Correspondance littéraire, philosophique et critique, adressée a un souverain d' Allemagne, depuis 1735 jusqu'en 1769, Partie 1,Volume 3

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Page 130 - N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde; Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de calmer. Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre; C'est Dieu qui nous fait vivre, C'est Dieu qu'il faut aimer. En vain pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies A souffrir des mépris et ployer les genoux.
Page 176 - L'Amant de lui-même, qu'il a fait jouer et imprimer, prouve qu'il n'avait pas la vocation de Molière. Dans le même temps, il s'occupait d'une machine avec laquelle il comptait apprendre à voler ; il s'en tint à des essais qui ne réussirent point ; mais il ne fut jamais assez désabusé de son projet pour souffrir de sangfroid qu'on le traitât de chimérique.
Page 278 - Ton père et ta mère ne te fermeront pas les yeux. Dans un instant les corneilles te les arracheront de la tête : il me semble que je les vois se rassembler autour de ton cadavre, en battant leurs ailes de joie...
Page 463 - On fait ce qu'on peut de son côté pour la culture de la vigne du Seigneur, et on a lieu de bénir la Providence, qui a fait dans nos cantons un nombre prodigieux de conversions.
Page 326 - J'admire l'édifice entier ; la ruine me fait frissonner"; mon cœur est ému, mon imagination a plus de jeu. C'est comme la statue que la main défaillante de l'artiste a laissée imparfaite ; que n'y vois-je pas? Je reviens sur les peuples qui ont produit ces merveilles et qui ne sont plus, et in lenocinio commcndationis dolor est manus, cum id ageret, extinctœ.
Page 301 - J'ai lu quelques ouvrages de milord Bolingbroke ; et , s'il m'est permis de dire comment j'en ai été affecté, certainement il a beaucoup de chaleur; mais il me semble qu'il l'emploie ordinairement contre les choses : et il ne faudrait l'employer qu'à peindre les choses.
Page 47 - On a retranché, à l'impression de celte pièce et à la seconde représentation, plusieurs endroits qui avaient trop choqué à la première. Le public n'est pas conséquent. C'est le mot, et non pas la chose, qui l'offense. On a hué le valet qui disait , en volant son maître : « Je deviens philosophe. » On a été offensé par ces deux beaux vers qui terminaient la pièce : Enfin tout philosophe est banni de céans, Et nous ne vivrons plus qu'avec d'honnêtes gens. Je ne sais pourquoi : car,...
Page 5 - L'auteur esquive son sujet, en se jetant dans une longue digression sur l'extinction et le renouvellement des beaux-arts. On y parle bien de l'imitation de la belle nature. Mais pas un mot sur la nature; pas un mot sur l'imitation; pas un mot sur ce que c'est que la belle nature.
Page 269 - En attendant que je sois à portée de vérifier le fait, je lui soutiens qu'il en a tiré les trois quarts de sa tête, sauf à me décider sur le quatrième quand j'aurai examiné : c'est donc le philosophe qui va prendre la plume...
Page 317 - Voltaire disait de lui qu'il passait sa vie à peser des riens dans des balances de toile d'araignée ; aussi le marivaudage a passé en proverbe en France. Marivaux avait de la réputation en Angleterre, et s'il est vrai que ses romans ont été les modèles des romans de Richardson et de Fielding, on peut dire que, pour la première fois, un mauvais original a fait faire des copies admirables.

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