Rimes inédites en patois percheron

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Poulet-Malassis et de Broise, 1861 - 64 pages
 

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Page 14 - ... seraient l'œuvre de Genty lui-même : «Achille Genty, écrit-il, a cultivé, comme l'abbé Fret, le patois percheron et a réussi à le mettre en rimes très riches imprégnées fortement du goût de terroir ». Pourtant, dans la préface des Rimes, nous pouvons lire cette affirmation très nette : « Deux mots maintenant sur les morceaux de poésie percheronne réunis dans ce volume. Ils ont été recueillis dans le canton de Tourouvrc.
Page 14 - L'abbé Fret, dit M. Genty, a reproduit admirablement les mœurs du Perche, mais il n'en a pas suffisamment respecté l'idiome. « L'abbé Fret, toujours suivant notre auteur, écrivait le percheron en manchettes.
Page 60 - Mais il faut ici changer de propos. Le roi Jean est mort, et, quoi qu'on fasse, de sitôt on ne reverra de sa race. Quand il mourut, on perdit gros. Des rois comme lui, il n'en pleut guère : le bon Dieu ne prodigue pas les rois Jean Tous disaient en le portant en terre : Le bon roi , le bon père , et le bon enfant. —
Page 23 - Pas froid aux yeux ! Voici ce qu'on raconte : un jour , l'Empereur, dans une bataille, reçoit une balle, au moment où il y comptait le moins. Tout autre que lui se fût trouvé mal. Mais lui, ce n'est pas un roi de la fève. « Très-bien , très-bien , dit-il en souriant; je suis entamé, je ferai peau neuve. . . » C'est un gaillard qui n'a pas froid aux yeux.
Page 63 - La France est le résumé du globe. Le résumé de la France est le Perche. — Humble avis aux touristes. » M. Genty est tellement percheron qu'il a découvert dans les traditions de sa chère contrée, l'histoire d'un roi du Perche, tandis que dans les livres il n'a trouvé trace que de comtes...
Page 33 - Il n'ya pas de danger que tu me répondes. Mon pauvre bourri , tu n'es plus de ce monde ! On n'entend rien d'où tu es. La mort, c'est une bien singulière chose ! Elle t'a pris ; elle me prendra aussi. Il faut qu'elle n'ait rien de mieux à faire. Consolons-nous : chacun son tour. 7. OU CAS JAN-FRANÇOAS A L'AMI JEAN-FRANÇOIS III OU CAS JAN-FRANCOAS Gâs Jan-Françoâs, t'étaint l' pu bête Qu'y sait d" Toûrouv
Page 58 - Au temps d'autrefois, il y avait dans le Perche un roi comme il ne s'en fait plus guère. Au grand jamais , il ne fit la guerre ; il se contentait de ramer ses pois. Franc comme osier, n'ayant rien de louche , sa vue mettait tout le monde en train. Il avait tonjours à la bouche sa pipe, son verre et ce joli vieux refrain : • Sautons tous!
Page 23 - On raconte aussi qu'au siège d'une ville (il n'était pas encore empereur), un camarade tombe; il le remplace, prend son fusil, puis fait le coup de feu. Ce camarade, mort d'une balle, était galeux , ainsi que son fusil ... Il n'a peur de rien , pas même de la gale. C'est un gaillard qui n'a pas froid aux yeux.
Page 32 - Les chevaux te suivaient ; tu le* faisais suer. A la besogne, toi, tu te serais fait périr. On n'avait pas besoin de te crier : Hue! De plus sobre que toi, il n'en était pas ; chacun le sait. Tu travaillais comme quatre bêtes et ne mangeais pas comme une.
Page 59 - II était de cet avis, le roi Jean. Sauter, danser, rire, faire ripaille, — le reste, pour lui, n'était rien qui vaille : tout vrai Percheron en pense autant. L'hiver, l'été, le printemps, les automnes, il était gai dans tous les temps.

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