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fait mention p. 164, et de la sécularisation des biens ecclésias. tiques d'Allemagne. Il rapporte à la page 335 la réclamation de Pie VII à ce sujet; pourquoi ne pas exposer brièvement le vandalisme qui y donna lieu ?

Au reste ces lacunes que chacun peut remplir en consultant d'autres ouvrages, sont compensées par

les faits intéressans et peu connus dont l'histoire de Pie VII est parsemée. Il nous fait remarquer l'origine des préfets de départemens, dans l'institution de la république Romaine en 1798, p. 58. Il énumère les différens concordats que le St. Siege fit avec l'Espagne p. 183, et il entre dans des détails curieux au sujet des cardinaux.

On sait que le college des cardinaux forme en quelque sorte le chapitre et le conseil du Pape, qui les choisissoit exclusivement dans le clergé de Rome. Ce titre étoit autrefois attaché à des églises, et aujourd'hui encore les cardinaux ont un titre, c'est-àdire, une église où ils exercent des droits et des privileges étendus. Les souverains qui prétendoient influencer la direction des affaires, obtinrent à titre de reconnoissance ou autrement, la faculté de nommer parmi leurs sujets des ecclésiastiques auxquels le St. Père conféreroit cette dignité toute romaire. Au moment de la révolution française il n'y avoit que six puissances qui jouissoient de ce privilége, l'empereur d'Allemagne, la France, l'Espagne, la république de Venise, la Pologne et le Portugal, p. 247. Depuis 1789 jusqu'à 1802, il n'y eut pas de promotions de couronne, c'est-à-dire , que les puissances ne firent aucune nomination , p. 259. Un accroissement de territoire ne donne aucun droit au souverain de nommer un plus grand nombre de cardinaux. Ce qui est bien prouvé par un concordat fait avec l’empereur en 1747, dans lequel il fut stipulé que lorsque la couronne de Hongrie se trouveroit réunie à la couronne impériale, l'empereur ne pourroit avoir deux nominations mais une seule. Ainsi vous voyez que dans un cas où la nomination d'un cardinal étoit attachée au litre du roi de Hongrie et au titre d'empercur, lorsque les deux titres seroient réunis, un des deux droits s'évanouis

Les papes ont toujours conservé, même aux rois détrônés, comme cela est arrivé au roi de Pologne, un chapeau dans la promolion des couronnes, La nomination de la Pologne s'est évanouie par la mort du roi à la couronne de qui ce droit étoit attaché. Le prétendant Louis XVIII, écrivoit M. Cacault en 1802, p’aura jamais de nomination, parce que la république est universellement reconnue , ce qui détruit toute prétention à un titre de roi reconnu à Rome.

Venise n'avoit pas proprement le droit de nomination. Ni le doge, ni le sénat, n'avoient le droit de présenter un sujet ; mais la république avoit le privilege de recevoir un cardinal' venitien

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soit.

que le Pape choisissoit lui-même. Vous voyez pourquoi Venise conserva son droit au chapeau lorsque la Pologne et la Hongrie l'ont perdue. Mais le roi de Sardaigne, quoique son droit soit récent, le conservera tant qu'il conservera sur sa tête une couronne... Il le conserveroit même après la perte de ses états,' si le le titre de roi lui restoit. Telles sont les rubriques de Rome ,

p. 260.

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Les cardinaux étoient dans l'usage d'écrire à tous les souverains à l'occasion du jour de l'an et des fêtes de Noël. « L'empereur d'Allemagne, écrit M. Cacault, a exempté de cette cérémonie

. Mais la France a reçu de semblables lettres jusqu'à l'avantdernière année de Louis XVI, qui fit connoître que vu la situation des choses et de la révolution, il valoit mieux s'en abstenir... J'ai déclaré qu'on devoit rendre au premier consul ce qui s'adressoit autrefois aux rois » P.

278. Les cardinaux ne peuvent porter le titre d'ambassadeurs à Rome; car l'étiquetle veut qu'un ambassadeuravant de déployer son caractère public et même d'obtenir une audience du St. Père , ait présenté au doyen des cardinaux des lettres qui l'accréditent auprès de chaque membre du sacré college individuellement. Un cardinal ambassadeur devroit donc être accrédité près de lui-même, ce qui est impossible. De plus, le cérémonial des ambassadeurs est réglé et n'admet pas d'exception ; les distinctions des ambassadeurs et des cardinaux sont tout-à-fait différentes et ne peuvent se concilier. Voilà les principales raisons que le cardinal Consalvi opposa au titre d'ambassadeur que Napoléon vouloit faire prendre au cardinal Fesch son oncle. Il alléguoit en outre plusieurs exemples. Le cardinal Fabrice Ruffo prenoit le titre de ministre plénipotentiaire; le cardinal de Bernis s'intituloil : cbargé d'affaires de France. Monseigneur De Rochechouart, Evêque, étant ambassadeur à Rome en 1761 et ayant été préconisé cardinal le 23 novembre de cette année, abandonna le tre d'ambassadeur pour prendre celui de ministre plénipotentiaire. On citoit encore une décision du conseil de Bâle scss. 23 de qualit. Card., et l'autorité de Léon X. p

332 et suivantes.

Nous saisirons ici l'occasion que M. Artaud nous offre de repousser le reproche de partialité que l'on adresse si légèrement au Pape , dans la reconnoissance des souverains. Le St. Siege, qui n'a jamais connu d'autre politique que celle de la concorde , de la conciliation et de la paix , devroit être à l'abri de ces récriminations injustes, inspirées par les passions du jour. La sage lenteur qu'il met dans ses résolutions politiques, suffiroit pour le

, justifier , si d'ailleurs il n'étoit reconnu, que jamais il n'a voulu reconnoître ou dénier le moindre droit à ceux qu'il appelloit du nom de roi ou d'empereur ; Clement V l'a déclaré dans le concile de Vierue en Dauphiné l'an 1313, ct la politique qu'il s'est

.

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tracée alors, a été celle de tous ses successeurs , non excepté Grégoire XVI actuellement régnant, qui a rappelé cette constitution au commencement de son Pontificat, et a déclaré positivement qu'il avoit l'intention de ne pas s'en écarter. Les Papes ont aussi la coutume de ne reconnoître les souverains que lorsqu'ils sont déjà reconnus par les autres puissances ; ils ne se font pas juges des droits, mais ils reconnoissent des droits généralement reconnus. Nous avons vu plus haut que Louis XVIII encore prétendant n'avoit pas les droits de la royauté; parce que la république étoit universellement reconnue; et cependant lorsque Louis XVÌII fut roi de France, personne à Rome ne lui contesta cette dignité. La royauté de Christine n'est pas reconnue à Rome ; mais elle ne l'est pas , non plus, en d'autres cours. d'Europe. On a donc bien tort de chercher une contradiction dans la conduite du St. Siege, parce qu'il reconnoît quelques souverains de fait et qu'il refuse cette reconnoissance à d'autres. Car n'eût-il en faveur des premières que le motif que nous venons d'alléguer, sa conduite

envers les autres seroit déjà jusöifiée. Et d'ailleurs le Pape n'a-t-il

pas

droit de considérer aussi dans cette démarche les interêts de la religion ? Ne pourroit-il pas sans inconséquence, reconnoître un souverain , (en faisant toujours abstraction des droits et de la légitimité) parcequ'il en espère le maintien de la religion, ou qu'il craindroit de grands maux de son refus, et d'un autre côté refuser de 'reconnoître un souverain, qui a manifesté des intentions hostiles à la religion ? Cette manière d'agir est très-raisonnablo, et ce seroit une véritable injustice de la reprendre dans les souverains Pontifes, tandis qu'elle mériteroit des éloges dans d'autres souverains.

Si l'on vouloit d'ailleurs des gages de l'impartialité, de la sagesse et de la fermeté de la politique Pontificale, on les trouveroit dans la conduite de l'immortel Pie VII. Ce grand Pape, qui paroissoit si conciliant et si facile, lorsqu'on ne lui demandoit

qui blessât ses devoirs et les intérêts de la religion , demeuroit inflexible lorsqu'on vouloit l'engager dans le dédale d'une politique ombrageuse et guerrière. Jamais il ne voulut reconnoître Joseph Buonaparte pour roi de Naples , quoiqu'il régnât sur ses propres frontières ; l'empereur alors tout-puissant, après avoir épuise les invitations, en étoit venu aux menaces , et Pie VII pe fléchit jamais. Lorsque Napoléon voulut faire entrer le SaintPère dans une ligue offensive et défensive qu'il opposoit à la coalition du Nord, et exclure de ses ports les sujets de ces puissances schismatiques et hérétiques, comme les appeloit Buonaparle, Pie VII refusa constamment de participer à la moindre hostilité contre l'Angleterre et la Russie, et déclara que ces puissances n'étoient pas ses ennemies. Cette conduite ferme de Pie VII ne se démentit pas au milieu des insultes et des vexations de Buo

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que le Pape choisisso conserva son droit au l'ont perdue. Mais le récent, le conservera ronne... Il le conserve le titre de roi lui res p. 260.

Les cardinaux étoi rains à l'occasion du reur d'Allemagne, écr Mais la France a re dernière année de Lc tion des choses et de l J'ai déclaré qu'on des soit autrefois aux rois

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surpations, et ne mon et de ses sujets, cent penibles! Buonaparte, , donna la principauté de doit depuis sept siècles, a terre de Ponte-Corvo au général Bervertir le Pape, ni sans lui donner te, si ce n'est que les droits du Page e que sur l'idee isolée de quelque tion, aussi absurde qu'elle est fase, Artaud, à la page 152 et 225 de supe , montre la possession antique in Saint-Sig pracipus. Nous ignores où lestinsble suara propens; mas mas creyers qu'il comunet a

Les cardinaux ne p car l'étiquette vent qu tère public et même senté au doyen des ca de chaque membre du ambassadeur devroit c est impossible. De pl et n'admet pas d'exce des cardinaux sont tc lier. Voilà les princip au titre d'ambassade cardinal Fesch son on Le cardinal Fabrice Ru tiaire; le cardinal de France. Monseigneur] à Rome en 1761 et ay cette année, abando celui de ministre plén du conseil de Bâle sess p. 332 et suivantes.

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l'état florissant de l'Angleterre avant Henri VIII, ppression et de tyrannie religieuse dans lequel on la depuis ce malheureux règne, on ne peut s'empêcher sur les décrets de la justice impénétrable de Dieu, qui a t de désolations, tant de ruines, au milieu de cette lerre : les habitants peuploient en foule la céleste Jérusalem nt à leur patrie par leurs vertus angéliques, le nom si re des saints. Réjouissons-nous donc avec nos frères, nouvelle qui réveille leurs espérances, et levons avec ns au ciel, afin que l'Eglise catholique, la seule véquière de nouveau dans cet aucien domaine, son lendeur. A cet effet les catholiques ne prendront pas mme les hérétiques qui les ont dépouillés; ils n'appelleur secours, la violence et les échafauds. Ils se conpratiquer les vertus que la religion leur commande, Is triompheront. Les vices et la nonchalance de leurs eront leur apologie aux yeux des hommes qui réflécèrement et cherchent la vérité sans détour; nous

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témoins des impressions que leurs actes produisent s les moins bien disposés, et nous nous empressons ir le témoignage. Nous avons vu dans notre dernière le temps de craindre et de trembler est passé pour es d'Angleterre; c'étoit un catholique qui l'avouoit. ourd'hui l'aveu remarquable d'un journal anglois,

libéral, aveu qui nous prouvera encore davantage Anglicane est frappée de consternation et que les

plus dévoués à sa cause n'en parlent qu'avec ouragement. Voici comment le Courrier Anglais occasion de l'inauguration de la cathédrale catho

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icisme romain grandit chaque jour davantage parmi un fait dont nous nous affligeons, mais qu'il n'est de contester. A quelles causes faut-il l'attribuer ? causes : la totalité des fonds que perçoit le zèle des iques est employée à la splendeur de leur religion es de charité; pour eux-mêmes ils ne demandent Is sont peu nombreux et néanmoins ils trouvent suffire à tout. Les protestants ne font rien pour randeur et de la pompe à leur culte. Ils ont un e, infiniment trop nombreux pour les besoins bien loin d'offrir les exemples d'évangélique chave chez les Prêtres catholiques. Ajoutons à cela. on use à l'égard de l'Irlande. Dieu punit l'intire sa protection à tout ce qui porte injustice

tribue les progrès de la religion catholique au

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