Histoire de la philosophie allemande depuis Leibnitz jusqu'à Hegel

Couverture
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 55 - De sorte qu'après y avoir bien pensé et avoir soigneusement examiné toutes choses, enfin il faut conclure et tenir pour constant que cette proposition, je suis, j'existe, est nécessairement vraie toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit.
Page 52 - Je supposerai donc, non pas que Dieu, qui est très bon , et qui est la souveraine source de vérité, mais qu'un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant , a employé toute son industrie à me tromper; je penserai que le ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons, et toutes les autres choses extérieures, ne sont rien que des illusions et rêveries...
Page 51 - ... facile, si l'on se peut imaginer rien de plus facile que cela? Mais peut-être que Dieu n'a pas voulu que je fusse déçu de la sorte, car il est dit souverainement bon.
Page 76 - Or rien ne peut agir immédiatement dans l'esprit, s'il ne lui est supérieur ; rien ne le peut que Dieu seul ; •car il n'ya que l'auteur de notre être qui en puisse changer les modifications. Donc il est nécessaire que toutes nos idées se trouvent dans la substance efficace de la Divinité, qui seule n'est intelligible ou capable de nous éclairer, que parce qu'elle seule peut affecter les intelligences...
Page 295 - J'ai parcouru les mondes, je me suis élevé audessus des soleils, et là aussi il n'est point de Dieu ; je suis descendu jusqu'aux dernières limites de l'univers, j'ai regardé dans l'abîme et je me suis écrié : — Père, où es-tu...
Page 61 - Elle aperçoit par l'entendement pur les choses spirituelles, les universelles, les notions communes, l'idée de la perfection, celle d'un être infiniment parfait, et généralement toutes ses pensées, lorsqu'elle les connaît par la réflexion qu'elle fait sur soi. Elle aperçoit même par l'entendement pur les choses matérielles, l'étendue avec ses propriétés; car il n'ya que l'entendement pur qui puisse apercevoir un cercle et un carré parfait...
Page 115 - ... Cette lecture universelle, nous dit un de ses plus spirituels biographes, jointe à un grand génie, le fit devenir tout ce qu'il avait lu. Pareil en quelque sorte aux anciens , qui avaient l'adresse de mener jusqu'à huit chevaux attelés de front, il mena de front toutes les sciences (i !. » — «De plusieurs Hercules, ajoute-t-il un peu plus loin, l'antiquité n'en a fait qu'un; et du seul M. Leibnitz nous ferons plusieurs savans. » L'universalité était , en effet , le vrai caractère...
Page 149 - ... communes , bâties sur la supposition d'une séparation parfaite et absolue des différents ordres des êtres simultanés, qui remplissent l'univers : j'en serais si peu étonné, dis-je, que même je suis convaincu qu'il doit y en avoir de tels...
Page 54 - ... mais il ya un je ne sais quel trompeur très puissant et très rusé qui emploie toute son industrie à me tromper toujours : il n'ya donc point de doute que je suis, s'il me trompe; et qu'il me trompe tant qu'il voudra, il ne saurait jamais faire que je ne sois rien tant que je penserai être quelque chose.
Page 143 - ... des humeurs des yeux, les rayons de la lumière sont concentrés et agissent avec plus de force), cela peut aller jusqu'au sentiment, c'està-dire jusqu'à une perception accompagnée de mémoire, à savoir, dont un certain écho demeure longtemps pour se faire entendre dans l'occasion ; et un tel vivant est appelé animal, comme sa monade est appelée une âme. Et quand cette âme est élevée jusqu'à la raison, elle est quelque chose de plus sublime, et on la compte parmi les esprits, comme...

Informations bibliographiques