Essai sur le principe de population; ou, Exposé des effets passés et présens de l'action de cette cause sur le bonheur du genre humain: suivi de quelques recherches relatives à l'espérance de guérir ou d'adoucir les maux qu'elle entraîne, Volume 1

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J.J. Paschoud, 1809
 

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Page 13 - Nous sommes donc en état de prononcer, en partant de l'état actuel de la terre habitée, que les moyens de subsistance, dans les circonstances les plus favorables à l'industrie, ne peuvent jamais augmenter plus rapidement que selon une progression arithmétique, «... La race humaine croitrait comme les nombres 1.
Page 21 - Ainsi on peut ranger sous ce chef toutes les occupations malsaines, les travaux rudes ou excessifs et qui exposent à l'inclémence des saisons, l'extrême pauvreté, la mauvaise nourriture des enfants, l'insalubrité des grandes villes, les excès de tout genre, toutes les espèces de maladies et d'épidémies, la guerre, la peste , la famine.
Page 15 - ... assigner. Dans cette supposition même, le principe de population, de période en période, l'emporte tellement sur le principe productif des subsistances, que, pour maintenir le niveau, pour que la population existante trouve des aliments qui lui soient proportionnés, il faut qu'à chaque instant une...
Page 250 - ... caveaux souterrains. On en retire le moins que l'on peut pour les semences, parce que l'on ne sème qu'autant qu'il faut pour vivre ; en un mot , l'on borne toute l'industrie à satisfaire les premiers besoins. Or, pour avoir un peu de pain, des ognons, une mauvaise chemise bleue, et un pagne de laine, il ne faut pas la porter bien loin.
Page 250 - ... vivre; en un mot, l'on borne toute l'industrie à satisfaire les premiers besoins. Or, pour avoir un peu de pain, des oignons, une mauvaise chemise bleue, et un pagne de laine, il ne faut pas la porter bien loin. Le paysan vit donc dans la détresse; mais du moins il n'enrichit pas ses tyrans, et l'avarice du despotisme se trouve punie par son propre crime.
Page 292 - Un tiers de ce peuple infini s'estimerait heureux, s'il avait autant de riz qu'il en faudrait pour se bien nourrir. » « On sait que l'extrême misère porte à de terribles excès. Quand on est à la Chine, et qu'on commence à voir les choses par soi-même, on n'est pas surpris que les mères tuent ou exposent plusieurs de...
Page 21 - Lorsque j'ai eu l'occasion de parler de la contrainte que l'on s'impose à l'égard du mariage, sans avoir égard aux suites d'une telle contrainte, je l'ai appelée tantôt une contrainte prudente, tantôt une partie de l'obstacle privatif, dont elle est sans contredit la branche principale. On a dit qu'en parcourant...
Page 14 - ... millions d'hommes serait réduite à mourir de faim. « Substituons à cette île, qui nous a servi d'exemple, la surface entière de la terre ; et d'abord on remarquera qu'il ne sera plus possible, pour éviter la famine, d'avoir recours à l'émigration. Portons à mille millions le nombre des habitants actuels de la terre : la race humaine croîtrait comme les nombres 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256; tandis que les subsistances croîtraient comme ceux-ci : 1, 2, 3, 4, 8, 6, 7, 8, 9.
Page 33 - Ces obstacles particuliers , et tous ceux qui, arrêtant le pouvoir prépondérant , forcent la population à se réduire au niveau des moyens de subsistance, peuvent tous se rapporter à ces trois chefs, la contrainte morale , le vice et le malheur.
Page 200 - L'usage prématuré des femmes est peut-être la cause de la brièveté de leur vie : les enfants sont si débauchés et si peu contraints par les pères et mères, que dès leur plus tendre jeunesse ils se livrent à tout ce que la nature leur...

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