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Christ a institués pour nous en purifier et pour nous en préserver, Or, les Confrères, se faisant un devoir de les recevoir fréquem ment, y puisent la source de la grâce et le gage de la vie éternelle, suivant la parole de Jésus-Christ.

Ajoutez à ces précieux avantages la communication des prières et des bonnes œuvres entre les Confrères. Il est certain que les prières communes ont plus d'efficacité que les prières particulières. Là, le fort aide le foible, le parfait aide l'imparfait, le juste aide le pécheur. D'où il arrive que les prières des saintes ames avec qui nous sommes en société, nous obtiennent ce que nous n'aurions pu obtenir nous-mêmes, à cause de notre indignité. La prière commune, dit saint Ambroise, fait une si puissante, une si douce violence à la divine miséricorde, qu'elle ne peut lui rien refuser. Jésus-Christ lui-même l'a assuré: En vérité, je vous le dis, si deux ou trois personnes s'unissent pour prier en mon nom, je me trouverai au milieu d'elles. Ainsi, plus il y aura de personnes unies pour prier, plus leurs prières seront reçues favorablement.

Quel motif de confiance pour les Confrères, qui d'ailleurs font leurs efforts pour se sanctifier! Ah! s'il ne falloit que dix justes au milieu de Sodôme, pour sauver cette ville. criminelle, et pour en détourner les fléaux du Seigneur, quel pouvoir n'auront pas, auprès de Dieu, tant d'ames fidèles, dévouées au Sacrement de son amour! Quelles

bénédictions ne répandra-t-il pas sur une Paroisse où cette pieuse société est établie, si elle remplit bien ses devoirs! Quelle consolation, à l'heure de la mort, pour ceux qui s'en seront bien acquittés! venez, leur dira J. C. venez, les bénis de mon Père. J'étois solitaire dans mes tabernacles, et Vous m'y avez visité; j'étois nu, et vous avez orné mon corps, décoré mes Autels; je souffrois dans mes membres, et vous m'avez soulagé; venez recevoir la récompense qui vous a été promise: Venite, benedicti.

Empressez-vous donc, M. C. P., de vous procurer tant de grâces qui vous sont offertes dans la Confrérie du saint-Sacrement; empressez-vous de vous y agréger : nul de vous qui ne puisse y être admis. Que la pauvreté n'empêche point les indigens de s'y présenter, on aura égard à leur état; que les riches se distinguent par leur zèle et par leur dévoûment à J. C. Vouons-nous, mes chers Frères, vouons-nous à ce Dieu renfermé, pour l'amour de nous, dans le trèssaint Sacrement; il ne se laissera pas vaincre en générosité. Si nous le glorifions dans l'état de ses humiliations, il nous glorifiera dans le séjour de sa gloire.

Oui, divin Sauveur, nous voulons nous consacrer à l'adorable Sacrement de votre amour ; nous voulons vous y rendre nos hommages tous les jours de notre vie, et spécialement dans cette grande solennité qui approche. Nous nous empresserons à l'envi

d'augmenter votre culte, d'orner tous les lieux que vous devez honorer de votre présence. Mais, nous n'oublierons pas que notre ame est le temple que vous vous êtes particulièrement consacré ; nous nous souviendrons que l'innocence et la vertu sont le seul ornement qui puisse vous la rendre agréable. Nous jetterons des fleurs, nous brûlerons de l'encens sur votre passage; mais ce ne sera là que les foibles marques de notre piété et de nos bonnes œuvres, qui doivent s'élever devant vous comme un encens d'agréable odeur, seul capable d'attirer vos regards et votre miséricorde. Le son des instrumens, les torches ardentes seront comme l'image et l'expression de la joie intérieure, que vous seul pouvez donner à nos ames, et du feu sacré de votre amour, dont elles doivent être embrasées. Enfin, tout dévoués au Sacrement de votre amour, nous répéterons sans cesse: Loué et adoré soit à jamais le très-saint Sacrement de l'Autel! Ainsi soit-il.

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Ecce ego vobiscum sum usque ad consummationem seculi. Voici que je suis avec vous jusqu'à la fin du monde. S. Matth. 28.

C'est la promesse que Jésus-Christ fit à ses Apôtres, avant de se séparer d'eux pour monter au ciel : promesse qu'il nous a faite à nous-mêmes, en leur personne, et qu'il accomplit par sa présence réelle dans le trèssaint Sacrement. Oh! le bon Pasteur! il ne peut se séparer de ses chères brebis. Non il content d'avoir donné sa vie pour elles, opère le plus grand des miracles, afin de rester toujours avec elles après sa mort. Me voici, brebis chéries, nous dit-il, me voici pour toujours avec vous. C'est pour vous que je demeure dans le Tabernacle. Vous m'y trouverez toujours pour vous assister et vous consoler. Non, je ne vous quitterai point; tant que l'homme sera sur la terre, j'y serai vobiscum ego toujours avec lui: Ecce De là, M. F., l'obligation de visiter souvent, et dans de saintes dispositions, le très-saint Sacrement. C'est ce qu'a prétendu Jésus-Christ en y restant toujours présent;

etc.

et rien ne nous est plus utile et plus avantageux que ces visites. Je vais le prouver; ensuite je parlerai des dispositions que nous devons porter au pied du Saint-Sacrement.... Accordez-moi votre attention.

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JÉSUS-CHRIST a choisi nos églises pour sa demeure. Il est réellement présent sur nos Autels et comme Dieu et comme homme; il y est présent tel qu'il est au plus haut des cieux, à la droite de son Père ; il y est au milieu d'une multitude infinie d'Anges qui lui rendent sans cesse les plus profonds hommages; il y est prêt à toute heure à recevoir nos adorations et nos vœux ; toujours prêt à pourvoir à nos besoins; toujours prêt à satisfaire pour nous à son Père. Quelle bonté, M. F.! pouvons-nous y penser, et ne pas nous écrier avec un Saint: O Dieu d'amour ! qu'une ame demeure étrangement étonnée, lorsqu'à l'aide de la grâce, elle découvre une vérité si consolante! Son esprit reste tout interdit. Elle sent que, quand une créature parleroit le langage des hommes et des Anges elle ne pourroit donner qu'une foible idée de la bonté d'un Dieu qui s'est choisi une demeure parmi les hommes. Les Païens, quand on leur parloit de la présence réelle de J. C. dans le Saint-Sacrement, s'écrioient : Oh! qu'il est bon le Dieu des Chrétiens !

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Mais est-il facile d'approcher J. C.? veutil bien recevoir tout le monde dans son

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