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timbres, et les quatre hommes armés avec leurs tambours, tandis que les six trompettes, le timbalier, les sacrificateurs, la prètresse, et le chœur de musique accompagnent tout cela, en se mèlant, à diverses reprises; ce qui finit la fête des jeux Pythiens, et tout le divertissement.

CINQUIÈME ET DERNIÈRE ENTRÉE DE BALLET.

APOLLON,

ET SIX JEUNES GENS DE SA SUITE, CHOEUR DE MUSIQUE.

Pour LE ROI, représentant le Soleil.

Je suis la source des clartés;
Et les astres les plus vantės,
Dont le beau cercle m'environne,
Ne sont brillans et respectés
Que par l'éclat que je leur donne.

Du char où je me puis asseoir,
Je vois le désir de me voir
Posséder la nature entière;
Et le monde n'a son espoir
Qu'aux seuls bienfaits de ma lumière.
Bienheureuses de toutes parts,
Et pleines d'exquises richesses,
Les terres où de mes regards
J'arrête les douces caresses!

Pour M. LE GRAND, suivant d'Apollon.

Bien qu'auprès du soleil tout autre éclat s'efface,
S'en éloigner pourtant n'est pas ce que l'on veut;
Et vous voyez bien, quoi qu'il fasse,

Que l'on s'en tient toujours le plus près que l'on peut.

Pour le marquis DE VILLEROI, suivant d'Apollon.
De notre maître incomparable
Vous me voyez inséparable;

Et le zèle puissant qui m'attache à ses vœux,
Le suit parmi les eaux, le suit parmi les feux

Pour le marquis DE RASSENT, suivant d'Apollon.

Je ne serai pas vain, quand je ne croirai pas
Qu'un autre, mieux que moi, suive partout ses pas.

FIN DES AMANS MAGNIFIQUES.

4

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GARÇONS TAILLEURS, dansans. Dolivet, Le Chantre, Bonard, Isaac,

MAGNY, SAINT-ANDRÉ.

TROISIÈME ACTE.

CUISINIERS, dansans.

4. Cette comédie fut représentée à Chambord le 14 octobre 1670, et à Paris le 29 novembre suivant.

PREMIER MUSICIEN.

SECOND MUSICIEN.
TROISIÈME MUSICIEN.

QUATRIÈME ACTE.

LA GRILLE.
MOREL.

BLONDEL.

CÉRÉMONIE TURQUE

LE MUPHTI, chantant. CHIACCHERONE'.

chantans.

DERVIS, chantans. MOREL, GUINGAN le cadet, NOBLET, PHILIBERT.
TURCS, assistans du muphti, (ESTIVAL, BLONDEL, GUINGAN l'ainé, Hédoun,
REBEL, GILLET, FERNON le cadet, BERNARD,
DESCHAMPS, LANGEAIS, GAYE.
BEAUCHAMP, DOLIVET, La Pierre, Favier,
MAYEU, CHICANEAU.

TURCS, assistans du muphti,

dansans.

CINQUIÈME ACTE.

BALLET DES NATIONS.

PREMIERE ENTRÉE.

UN DONNEUR DE LIVRES, dansant. Dolivet.
IMPORTUNS, dansans. SAINT-ANDRÉ, LA PIERRE, FAVIER.

PREMIER HOMME du bel air. LE GROS.

SECOND HOMME du bel air. REBEL..

PREMIÈRE FEMME du bel air....

SECONDE FEMME du bel air....
PREMIER GASCON. GAYE.

SECOND GASCON. GUINGAN le cadet.

UN SUISSE. PHILIBERT.

UN VIEUX BOURGEOIS babillard, BLONDEL.

UNE VIEILLE BOURGEOISE babillarde. LANGEAIS.

TROUPE DE SPECTATEURS,

chantans.

{

ESTIVAL, HÉDOUIN, MOREL, GUINGAN l'aîné,
FERNON, DESCHAMPS, GILLET, Bernard,
NOBLET, QUATRE PAGES de la musique.

FILLES COQUETTES. Jeannot, Pierrot, Renier, un PAGE de la chapelle.

PREMIER ESPAGNOL, chantant. MOREL.

SECOND ESPAGNOL, chantant. GILLET.

TROISIÈME ESPAGNOL, chantant. MARTIN.

ESPAGNOLS, dansans.

DOLIVET, LE CHANTRE, BONARD, LESTANG, ISAAC,
JOUBERT.'

DEUX AUTRES ESPAGNOLS, dansans. BEAUCHAMP, CHICANEAU.

TROISIÈME ENTRÉE.

UNE ITALIENNE, chantante. Mlle HILAIRE.

UN ITALIEN, chantant. GAYE.

SCARAMOUCHES, dansans. BEAUCHAMP, MAYEU.

4. Chiaccherone n'est autre que Lulli.

TRIVELINS, dansans. MAGNY, FOIGNARD le cadet.

ARLEQUIN. DOMINIQUE.

QUATRIÈME ENTRÉE.

PREMIER POITEVIN, chantant et dansant. NOBLET.
SECOND POITEVIN, chantant et dansant. LA GRILLE.
POITEVINS, dansans. LA PIERRE, FAVIER, SAINT-ANDRÉ.

POITEVINES, dansantes. FAVRE, Foignard, FAVIER le jeune.

La scène est à Paris, dans la maison de M. Jourdain.

ACTE PREMIER.

L'ouverture se fait par un grand assemblage d'instruments; et, dans le milieu du théâtre, on voit un élève du maître de musique, qui compose sur une table un air que le bourgeois a demandé pour une sérénade.

SCENE I. UN MAITRE DE MUSIQUE, UN MAITRE A DANSER, TROIS MUSICIENS, DEUX VIOLONS, QUATRE DANSEURS.

Venez, entrez dans

LE MAÎTRE DE MUSIQUE, aux musiciens. cette salle, et vous reposez là, en attendant qu'il vienne.

LE MAÎTRE A DANSER, aux danseurs. Et vous aussi, de ce

côté.

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LE MAÎTRE DE MUSIQUE.

LE MAÎTRE A DANSER.

LE MAÎTRE DE musique.

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Voyons.... Voilà qui est bien.
Est-ce quelque chose de nouveau ?

Oui, c'est un air pour une sérénade,

que je lui ai fait composer ici, en attendant que notre homme fût

éveillé.

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LE MAÎTRE DE MUSIQUE.

Peut-on voir ce que c'est ?

Vous l'allez entendre avec le dia

logue, quand il viendra. Il ne tardera guère.

LE MAÎTRE A DANSER. sont pas petites maintenant.

Nos occupations, à vous et à moi, ne

LE MAÎTRE DE MUSIQUE. - Il est vrai. Nous avons trouvé ici un homme comme il nous le faut à tous deux. Ce nous est une douce rente que ce monsieur Jourdain, avec les visions de noblesse et

MOLIÈRE III

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de galanterie qu'il est allé se mettre en tête; et votre danse et ma musique auroient à souhaiter que tout le monde lui ressem blat.

LE MAÎTRE A DANSER.

-

Non pas entièrement; et je voudrois, pour lui, qu'il se connût mieux qu'il ne fait aux choses que nous lui donnons.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE. Il est vrai qu'il les connoît mal, mais il les paye bien; et c'est de quoi maintenant nos arts ont plus besoin que de toute autre chose.

LE MAÎTRE A DANSER. - Pour moi, je vous l'avoue, je me repais un peu de gloire. Les applaudissemens me touchent; et je tiens que, dans tous les beaux-arts, c'est un supplice assez fàcheux que de se produire à des sots, que d'essuyer, sur des compositions, la barbarie d'un stupide. Il y a plaisir, ne m'en parlez point, à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d'un art; qui sachent faire un doux-accueil aux beautés d'un ouvrage, et, par de chatouillantes approbations, vous régaler de votre travail. Oui, la récompense la plus agréable qu'on puisse recevoir des choses que l'on fait, c'est de les voir connues, de les voir caressées d'un applaudissement qui vous honore. Il n'y a rien, à mon avis, qui nous paye mieux que cela de toutes nos fatigues; et ce sont des douceurs exquises que des louanges éclairées.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE. J'en demeure d'accord; et je les goûte comme vous, Il n'y a rien assurément qui chatouille davantage, que les applaudissemens que vous dites; mais cet encens ne fait pas vivre. Des louanges toutes pures ne mettent point un homme à son aise : il y faut mêler du solide; et la meilleure façon de louer, c'est de louer avec les mains. C'est un homme, à la vérité, dont les lumières sont petites, qui parle à tort et à travers de toutes choses, et n'applaudit qu'à contre-sens; mais son argent redresse les jugemens de son esprit; il a du discernement dans sa bourse; ses louanges sont monnoyées; et ce bourgeois ignorant nous vaut mieux, comme vous voyez, que le grand seigneur éclairé qui nous a introduits ici.

LE MAÎTRE A DANSER. Il y a quelque chose de vrai dans ce que vous dites; mais je trouve que vous appuyez un peu trop sur l'argent; et l'intérêt est quelque chose de si bas, qu'il ne faut jamais qu'un honnête homme montre pour lui de l'attachement. LE MAÎTRE DE MUSIQUE.

Vous recevez fort bien pourtant l'ar

gent que notre homme vous donne..

LE MAÎTRE A DANSER. Assurément; mais je n'en fais pas tout mon bonheur; et je voudrois qu'avec son bien, il eût encore quel que bon goût des choses.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE. Je le voudrois aussi; et c'est à quoi nous travaillons tous deux autant que nous pouvons. Mais, en tout

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