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à tout péché. Sauveur adorable, gravez dans mon cœur votre amour et votre crainte afin que je vous sois toujours fidèle. Ainsi soit-il.

Levez-vous, M. E., et ne faites jamais de retour fâcheux sur les vœux que vous venez de faire. Au contraire, répétez - les souvent. Tous les ans, au jour anniversaire de votre baptême, confessez-vous, entendez la sainte Messe ; mettez-vous en état d'y communier; ensuite, allez aux Fonts-Baptis maux. Là, repassez devant Dieu vos infidélités; prenez des résolutions pour l'avenir; renouvelez vos vœux, comme vous venez de le faire; ne passez même aucun Dimanche aucune Fête, aucune Communion, sans les renouveler, et n'oubliez jamais que si vous vous êtes engagés à servir Dieu et à renoncer au péché, Dieu, de son côté, s'est engagé à vous donner le ciel. Livrez donc vos cœurs à la joie; car vos noms sont écrits dans le livre de vie.

Mais, pour que cette rénovation de vos vœux fasse plus d'impression sur vos cœurs, nous allons aller ensemble aux Fonts-Baptismaux. Vous mettrez la main sur ces Fonts sacrés, en répétant les promesses de votre baptême. De là nous irons au confessionnal où Dieu a bien voulu vous rendre, par le sacrement de Pénitence, la grâce du Baptême que le péché vous avoit fait perdre, et vous y ouvellerez la promesse que vous y avez à Dieu, de ne plus retomber dans le

pied de l'Autel, d'où J. C. est venu se don- { ner à vous dans la sainte Communion. Vous. l'adorerez de tout votre cœur, vous le re mercierez du don inestimable qu'il vous a fait aujourd'hui, et vous lui promettrez de le visiter, et de le recevoir souvent dans le Sacrement de son amour.

Mon Dieu, daignez accompagner ces enfans dans toutes ces cérémonies; inspirez-leur les sentimens qui doivent les animer, et rendez-les fidèles à toutes les promesses qu'ils vont faire.

Pour vous, M. C. P., que ferez-vous pendant ces touchantes cérémonies? Rentrez en vous-mêmes; voyez si vous avez conservé la grâce de votre Baptême. Que si vous l'avez perdue, ah! livrez-vous à la douleur la plus amère. Hélas! cette robe d'innocence et de justice avec laquelle vous deviez paroître devant Dieu, vous l'avez souillée par le péché ! Ce flambeau d'une foi animée de la charité, que l'on vous avoit mis en main, vous l'avez éteint par vos infidélités ! Cette beauté si admirable qu'avoit votre ame, vous l'avez défigurée ; que dis-je ? vous en avez fait un objet d'horreur aux yeux de Dieu! Ah! pourriez-vous assez pleurer un tel malheur? Que la considération d'un état si déplorable vous excite donc à rentrer en grâce avec Dieu par une bonne confession; å laver votre ame dans le sang de l'Agnea et dans un torrent de larmes. N'épargnez prières, ni bonnes œuvres, ni véritable L nitence, afin que, si vous n'avez plus l'avar

tage

tage de l'innocence conservée, vous puissiez jouir de celui de l'innocence réparée. C'est la grâce que je vous souhaite, au nom du Père, etc.

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PÈRES

AUX PARENS.

ERES et mères, nous vous remettons à présent vos enfans. Vous nous les aviez présentés la première fois à la porte de l'église pour leur donner le Baptême, et nous vous les avions rendus. Vous nous les avez encore -envoyés dans cette circonstance ; nous vous les remettons encore: gardez-les avec soin jusqu'au jour du jugement. Ils viennent de recouvrer leur innocence dans ce second Baptême; prenez toutes les mesures nécessaires pour la leur conserver.

Mais que fais-je? Entre quelles mains remets-je ces nouvelles créatures? Ne seroitce pas entre les mains des meurtriers de leurs ames? N'est-ce pas vous, pour la plupart, qui les aviez déjà ravies à J. C. qui étoit devenu leur partage dans leur premier baptêmé? Et ne les ravirez-vous pas encore à J. C. qu'ils portent actuellement dans leur cœur ? N'est-ce pas vous qui aviez livré ces jeunes ames au démon, à Satan, auquel elles avoient renoncé dans leur baptême ? N'est-ce pas vous qui les aviez perdues par

vos mauvais exemples, et qui les perdrez peut-être encore? Ne voulez-vous pas changer de conduite, leur donner de bons exemples, mener une vie chrétienne, être assidus aux saints offices, fréquenter les Sacremens? C'est le seul moyen de conserver J. C. dans le cœur de vos enfans. Pères et mères, je vous en conjure, soyez fidèles à ce devoir; et vos enfans, conservant leur innocence, seront votre consolation et votre joie dans ce monde, votre gloire et votre couronne dans l'autre. Je vous le souhaite au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

POUR LA SECONDE COMMUNION

DES ENFANS.

Sur les moyens de conserver la grâce de la première Communion.

Bonus Pastor animam suam dat pro ovibus suis. Le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. S. Jean, 10.

Ce que J. G. a dit, M. G. E., il l'a fait. Ce bon Pasteur ne s'est pas contenté de prendre soin de ses brebis, et de les garantir de la dent cruelle des loups, il a sacrifié sa vie pour elles, il est mort pour les sauver de la rage des démons et des fureurs de l'enfer. Il ne s'en tient pas là: il les nourrit encore de sa Chair et de sa divinité. O excès d'amour et de tendresse ! Oui, divin Pasteur, vous

nous nourrissez de vous-même; vous voulez ne faire avec nous qu'un même corps, qu'une même ame, qu'un même esprit, qu'un même cœur; en un mot, qu'une même chose. Vous voulez que nous demeurions en vous ; et vous voulez bien demeurer en nous par la sainte Communion.

Oh! le bon ! oh! le charitable Pasteur! Sentez-vous votre bonheur, M. C. E., d'être au nombre de ses brebis ? Oh ! qu'heureux sont ceux qui lui appartiennent et qui le suivent!

Vous l'avez éprouvé depuis peu, M. C. E., avec quelle ineffable tendresse ce charitable Pasteur vous a reçus dans son bercail! avec quelle bonté il vous a pardonné les égaremens de votre enfance! avec quel empressement il s'est donné à vous! Eh! combien il désire encore aujourd'hui de vous nourrir de sa Chair et de sa divinité! Que ferez-vous donc, M. C. E., pour lui témoigner votre reconnoissance et votre amour? 1.° Fuyez tout ce qui déplaît à J. C. 2.° Mettez en usage les moyens qu'il vous offre pour vous conserver dans sa grâce. Ces devoirs vous regardent tous, mes chers Frères. Accordez-moi, etc.

TROIS choses, entre autres, déplaisent au bon Pasteur : le péché mortel, le péché › éniel et la tiédeur. J. C. en a tant d'horreur, qu'il est mort sur la croix pour nous en préserver. Il faut donc les fuir avec soin, si nous voulons être ses brebis fidèles.

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