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Je ne saurois....

GEORGE DANDIN.

MONSIEUR DE SOTENVILLE.

Corbleu! mon gendre, ne m'échauffez pas la bile, je me mettrois avec lui contre vous. Allons, laissez-vous gouverner par moi.

Ah! George Dandin!

GEORGE DANDIN.

MONSIEUR DE SOTENVILLE.

Votre bonnet à la main, le premier Monsieur est gentilhomme, et vous ne

l'êtes pas.

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(1)

MONSIEUR DE SOTENVILLE.

(Il voit que son gendre fait difficulté de lui obéir.)

Je vous demande pardon. » Ah (1)!

GEORGE DANDIN.

Je vous demande pardon. "

MONSIEUR DE SOTENVILLE. Je vous demande pardon. Ha? Il voit que son gendre fait difficulté de lui obéir.» (Éd. 1672, 1682.)

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MONSIEUR DE SOTENVILLE.

Des mauvaises pensées que j'ai eues de vous. "

GEORGE DANDIN.

Des mauvaises pensées que j'ai eues de vous."

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Voulez-vous que je sois serviteur d'un homme qui me veut faire cocu?

Ah!

MONSIEUR DE SOTENVILLE.

(I le menace encore.)

Il suffit, Monsieur.

CLITANDRE.

MONSIEUR DE SOTENVILLE.

Non je veux qu'il achève, et que tout aille dans les formes.

:

Que je suis votre serviteur. »

GEORGE DANDIN.

«Que je suis votre serviteur(1), „

CLITANDRE.

Monsieur, je suis le vôtre de tout mon cœur, et je ne songe plus à ce qui s'est passé. Pour vous, Monsieur, je vous donne le bon jour, et suis fâché du petit chagrin que vous avez eu.

MONSIEUR DE SOTENVILLE.

Je vous baise les mains; et quand il vous plaira, je vous donnerai le divertissement de courre un lièvre.

CLITANDRE.

C'est trop de grâce (2) que vous me faites.

MONSIEUR DE SOTENVILLE.

Voilà, mon gendre, comme il faut pousser les choses. Adieu. Sachez que vous êtes entré dans une famille qui vous donnera de l'appui, et ne souffrira point que l'on vous fasse aucun affront.

(1) « Que, que, que je suis votre serviteur.» (Éd. 1672, 1682.)

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SCÈNE VII.

GEORGE DANDIN.

Ah! que je.... Vous l'avez voulu, vous l'avez voulu, George Dandin, vous l'avez voulu, cela vous sied fort bien, et vous voilà ajusté comme il faut; vous avez justement ce que vous méritez. Allons, il s'agit seulement de désabuser le père et la mère, et je pourrai trouver peut-être quelque moyen d'y réussir.

FIN DU PREMIER ACTE.

ACTE II.

SCÈNE PREMIÈRE.

CLAUDINE, LUBIN.

CLAUDINE.

Oui, j'ai bien deviné qu'il falloit que cela vînt de toi, et que tu l'eusses dit à quelqu'un qui l'ait rapporté à notre maître.

LUBIN.

Par ma foi! je n'en ai touché qu'un petit mot en passant à un homme, afin qu'il ne dît point qu'il m'avoit vu sortir, et il faut que les gens en ce pays-ci soient de grands babillards.

CLAUDINE.

Vraiment, ce Monsieur le Vicomte a bien choisi son monde, que de te prendre pour son ambassadeur, et il s'est allé servir là d'un homme bien chanceux.

LUBIN.

Va, une autre fois je serai plus fin, et je prendrai mieux garde

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