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Expériences sur les sangsues avec les huiles par expression et les huiles essentielles.

PREMIÈRE EXPÉRIENCE. - Mettez une sangsue très vivace dans un bocal rempli d'huile d'olive fluide, la sangsue s'y agite médiocrement, elle fait des efforts presque continuels pour en sortir et venir s'attacher à la portion vide du bocal bouchée par une toile imbibée d'huile; lorsqu'on a soin de la tenir longtemps plongée dans l'huile, la sangsue rend par la bouche un peu de mucosité; au bout de quarante-huit heures environ son ventre rentre en dedans, la tête tournée vers le ventre, et l'extrémité de la queue appliquée contre les parois du verre; elle reste dans cet état comme immobile pendant quatre, six ou huit jours, tantôt hors de l'huile, tantôt dans l'huile; ensuite elle se détache et tombe au fond du vase ; s'il n'y a point de vide entre le couvercle du vase et l'huile contenue dans le vase, la sangsue y meurt plus tôt, car plongez une sangsue dans un bocal entièrement rempli d'huile et

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bouché avec une toile qui en est imbibée, la sangsue s'y agite pendant une heure, puis elle perd peu à peu ses forces, les mouvements deviennent très lents, elle finit par rester immobile, elle ne dégorge ni sang ni mucosité, et au bout devingt-quatre ou de trente six heures elle meurt pour lors elle est molle et tuméfiée. La sangsue est peut-être le seul insecte qui vive si long-temps dans l'huile; mais sa vie est de courte durée lorsqu'elle ne peut porter par intervalles son corps, et particulièrement sa tête, hors de ce liquide.

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→ DEUXIÈME EXPÉRIENCE.-- Plongez une sangsue dans l'huile essentielle de térébenthine, aussitôt la sangsue s'agite, elle se contracte fortement elle dégorge plus ou moins de sang et de mucosité; les deux ouvertures du dos deviennent sensibles à la vue ja les rides transversales et les mamelons s'élèvent; ensuite elle për perd beaucoup de son mouvement: si une heure après avoir laissé la sangsue plongée dans ce fluide on la lave dans plusieurs eaux pures, elle paroît reprendre un peu de vigueur, le conduit génératif sort, l'ouverture du vagin sé dilate paf inter valles plus ou moins éloignés, la

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nue jusqu'à sa mort de rendre la plus grande partie du sang contenu dans les estomacs; l'épiderme se détache en plusieurs endroits et forme des petites ampoules. Plusieurs heures après la mort, l'épiderme se détache presque par-tout de la tunique mamelonnée: si on tient la sangsue continuellement plongée dans l'huile essentielle de térébenthine, elle ne vit pas ordinairement au-delà de deux heures, et ce fluide ne la préserve pas de la putréfaction, non plus qu'un grand nombre d'insectes.

TROISIÈME EXPÉRIENCE. Renfermez une sangsue dans un petit bocal contenant camphre une drachme, bouchez exactement le vase; la sangsue s'agite, vomit beaucoup de mucus, et du sang si elle en a si olle en a sucé depuis quinze jours, un mois ou deux mois; ensuite elle se rapetisse, sa tête se rapproche de sa queue, elle fait peu de mouvement, le corps transsude, le conduit génératif sort de son ouverture, il est tendu et saillant, et par intervalles il est affaissé; ensuite la tête adhère plus que la queue aux parois du bocal; la sangsue s'effile, s'amincit, et meurt au bout de douze heures : pendant ce temps, ordinairement une très petite portion du cam

phre se cristallise en aiguilles aux parois du vase. La sangsue morte dans ce bocal entre plus tard en putréfaction que la sangsue morte et exposée à l'air libre: mettez dans de l'cau pure la sangsue ci-dessus, elle s'aplatit et devient molle, elle ressemble à deux feuilles de parchemin mouillé; la couleur jaune propre à plusieurs portions des téguments paroît beaucoup plus vive et plus claire,

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Pour la dissection de certaines parties, préférez la sangsue morte dans l'huile essentielle de térébenthine ou par la vapeur du camphre: d'une autre part n'appliquez point les sangsues sur les endroits du corps où l'on aura mis du camphre ou de l'huile essentielle de térében thine, ces insectes refuseroient de s'y attacher.

Si le camphre est mortel pour la sangsue et pour une infinité d'autres insectes, il ne faut conclure qu'il doit l'être pour l'homme, car étant administré à petite dose, il réussit dans plusieurs espèces de maladies. oboe 10w budg

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bac pulvérisé les téguments d'une sangsue; à l'instant elle entre en convulsion, elle rend par la bouche beaucoup de mucosité et de sang, elle se rapetisse, devient très dure et reste immobile; au bout de trois ou quatre minutes elle meurt.

La fumée de tabac paroît agir avec moins de force et de célérité sur la sangsue; après avoir vomi du mucus et du sang, et après s'être fortement agitée, elle se rapetisse et s'engourdit ; si au bout d'une demi-heure on la jette dans l'eau pure, elle vit quelquefois vingtquatre heures : le tabac est donc plus funeste pour la sangsue que le sel marin. Le tabac en poudre et la vapeur du tabac brûlé sont des moyens sûrs de détacher promptement la sangsue qui adhère avec force aux téguments.

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DEUXIÈME EXPÉRIENCE. Jetez une sangsue dans quatre onces d'eau où l'on aura fait infuser, durant vingt-quatre heures opium quatre grains; à l'instant la sangsue se meut avec violence et en tout sens, elle vomit beaucoup de mucus et de sang si elle en a sucé depuis deux mois; son corps se tuméfie, et se contracte par intervalles, transversalement en plusieurs

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