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ignorons si les Volces eurent part à l'expédition de Bellovèse': il est vrai qu'un historien moderne prétend que les Gaulois Orobes, qui s'établirent dans le Bergamasque & qui fondèrent la ville de Côme, étoient originaires des environs de la rivière d'Orb, en Languedoc ; mais les conjectures de cet auteur nous paroissent trop hasardées pour oser les adopter.

Quelques modernes 2 rapportent aussi qu'une partie de l'armée de Bellovèse, s'étant détachée, marcha vers les Pyrénées, d'où, après quelque séjour, elle passa dans l'Ibérie. Ce sentiment est combattu par d'autres3 qui soutiennent, & peutêtre avec plus de fondement, que cette transmigration des Celtes dans l'Ibérie ou Espagne, ne se fit qu'au cinquième siècle de la République romaine. Ce qu'il y a de certain, c'est que le mélange des Celtes ou Gaulois avec les Ibériens donna au pays de ces derniers le nom de Celtibérie.

Nous laissons ici Bellovèse suivre avec ses troupes le cours de ses victoires & de ses conquêtes en Italie, qui ne sont pas de notre sujet, pour passer à celles de Sigovèse aux environs de la forêt Hercynie. Il seroit à souhaiter que les auteurs qui ont pris soin de nous apprendre les progrès des armes du premier, se fussent aussi donné la peine de nous instruire des expéditions de l'autre. TiteLive 5, content de nous dire que Sigovèse eut en partage la forêt Hercynie, nous laisse ignorer ses marches, ses combats, ses conquêtes, & les noms même. des différens peuples Celtes qui composoient son armée. Il y a cependant tout lieu de présumer que nos Tectosages étoient du nombre, & que, s'étant établis auprès de la forêt Hercynie, ils suivirent la fortune de ce capitaine. César semble le faire entendre en parlant des circonstances de l'établissement des Tectosages au voisinage de cette forêt. « Il a été un temps, dit cet historien, " que les Gaulois, plus belliqueux & plus vaillans que les Germains, leur faisoient d'autant plus volontiers la guerre qu'elle leur donnoit lieu de se décharger d'une multitude d'hommes que le pays ne pouvoit faire subsister, & dont ils formoient des colonies qu'ils envoyoient au delà du Rhin. Les Volces Tectosages occupèrent donc au voisinage de la forêt Hercynie les lieux les plus fertiles de la Germanie & s'y établirent. Ils s'y maintiennent encore de nos jours avec une très-grande réputation de justice & de valeur. » Ainsi l'autorité de César, jointe à ce que Tite-Live rapporte de la sortie & de l'expédition de Sigovèse7, ne nous permet pas de douter que les Tectosages n'aient suivi ce général & qu'ils ne se soient établis avec lui au delà du Rhin.

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La forêt Hercynie, aux environs de laquelle les Tectosages fixèrent leur demeure, étoit d'une étendue immense. Elle avoit neuf journées de largeur & plus de soixante de longueur le long du Danube, en sorte qu'elle occupoit la plus grande partie de la Germanie & s'étendoit jusque dans la Sarmatie & le pays des Daces. Les Tectosages, instruits de leur destinée par le vol des

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Éd. origin. t. I, p. 4.

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oiseaux', après avoir subjugué tous les peuples qu'ils avoient rencontrés sur leur passage & traversé les monts Sudètes ou Riphées2, choisirent dans la Germanie, sur les frontières de la Pannonie & auprès du Danube, les endroits de cette forêt les plus commodes pour leur établissement, & les plus favorables au dessein qu'ils avoient de faire de nouvelles conquêtes. Ils commencèrent d'abord par soumettre les naturels du pays, & après les avoir réduits sous leur obéissance, ils vécurent avec eux durant plusieurs siècles dans une grande réputation de justice & de valeur3, suivant l'expression de César, que nous venons de citer. Ennemis de la mollesse, qui fit perdre dans la suite la liberté à leurs anciens compatriotes, ils menèrent une vie dure, laborieuse & en tout semblable à celle des Germains, dont ils se faisoient gloire d'imiter les mœurs, d'observer les lois & de suivre les usages.

C'est de ce pays conquis au voisinage du Danube, que les Tectosages envoyèrent vraisemblablement dans la suite des colonies dans la Sarmatie, au delà de la Vistule & jusque vers l'océan Septentrional; tandis qu'une autre partie, après avoir passé le Danube, alla s'établir dans la Pannonie & l'Illyrie, d'où elle porta ses armes victorieuses dans les provinces voisines. Les Tectosages poussèrent, en effet, leurs conquêtes jusqu'aux extrémités de la Grèce & de la Thrace, & pénétrèrent ensuite dans l'Asie, où ils signalèrent leur valeur par un grand nombre de célèbres expéditions que nous rapporterons, quand nous aurons parlé des colonies grecques qui s'établirent dans le pays des Volces.

IV. Établissement de diverses colonies grecques dans le

pays des Volces.

Nous avons déjà fait remarquer que Bellovèse, avant que de passer les Alpes, avoit eu la générosité de donner du secours aux Phocéens contre les Saliens, qui traversoient l'établissement de ces peuples sur la côte de la Méditerranée. Ces Phocéens, qui étoient Ioniens de nation7 & sujets du roi Cyrus, ne pouvant supporter la tyrannie d'Arpagus, Mède de nation & commandant pour ce tyran dans l'Ionie, province d'Asie, résolurent de s'éloigner de leur pays & de chercher ailleurs un établissement. Dans cette vue, ils équipèrent une flotte; & trouvant dans le cours de leur navigation que la côte des Gaules qui s'étend sur la mer Méditerranée convenoit mieux à leur dessein que tout autre pays, ils s'y arrêtèrent & y fixèrent leur demeure, malgré l'opposition & les armes des Saliens, des Liguriens & des peuples situés au voinage du Rhône, qu'ils battirent dans plusieurs rencontres. Ils fondèrent d'abord la ville de Marseille, d'où ils étendirent ensuite leur domination sur cette côte par diverses colonies qu'ils fondèrent depuis Nice jusque bien avant dans l'Espagne, & auxquelles ils prescrivirent la forme de leur gouvernement aristocratique, leur religion,

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leurs lois & leur police. L'alliance que les Romains firent avec les Marseillois fut également avantageuse aux uns & aux autres par les secours mutuels qu'ils se donnèrent dans plusieurs occasions importantes.

Entre les colonies que les Phocéens ou Marseillois établirent sur la côte du pays des Volces, pour les opposer aux habitans du voisinage du Rhône qui les inquiétoient, celle d'Agde fut une des premières & des plus considérables. Strabon lui donne le nom de Roen-Agatha, & semble confondre par là deux villes que les plus habiles critiques regardent comme différentes. Il est certain en effet que, outre la ville d'Agde dont nous venons de parler, il y avoit une autre ville grecque dans le même pays, située sur le bord occidental du Rhône, appelée Rhode, ce qui a donné lieu à Pline & à saint Jérôme 3 de croire que les Rhodiens en avoient été les fondateurs. D'autres croient, & peut-être avec plus de fondement, que cette ville de Rhode est la même que Rhodanusia, située sur le bord du Rhône, dont quelques anciens font mention & où les Marseillois établirent une de leurs colonies 5. Héraclée étoit aussi une autre colonie grecque située à l'embouchure du Rhône, & qui fut détruite, ainsi que celle de Rhode, avant le temps de Pline. On conjecture que c'est sur les ruines de la première que la ville de Saint-Gilles a été bâtie.

Au rapport d'un historien 8 moderne, on devroit mettre aussi parmi les colonies que les Grecs fondèrent dans le pays des Volces, la ville ou lieu de Cessero, aujourd'hui Saint-Tibéri, situé à deux lieues de la côte de la Méditerranée. Cet auteur prétend que les Rhodiens, fondateurs de la colonie de Rhode sur le Rhône, établirent celle de Cessero dans le même temps que les Phocéens ou Marseillois, fondèrent celle d'Agde; que dans la suite & environ l'an 360 de Rome, les Rhodiens & les Marseillois se faisant la guerre, ces derniers chassèrent Momorus & Atépomarus du royaume de Cessero où ils régnoient; que ces deux princes, ayant remonté le long du Rhône & s'étant arrêtés au

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Strabon, 1. 4, p. 180. Voyez les notes de Casaubon.
Pline, 1. 3, note 5.

3 S. Jérôme, Præf. in lib. 2 Epist. ad Galatas.
* Marcien d'Héracl. Étienne de Byzance, de Urb.
Dom Vaissete a confondu ici la ville appelée
Rhoda, Rhode, & mème Rhodos, aujourd'hui Rosas,
en Espagne, avec Rhodanusia, qui était située sur
les bords du Rhône. La première avait été fondée,
dit-on, par les Rhodiens, chassés de Sicile, vers l'an-
née 578 avant Jésus-Christ. Elle se maintint floris-
sante jusqu'à ce que les Massaliotes, devenus les
maîtres de la ville Phocéenne d'Emporiae ('Epróptov,
ou Európez, aujourd'hui Emporias), en eurent dé-
tourné tout le commerce à leur profit. (STRABON, 1. 3,
c. 4,2 8, & l. 14, c. 2, 10.) Rhoda tombée alors en
leur pouvoir ne fut plus, à dater de ce moment,
qu'une annexe d'Emporiae. Quant à Rhodanusia,
sur un des bras du Rhône, c'est à sa position qu'elle
devait son nom; les Massaliotes en étaient les fon-
dateurs. Scymnus de Chio place cette ville entre

Agde & Marseille & dit qu'un des bras du Rhône la
traversait. Elle n'existait plus du temps de Pline qui,
confondant son origine avec celle de Rhoda, en
Espagne, en attribue également la fondation aux
Rhodiens lesquels, dit-il, donnèrent leur nom, ou
plutôt celui de leur nouvelle colonie, au fleuve sur
lequel elle était bâtie, assertion contraire à toutes
les données historiques. Quant au passage de Stra-
bon qui semble, à ce que pensent les Bénédictins,
donner le nom de Roen-Agatha à Agde, il y a long.
temps que les critiques ont démontré que là où l'on
trouve dans les manuscrits τὴν δὲ Ῥόδην ̓Αγάθην, il
faut lire τὴν δὲ Ῥόδην καὶ ̓Αγάθην, legon conforme a
ce que disent les autres auteurs, qui ont toujours
distingué Rhodanusia & Agde, comme deux colonies
des Massaliotes. [E. M.]

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Éd. origin. t. 1, p. 5.

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confluent de ce fleuve & de la Saône, furent les premiers fondateurs de Lyon, & qu'enfin Atépomarus est le même qui se trouva avec Brennus & les Gaulois au siége de Rome que ces peuples firent l'an 364 de la fondation de cette ville. Cet auteur appuie ce récit sur le passage d'un ouvrage attribué à Plutarque' & qui porte seulement que Momorus & Atépomarus, après avoir été chassés du royaume de Séséron, ὑπὸ Σετηρονέως τῆς ἀρχῆς ἐκβληθέντες, batirent auprès du Rhône, & sur une colline, une ville à qui les corbeaux qui parurent dans le temps de sa fondation firent donner le nom de Lugdunum: lugum signifiant corbeau, & dunum montagne, dans le langage de Momorus & d'Até pomarus. Ces deux fondateurs de Lyon parloient donc la langue gauloise & non pas la grecque. fl nous paroît d'ailleurs que ce passage, qui est peut-être aussi peu de Plutarque que celui que l'historien de Lyon tire de la prétendue vie d'Annibal par le même auteur, pour établir l'antiquité de cette ville, ne prouve nullement que Cessero, dont le nom est purement gaulois, & qui étoit capitale d'un royaume, ait été du nombre des colonies grecques dont le gouvernement étoit républicain. Enfin ce passage ne peut fixer l'époque précise de la fondation de Lyon, dans la supposition que cette ville a subsisté avant la colonie des Viennois, qui s'y établirent pendant le Triumvirat. Ce qu'il a de constant, c'est que Lyon doit sa naissance aux peuples de la Narbonno.se2.

1

L'établissement de ces colonies grecques & le voisinage de Marseille, ville des

Pseudo-Plutarque, de Fluviis, t. 2, p. 1151.

• On sait de source certaine, aujourd'hui, que la ville de Lyon a été fondée en l'an 710 de Rome (44 ans avant notre ère), pour servir d'asile aux colons romains chassés de la ville de Vienne par les Allobroges, ce qui rattache, indirectement il est vrai, l'histoire de la nouvelle ville à celle de la Narbonaise. On peut affirmer également, en s'autorisant d'un texte de Dion Cassius (Hist. 1, 45; & du témoignage de la célèbre inscription de Gaete, que la nouvelle colonie a été fondée par Lucius Munatius Plancus (... IN GALLIA COLONIAS DEDVXIT | - M. DE BOISSIEU, Inser. antiq. de Lyon, p. 128), sous les auspices de MarcAntoine, qui commandait alors dans la Gaule Chevelue'.

LVGVDVNVM ET RAVRICAM.

La presqu'île alluvionale où les fugitifs avaient trouvé asile en attendant les ordres du Sénat, appartenait au petit peuple des Segusiavi, anciens clients des Haedues, dont le territoire répondait à peu de chose près à celui des anciennes provinces du Lyonnais & du Forez. Il est même certain qu'elle était habitée dès cette époque, car une inscription du premier siècle, découverte il y a quelques années à l'extrémité de la ville actuelle, nous apprend qu'elle formait, dans le territoire des Segusiavi, une cir

Voyez les monnaies d'argent frappées à Lyon en l'honneur d'Antoine, & le titre de Marci Municipium que lui donne Séneque (Apoklokynt. § 6).

conscription distincte (pagus,-Voyez au tome II la Note CVII), resserrée entre les deux fleuves dont les atterrissements continuent à l'allonger & désignée sous le nom celtique de Condate', comme le village qui lui servait de chef-lieu. Une autre inscription de date plus récente, il est vrai, nous parle d'une corporation de bateliers établie dans ce village dont elle aurait pris le nom (...NAVTAR[um]..... CONDEATIVM..... de BOISSIEU, l. l. p. 259), comme les bateliers de la Seine avaient emprunté le leur, NAVTAB PARISIACI, à la petite ville des Parisii (Lutetia Parisiorum), fondée dans une île de la Seine, qui a été longtemps la ville de Paris, au sens politique du mot (la Cité)'.

Mais les ruines de la ville antique & les traditions de divers genres qui viennent à leur tour éclairer ces ruines ne permettent pas de douter que la colonie de Plancus n'ait été fondée en dehors de la presqu'île & à quelque distance de ce village. Elle était assise sur une rampe de collines verdoyantes qui bordent quelquefois de très-près la

De là les mots français Cande, Conde, Condé; Coude, sous lesquels on désignait l'angle formé par le confluent de deux rivières, comine on le désigne quelquefois sous le nom celtique lui-même de Becco (SUETON. Vitell. 18): en français, Bec, Pec, Pecq.

Voyez M. de Boissieu, l. I. p. 20, 21, & M. Aug. Bernard, Description du pays des Ségusiares, p. 73 & suiv.

3 Voyez M. Léon Renier, Itinéraires romains de la Gaule, dans l'Annuaire de la Société des antiquaires de France, pour l'année 1850, p. 280, 281.

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plus florissantes des Gaules, soit par l'étendue & les richesses de son commerce, soit par la diversité des arts & des sciences qu'on y cultivoit avec soin; furent très-avantageux à nos Volces. C'est en effet des Marseillois que ces peuples apprirent l'art de cultiver les terres, de fortifier les villes, de tailler la vigne, de planter les oliviers, & celui de former l'esprit par l'étude des belles-lettres, & surtout de la langue grecque qui devint si commune parmi eux & dans les autres provinces méridionales des Gaules qu'on s'en servoit quelquefois dans les actes publics. On en trouve encore des vestiges en plusieurs termes provençaux & languedociens, qui tirent leur racine immédiate du grec. Mais si les Marseil lois furent soigneux d'inspirer aux Volces leurs moeurs, leur langage & leur politesse, ils ne le furent pas moins de leur insinuer leur religion & leur culte, & de leur apprendre à sacrifier, suivant la manière des Grecs, à Apollon 2 de Delphes, à Minerve & à Diane d'Éphèse & aux autres divinités de la Grèce 3.

V.-Premières expéditions des Tectosages dans la Grèce1.

Tandis que les Volces s'étudioient dans les Gaules à imiter la politesse des Grecs, leurs anciens compatriotes qui habitoient les environs de la forêt

rive droite de la Saône, l'un des deux fleuves dont nous avons parlé ', & dominent la presqu'île marécageuse de Condate, où elle a fini par descendre, attirée à son tour par les facilités que cette position offrait au commerce & à l'industrie, surtout depuis la fondation du Cannabis lyonnais. C'était sur une de ces collines autour de laquelle rayonnent de belles lignes d'aqueducs antiques, encore debout sur plusieurs points, qu'était situé le forum de la ville, celui de la vieille ville, au moins, dont le plateau de Fourvière a conservé le nom forum vetus, fori veteris, foro veteri). Les portiques soutenus de colonnes dont il était entouré subsistaient encore en l'année 840 de notre ère, où ils s'écroulèrent un beau jour, faute de soin & de réparations. Une tradition locale, rapportée par le chroniqueur

De là, le nom celtique aussi de Dun (colline); Lugu ou Lug-dun, en latin Lugudunum ou Lugdunum.

C'était, à ce qu'il paraît, un canal destiné à mettre en communication les deux rivières qui se réunissent à quelque distance de là, en servant tout à la fois de port & d'entrepôt (emporium) à la ville commerçante. Il était creusé à la hauteur de la place actuelle des Terreaux, dont le nom rappelle ces antiques créations transformées & remianiées bien des fois depuis cette époque. Les magasins ou les hangars des negotiatores Lugdunenses, dont nous parlent si souvent les inscriptions antiques de la ville (Voyez passim, le beau recueil de M. de Boissieu), construits souvent de planches ou de terre battue, soutenue transversalement par des bardeaux, suivant l'usage celtique, s'alignaient à gauche & à droite de ce canal, que les bateliers & les portetaix désignaient sous le nom familier de Canabae ou Cannabae (les baraques, les cabanes, altération probable du mot Cannabae (Cannabes, Cabannes), qui s'employait surtout au datif ou à l'ablatif, Canabis, in Canabis, où in Kana is, point de départ du mot Cannebière annabi-arium)).

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3 Dom Vaissete exagère un peu l'influence que les Grecs de Marseille purent avoir sur les Volces : cette influence fut plus tardive. Au moment de la fondation de Massalia, les Celtes atteignaient à peine les côtes de la Méditerranée, où dominaient encore les tribus des Ligures, restées pures, au delà du Rhône, de mélanges ibériens, comme l'indique le nom de Atyustiz que portait encore aux époques historiques cette partie du littoral. (Voyez, ci-dessus, la note 3, de la page 3, & au tome II, la Note CIV. [E. M.]

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Les événements rapportés par Dom Vaissete, depuis & y compris le chapitre V jusqu'au chapitre XVIII, étant à proprement parler étrangers à l'histoire de Languedoc, nous ne pouvons que renvoyer les lecteurs, désireux d'obtenir de plus amples détails sur ces événements, à l'ouvrage de M. Amédée Thierry Histoire des Gaulois, depuis les temps les plus reculés jusqu'à l'entière soumission de la Gaule sous la domination romaine, 3 vol. in-8°, & à l'examen critique auquel M. Barry a soumis les textes qui servent de base à leur théorie, Note CVI. Voyez aussi l'Histoire des Gaulois d'Asie, par F. Robiou, Paris, 1867, 1 vol. in-8°. [E. M.]

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Chronic. S. Benigni Divion. ap. Labb. Nov. Biblioth. mss., t. I, p. 293.

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