Rien n'en peut arrêter le fier débordement,
Et d'une triple digue à leur force opposée
On les verroit forcer le ferme empêchement,
Et se faire en tous lieux une ouverture aisée.
Mais je sai retenir la fureur de ces flots
Par la sage équité du pouvoir que j'exerce,
Et laisser en tous lieux, au gré des matelots,
La douce liberté d'un paisible commerce.

On trouve des écueils par fois dans mes États,
On voit quelques vaisseaux y périr par l'orage;
Mais contre ma puissance on n'en murmure pas,
Et chez moi la vertu ne fait jamais naufrage.
Pour M. LE GRAND (1).

L'empire où nous vivons, est fertile en trésors,
Tous les mortels en foule accourent sur ses bords,

Et

pour faire bien-tôt une haute fortune,

Il ne faut rien qu'avoir la faveur de NEPTUNE.

On

Pour le marquis De Villeroi.

Sur la foi de ce dieu de l'empire flottant
bien s'embarquer avec toute assurance :
Les flots ont de l'inconstance;

peut

Mais le NEPTUNE est constant.

(1) Au nom de ce personnage, et à chacun des deux suivants, l'édition de 1682 ajoute ces mots : « représentant un dieu marin."

(2) Ici le Divertissement royal, qui ne donne que les intermèdes, marque ainsi la place du premier acte: LE PREMIER ACTE DE LA COMÉDIE, qui se passe dans l'agréable solitude de la vallée de Tempé.»