Images de page
PDF
ePub

chemin pour aller au rendez-vous de chasse, dont il lui désigna le nom. Le paysan offrit de l'y conduire. Le roi, pour arriver plus tôt, le fit monter derrière lui. Chemin faisant, il lui demanda s'il avait jamais vu le roi. "Non, jamais; mais j'aimerais beaucoup le voir.” Puis il ajouta: "Comment pourrai-je le reconnaître parmi les seigneurs qui sont avec lui?" "Cela sera facile," dit Henri. "Tous les seigneurs tiendront leur chapeau à la main; le roi seul aura le sien sur la tête." Ils arrivent à l'endroit où tous les chasseurs sont assemblés. "Eh bien, voyez-vous le roi parmi tous ces messieurs?" "Ma foi, monsieur, il faut que ce soit vous ou moi. Nous sommes les seuls qui ayons notre chapeau sur la tête." Enfin, il finit par deviner qui était le roi, surtout lorsque celui-ci lui eut remis quelques pièces d'or. (Historique.)

51. LES TROIS QUESTIONS.

Frédéric le Grand avait coutume, toutes les fois qu'il apercevait un nouveau soldat dans ses gardes, de lui adresser ces trois questions: "Quel âge as-tu? Depuis quand es-tu à mon service? Reçois-tu régulièrement ta solde et tes rations?" Un jeune Français, qui ne savait pas un mot d'allemand (a), fut admis dans ce corps. Le roi devait le passer en revue trois jours après. On lui fit apprendre par cœur

(a) The name of a language does not begin with a capital letter in French.

They made him learn by heart three suitable answers, in the order in which the king usually put the questions. When, on the third day, Frederick reviewed his guards, he remarked this soldier, and did not fail to ask him his three questions. But, unfortunately, on that day, he began with the second. "How long have you been in my service?" "Twenty-one years, sire.” "What! twenty-one years? How old are you, then?" "Three days, sire." "Zounds!" exclaimed the king; "one of us has lost his senses (sens)." "Both exactly," said the young man, who took these words for the third question. "What does this mean?" he cried. "This is the first time I am called a madman." The Frenchman, who had exhausted all he knew in German, remained silent. The captain hastened to explain the enigma to the king, who laughed at it heartily.

52. BOLD ACTION OF PEPIN.

Pepin was surnamed the Short, on account of his low stature; but, small as he was, he had so much strength and courage that the most robust men of his time would not have dared to compete with him.

At that remote period, one of the entertainments which the Frank princes and nobles indulged in was wild-beast fighting. The taste for them had no doubt been introduced into Gaul by the Romans, to whom we are indebted for the construction of sev

trois réponses convenables, dans l'ordre où le roi faisait habituellement les questions. Lorsque, le troisième jour, Frédéric fit la revue de ses gardes, il remarqua ce soldat, et ne manqua pas de lui faire ses trois questions; mais, malheureusement, ce jourlà il commença par la seconde. "Depuis quand es-tu à mon service?" "Vingt-et-un ans, sire." "Comment! vingt-et-un ans! Quel âge as-tu done?" "Trois jours, sire." "Ah! parbleu!" dit le roi; "l'un de nous deux a perdu l'esprit." "Tous les deux exactement," dit le jeune homme, qui prenait ses paroles pour le troisième question. "Qu'est ce?" s'écria-t-il. "Voilà la première fois que je m'entends traiter de fou." Le Français, qui avait épuisé tout ce qu'il savait d'allemand, garda le silence. Le capitaine se hâta d'expliquer l'énigme au roi, qui en rit beaucoup.

52. ACTION HARDIE DE PÉPIN.

Pépin fut surnommé le Bref à cause de sa petite taille; mais, tout petit qu'il était, il avait tant de force et de courage que les hommes les plus robustes de son temps n'auraient pas osé se mesurer avec lui.

A cette époque reculée, l'un des spectacles que se donnaient les princes et les seigneurs francs était les combats d'animaux sauvages. Le goût en avait sans doute été introduit dans les Gaules par les Romains, à qui nous devons la construction de plu

eral circuses or arenas intended for the celebration of these bloody sports.

One day, Pepin, with several lords of his court, witnessed a fight between an enormous lion and a bull of remarkable strength. The contest between the two animals afforded him great delight, when the lion, seizing his antagonist by the throat, drove his claws deep into his side, before the bull could turn his horns against him.

This dreadful struggle seemed to be drawing to a close, when Pepin, suddenly moved with pity for the sinking bull, leaped into the arena, although those about him tried to restrain him; then, drawing his sword, he cut off the lion's head at a single blow.

So much boldness and vigor in so small a man struck the spectators with astonishment. Pepin, then turning toward them, asked them whether they did not think him brave enough to be king. All declared that his valor established his claim to the throne, and that he was the worthy successor of Charles Martel. (Historical.)

53. DO UNTO OTHERS AS YOU WOULD WISH

TO BE DONE UNTO.

The owner of a plantation in North America was one day at his door, when an Indian came up to him, and asked him for something to eat, because he was very hungry. The planter told him that he had nothing to give him. "But I am dying with

sieurs cirques ou arènes destinés à la célébration de ces jeux sanguinaires.

Un jour, Pépin assistait, avec plusieurs seigneurs de sa cour, au combat d'un lion énorme avec un taureau d'une force remarquable. La lutte de ces animaux lui causait un grand plaisir, lorsque le lion, saisissant son adversaire à la gorge, lui enfonça profondément ses griffes dans le flanc avant que le taureau pût diriger ses cornes contre lui.

Cet effroyable combat semblait toucher à sa fin, lorsque Pépin, touché tout à coup de pitié pour le taureau, qui allait succomber, s'élança dans l'arène, bien que ceux qui l'entouraient cherchassent à le retenir, et, tirant son épée, il abattit d'un seul coup la tête du lion.

Tant de hardiesse et de vigueur dans un homme d'une si petite taille frappa d'étonnement tous les assistants. Pépin, se tournant vers eux, leur demanda s'ils ne le croyaient pas assez courageux pour être roi. Tous déclarèrent que sa valeur établissait ses droits au trône et qu'il était le digne successeur de Charles Martel. (Historique.)

53. FAIS À AUTRUI CE QUE TU VOUDRAIS QU'ON

TE FIT.

Le propriétaire d'une habitation dans l'Amérique du Nord était un jour à sa porte, lorsqu'un Indien s'avança vers lui et lui demanda quelque chose à manger, parce qu'il avait grand' faim. Le planteur lui dit qu'il n'avait rien à lui donner. "Mais je

« PrécédentContinuer »