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queue ressemblent à ceux qui servent d'enveloppe à tout le reste du corps.

La partie postérieure de la queue ou disque est composée de quatre tuniques, l'épiderme, la tunique colorée, la tunique mamelonnée et la tunique musculeuse. La tunique musculeuse a deux plans de fibres comme la tunique musculaire cutanée ; lorsque le disque est épanoui, les fibres du plan postérieur forment de petits. faisceaux musculeux qui partent en forme de rayons du centre du disque vers ses bords; ils sont très visibles chez la sangsue morte ou malade. Les fibres du plan antérieur sont circulaires et contiguës à celles du plan externe de la tunique musculaire cutanée. Lorsque l'extrémité postérieure de la queue n'est pas épanouie, le plan musculeux antérieur devient externe, et le plan musculeux postérieur regarde la partie interne de l'extrémité postérieure de la queue: ces deux plans de fibres se contractent presque avec autant de force que ceux des lèvres.

L'extrémité postérieure de la queue jouit d'une grande sensibilité, il est vrai moindre que celle des lèvres; c'est au tissu mamelonné que l'extrémité de la queue doit cette sensibi

lité; les mamelons y fournissent une grande quantité de matière séreuse plus ou moins visqueuse et abondante, suivant les circonstances où se trouve la sangsue; souvent cette matière est plus visqueuse que celle qui s'écoule des lèvres et de la bouche.

DES ORGANES QUI SERVENT A LA MORSURE, A LA DÉGLUTITION, A LA DIGESTION, A LA RÉTENTION DES MATIÈRES FÉCALES ET A LEUR ÉVA

CUATION.

Des dents.

Les dents, au nombre de trois, sont situées vers la face interne et postérieure des lèvres, à la même hauteur et à la même distance les unes des autres; elles ont beaucoup de blancheur, et elles se ressemblent entièrement pour la couleur, la grandeur, la grosseur, la dureté et la mobilité on distingue dans chaque dent une extrémité tranchante, un corps et une racine.

L'extrémité tranchante de la dent présente un angle obtus avec bord tranchant; l'œil armé d'une loupe y aperçoit à peine de petites dentelures.

Le corps de la dent, plus long que large, a duex faces et deux bords; la face qui regarde l'intérieur de la bouche est médiocrement convexe; elle l'est cependant plus que la face qui touche aux lèvres. Les bords latéraux sont légèrement tranchans, mais, à mesure qu'ils approchent de la racine, ils acquièrent de la rondeur et de l'épaisseur, et le corps de la dent perd de sa largeur, sur-tout lorsqu'il commence à se changer en racine.

La racine est la portion de la dent plongée dans le tronc musculeux; les fibres musculaires de ce tronc sont fortement implantées dans la racine, particulièrement à son extrémité postérieure, et elles y adhèrent tellement, qu'on ne sauroit arracher la dent sans emporter des faisceaux musculeux en partie blanchâtres, en partie d'un gris brun.

Le tronc musculeux, où la racine de la dent se trouve reçue, est composé de plusieurs petites masses charnues blanchâtres ou d'un brun rougeâtre, ou d'un gris brun, pénètrant la tunique musculeuse des lèvres et la tunique musculeuse de l'œsophage, où elles se perdent; la direction des fibres composant les faisceaux musculeux ne peut être déterminée d'une ma

nière précise; cependant avec la loupe on distingue des faisceaux musculeux longitudinaux, obliques et transversaux ; les fibres blanchâtres du tronc musculeux de la dent n'approchent point ici de la nature du tendon, elles sont entièrement musculaires; car le caractère de la fibre musculaire de la sangsue n'est pas d'être rouge; elle peut avoir une couleur brune, ou rougeâtre brune, ou grise, ou blanchâtre, et se contracter avec une égale force. De l'œsophage.

L'œsophage, canal continu antérieurement avec la bouche depuis les troncs charnus des dents, et postérieurement avec le canal alimentaire, forme la partie interne du cou: vers la partie postérieure de l'œsophage, les organes de la génération et le cerveau se trouvent renfermés; ils sont enveloppés d'une membrane fine, transparente, adhérant extérieurement à la moitié et plus de la face inférieure de la portion postérieure de l'œsophage, par un tissu cellulaire délié et assez fort: d'un autre côté, la face interne de cette même membrane est attachée par un tissu cellulaire aux membranes propres des parties de la génération et du

cerveau. Entre la portion supérieure de cette membrane extérieurement dépourvue de tissu cellulaire, et la face interne de l'œsophage qui regarde le dos de la sangsue, l'ouverture de l'œsophage se continue jusqu'au commencement du canal alimentaire.

Après avoir enlevé l'épiderme et les deux. tuniques membraneuses qui revêtent l'œsophage, on remarque vers sa partie antérieure des faisceaux musculeux éloignés les uns des autres, longitudinaux, et de la grandeur d'une ligne et demie environ; ils appartiennent plus à la paroi supérieure et antérieure de l'œsophage qu'à sa paroi inférieure ; ces faisceaux d'un gris brun rougeâtre sont plus éloignés les uns des autres vers leur milieu que vers leurs extrémités; lorsqu'ils sont contractés ils représentent une espèce de mamelon charnu qui rétrécit l'œsophage et s'oppose au libre passage d'un stylet introduit la bouche: le stylet, avant de pouvoir pénétrer après le mamelon musculeux jusqu'au canal alimentaire, rencontre encore de nouveaux obstacles formés par des replis de la tunique membraneuse interne de l'œsophage.

par

Le diamètre de l'œsophage s'accroît à me

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