à ses triomphes sans fin !

Voilà qu'un peuple de fidèles passe en l'acclamant; et voilà que ce peuple, émerveillé d'un tel spectacle, en retire plus d'ardeur pour l'aimer et plus de force pour la défendre, parce qu'il se souviendra toujours de l'avoir vue, dominant les autels, au chant des hymmes de victoire, et dans l'honneur incomparable de ces splendides fêtes chrétiennes.

GASTON DE CARNE

SACRES D'ÉVÊQUES. Le 25 janvier dernier, a été sacré dans l'église cathédrale de Laval, sa Grandeur Mr GOUVIER, évêque de Tarentaise. En l'absence de son Excellence, Mrr le nonce apostolique empêché, Mr Le Coq, évêque de Nantes, a rempli les fonctions de prélat consécrateur, assisté de Nosseigneurs Goux, évêque de Versailles, et Sourrieu, évêque de Châlons. Les armes de Mer Bouvier sont : D'or aux trois croix tréflées de gueules posées deux et une. Derrière l'écusson figure l'épée en sautoir, l'évêque de Tarentaise étant: Prince de Conflans et de Saint Sigismond. Légende : Salus in

cruce.

Le 29 janvier, sa Grandeur, Mer LAMARCHE, évêque de Quimper et Léon, a été sacré à Paris, dans la Basilique Notre-Dame, par sa grandeur Mer Richard, archevêque de Paris, assisté de Nosseigneurs Coullié, évêque d'Orléans et de Briey, évêque de Meaux et en présence de Nosseigneurs Averardi, conseiller de la nonciature, Freppel, évêque d'Angers, de Forges évêque de Tenarie, Kandaleff,

T. V.

DOCUMENTS. IV ANNÉE, 3o LIV.

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évêque de Tripoli, Bougaud, évêque de Laval. Sa Grandeur, Mer Théodore Lamarche, ancien curé de Sainte-Marie-des-Batignolles, a fait son entrée solennelle à Quimper, le 9 février. M. l'abbé de Calan, doyen du chapitre, lui a souhaité la bienvenue sous le porche de la cathédrale Saint-Corentin et M. le colonel Prax, commandant le 118 régiment d'infanterie, lui a, dans la remarquable allocution suivante, présenté les officiers de la garnison de Quimper :

<< Monseigneur.

« En vous présentant le corps d'officiers du 118° de ligne, permettez-moi de vous exprimer, en même temps que notre respecteuse sympathie pour votre personne et votre caractère, notre profonde reconnaissance pour le dévouement que vous avez témoigné à l'armée pendant la période de votre carrière que vous lui avez consacrée.

<< Nous savons ce que vous avez été pour nos officiers et nos soldats pendant la campagne de Crimée, à bord du Fleurus et à Kinbourn, et pendant la campagne de France, au 4o corps de l'armée du Rhin.

<< Nous connaissons votre admirable conduite sur les champs de bataille de Saint-Privat et de Gravelotte.

<< Sous le feu de l'ennemi, vous avez relevé les blessés, consolé les mourants, et votre brillant courage vous a mérité l'étoile des braves. << Après l'épouvantable catastrophe qui termina le siège de Metz, vous n'avez pas voulu abandonner nos malheureux soldats, et, bien que libre de rentrer en France, vous avez préféré les accompagner en captivité à Kosel, où, sous un climat vraiment meurtrier, au grand préjudice de votre santé gratuitement compromise, vous leur avez prodigué les secours de toutes sortes, les consolations de la Religion.

« Il y a quelques mois à peine, voulant rendre un dernier hommage à ceux que vous aviez soutenu jusqu'à la mort, vous êtes retourné à Kosel pour élever un monument sur la tombe de nos soldats morts pour la patrie.

<< Ces souvenirs, Monseigneur, ne s'effaceront pas plus de nos cœurs que ne s'éteindront dans le vôtre, j'en suis certain, les sentiments d'intérêt et d'inépuisable charité que vous avez voués à l'armée française. »

Mer Lamarche a prononcé ensuite un éloquent discours, il a été heureux d'apprendre à ce corps de vaillants officiers, qui n'ont pu

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