The Oxford book of French verse, XIIIth century-XXth century

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St. John Lucas
Clarendon Press, 1926 - 553 pages

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Page 128 - La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos Rois. De murmurer contre elle et perdre patience II est mal à propos ; Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos.
Page 206 - TOUS voulez que j'aime encore, Rendez-moi l'âge des amours ; Au crépuscule de mes jours Rejoignez , s'il se peut , l'aurore. Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l'Amour tient son empire , Le Temps, qui me prend par la main, M'avertit que je me retire. De son inflexible rigueur Tirons au moins quelque avantage. Qui n'a pas l'esprit de son âge, De son âge a tout le malheur.
Page 254 - O lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir...
Page 241 - Est-ce à moi de mourir ? Tranquille je m'endors, Et tranquille je veille, et ma veille aux remords Ni mon sommeil ne sont en proie. Ma bienvenue au jour me rit dans tous les yeux ; Sur des fronts abattus, mon aspect dans ces lieux Ranime presque de la joie.
Page 466 - Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu'on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l'arbre qu'on voit Chante sa plainte.
Page xxxii - Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ; Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre Brillait à l'occident, et Ruth se demandait, Immobile, ouvrant l'œil à moitié sous ses voiles, Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été Avait, en s'en allant, négligemment jeté Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
Page 479 - TE vierge, le vivace et le bel aujourd'hui •*-' Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui...
Page 174 - Faisait aux animaux la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés On n'en voyait point d'occupés A chercher le soutien d'une mourante vie; Nul mets n'excitait leur envie ; Ni loups ni renards n'épiaient La douce et l'innocente proie : Les tourterelles se fuyaient; Plus d'amour, partant 2 plus de joie. Le lion tint conseil, et dit : « Mes chers amis, Je crois que le ciel a permis Pour nos péchés cette infortune.
Page 158 - MARQUISE, si mon visage A quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu'à mon âge Vous ne vaudrez guère mieux. Le temps aux plus belles choses Se plaît à faire un affront, Et saura faner vos roses Comme il a ridé mon front Le même cours des planètes Règle nos jours et nos nuits ; On m'a vu ce que vous êtes : Vous serez ce que je suis. Cependant j'ai quelques charmes Qui sont assez éclatants, Pour n'avoir pas trop d'alarmes De ces ravages du temps.
Page 248 - LES SOUVENIRS DU PEUPLE On parlera de sa gloire Sous le chaume bien longtemps. L'humble toit, dans cinquante ans, Ne connaîtra plus d'autre histoire. Là viendront les villageois Dire alors à quelque vieille : Par des récits d'autrefois. Mère, abrégez notre veille. Bien, dit-on, qu'il nous ait nui, Le peuple encor le révère, Oui, le révère ; Parlez-nous de lui, grand'mère. Parlez-nous de lui.

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