Images de page
PDF
ePub

fille qui a nom Gabrielle à Quintin, sueur de vieil. Au mois de décembre 1589, Françoise fut marrine à une fille de mon cousin Bernard Rohault le joune, que on nomme Barbe.

Le xxiiij jour de janvier 1570, Françoise tint sur fond une fille à Jacques Quentin, que on appelle Franchoise.

Le samedy 15 de juillet 1570, Franchoise a tenu sur fond une fille à Jehan Dupuys, que on appelle Ysabeau.

Le mercredy xxje jour de juillet 1574, Franchoise tint sur fond ung filz à Jacques Delegorgue, lequel a nom Franchois; le nom luy fut imposé par M. Franchois Mourette, advocat du Roy.

Au mois de may 1579, Franchoise a tenu sur font une fille à Pierre Parmentier, nommée Marie.

SUR LA

VIE ET LES EUVRES

DU SCULPTEUR

PFAFF

Par Ch. WIGNIER de WARRE
Trésorier de la Société d'Emulation d'Abbeville.

AVANT-PROPOS

La ville d'Abbeville, si féconde en artistes, comptait dans son sein vers la moitié du siècle dernier un statuaire célèbre, dont nous voyons encore deux belles statues en marbre blanc dans la collégiale de Saint-Wulfran.

Il était connu dans notre localité sous le nom Pfaff. Bien que d'origine étrangère, son long séjour dans notre ville, authentiquement constaté pendant vingt ans, lui donne en quelque sorte le droit de cité que nous venons réclamer pour lui, avec celui de figurer parmi les sculpteurs abbevillois.

Les historiens nous ont laissé pour tout renseigne

ment qu'un nommé Pfaff, Pfaffen hoffen, baron allemand exilé par suite d'un duel, était venu se fixer à Abbeville vers 1750 et qu'il était l'auteur de deux belles statues qui ornent actuellement le chœur de Saint-Wulfran, après avoir été enlevées de l'abbaye de Valloires lors de la révolution.

Nos recherches depuis de longues années, dans les mairies, greffes, offices ministériels et archives nationales et diverses, nous ont fait découvrir des documents qui nous ont aidé à retracer les œuvres et les monuments de ce célèbre sculpteur. Quelques-uns pourront être retrouvées un jour à venir, d'autres qui ont pu disparaître pendant la tourmente révolutionnaire seront décrits. Certainement, malgré nos consciencieuses recherches, bien des travaux de ce sculpteur ont dù nous échapper; néanmoins, ceux que nous signalons ont fait l'admiration des connaisseurs de l'époque et leurs élogieuses appréciations placent à ce moment le sculpteur Pfaff à la hauteur des Blasset, des Cressent et des Dupuis.

Ch. WIGNIER DE WARRE.

Simon-Georges-Joseph Pfaff naquit en 1715, paroisse de Saint-Michel à Vienne (Autriche). Il était fils de Jean, chevalier, baron de Pfaff, des barons de Pfaffen hoffen libres et immédiats du Saint-Empire Romain (ancien empire d'Allemagne), conseiller aulique, secrétaire intime de Sa Majesté Impériale, Royale et apostolique, et de dame Barbe, née comtesse de Coffier, Hinterlanguême, gouvernante de sérénissime archiduchesse épouse de sa majesté l'Empereur.

Vers 1750, Pfaff, alors âgé de 35 ans, vint en France, par suite d'un duel dans lequel il avait tué son adversaire. Il avait dû s'expatrier; tous ses biens furent confisqués après sa condamnation par défaut. Il eut alors recours aux arts libéraux qu'il avait cultivés dans sa jeunesse. En Autriche, il était d'usage dans la noblesse que les cadets apprissent une profession, afin qu'ils pussent subvenir à leur existence, le droit d'ainesse les privant de la majeure partie de l'héritage paternel.

A partir de 1752, Pfaff s'établit sculpteur à Abbeville. Il vécut alors en simple particulier renonçant à porter ses titres de noblesse; nous avons vu maintes fois sa signature libellée S. Pfaff; c'est ainsi que nous le désignons voulant respecter son humilité. Il était baron de Pfaff des barons de Pfaffen hoffen, comme l'on pourra s'en assurer par les pièces justificatives

relevées dans nos archives nationales et autres que nous donnons à la suite de notre travail.

Nous trouvons d'abord Pfaff à Saint-Riquier, où il se marie le 24 mai 1751, puis il achète le 6 juin 1752, suivant acte passé devant Me Buteux, notaire à SaintRiquier, une maison, sise à Abbeville, rue des Cuisiniers, vis-à-vis le temple, tenant à M. Lefebvre des Amourettes. Le vendeur est, Charles - Louis Picquet, seigneur de Bonnainviliers, demeurant à Abbeville, rue Saint-Gilles, et dame Leboucher du Mesnil, sa femme; le prix d'acquisition est de 2,200 fr. payé comptant. Actuellement, la maison acquise par Pfaff porte le n° 5 de la rue des Teinturiers; elle fut depuis occupée par M. Caudron, notre regretté professeur de dessin; l'atelier du sculpteur y avait précédé celui du peintre dans ce même domicile.

Le 24 mai 1751, Pfaff épousait à Saint-Riquier demoiselle Victorine Hourdel, fille de Nicolas-François Hourdel, notaire, puis maire de Saint-Riquier (Somme).

De son union, il eut sept enfants :

1° Barbe-Victoire, née à Saint-Riquier le 18 janvier 1752, décédée le 2 février 1752;

2o François-Simon, né à Saint-Riquier le 13 décembre 1753;

3° Jean-Georges;

4° Victoire-Félicité;

5° Henriette-Françoise-Thérèse;

6° Joseph-Dominique naquit à Abbeville, paroisse Sainte-Catherine, fut baptisé par l'abbé Delattre le lendemain de sa naissance 1er août 1762; l'acte civil a été ratifié et porte fils légitime de Simon-Georges-Joseph de Pfaff baron de Pfaffen hoffen, libres immédiats du

« PrécédentContinuer »