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donne beaucoup moins de bulles d'air et se putrifie plus promptement que celle soumise à l'action de l'acide marin, mais sa putréfaction est plus tardive que dans le vinaigre non concentré. Plusieurs médecins préfèrent l'acide nitreux à l'acide marin, parcequ'ils prétendent que le premier préserve de la putréfaction mais à en juger par ses effets sur la sangsue, ils peuvent se tromper, car elle entre plus tard en putréfaction dans l'acide marin que dans l'acide nitreux.

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QUATRIÈME EXPÉRIENCE. Plongez une sangsue dans un mélange d'eau trois onces et d'acide vitriolique une drachme; à l'instant la sangsue s'agite avec violence, elle se roule sur elle-même; elle vomit une grande partie du sang qu'elle peut avoir dans les estomacs, sang qui se coagule aussitôt, se durcit et se noircit; les mamelons de la peau rendent de la mucosité; la sangsue se rapetisse, enfin elle meurt le dos courbé et la tête rapprochée de la queue il s'échappe de la surface de son corps peu de bulles d'air; elle résiste quelques secondes de plus à l'action de l'acide vitriolique, que les précédentes sangsues à celle de l'acide

nitreux, et après sa mort la tête et la queue restent davantage rapprochées. En ouvrant le long du dos, la bouche, l'œsophage et le canal alimentaire, vous trouverez encore dans les estomacs et dans le canal un peu de sang noir

et durci, le vaisseau sanguin dorsal et ses ramifications dilatés, le cerveau et ses ganglions nerveux, très blancs, la vésicule générative et la matrice aussi dilatées. La putréfaction de la sangsue est plus prompte que dans le mélange aqueux d'acide nitreux ou d'acide marin.

La plus grande partie des médecins regarde et emploie l'acide vitriolique comme le plus propre à combattre la putréfaction; c'est une erreur dangereuse; cet acide, quoique mêlé avec beaucoup d'eau, agit toujours d'une manière nuisible sur l'estomac de l'homme, sans néanmoins lui causer la mort comme à la sangsue.

CINQUIÈME EXPÉRIENCE. Soumettez une sangsue à la vapeur du soufre en combustion; elle éprouve des convulsions, vomit du sang et de la mucosité, se rapetisse, forme des espèces de nodosité, s'alonge, se raccourcit, rapproche sa tête de sa queue, et ne meurt qu'au bout de quinze à vingt minutes,

Environnez une sangsue de fleurs de soufre, elle s'agite avec violence, elle vomit de la mucosité et du sang, elle se raccourcit, elle prend un instant une forme ovale, alors elle reste presque immobile ensuite ses mouvements diminuant d'une manière sensible, elle s'alonge peu, et après s'être débattue pendant près de deux heures contre la mort elle périt.

Le soufre agit différemment sur l'homme que sur la sangsuel et autres insectes. Souvent ce qui est utile à l'un est mortel à l'autre. L'homme avale et digère le soufre sans danger, même avec succès contre la gale et quelques autres espèces de maladie, tandis que cette substance fait périr la sangsues, vorrano) lung e

La vapeur du soufre peut suffoquer l'homme lorsqu'il est renfermé dans un endroit étroit où l'air ne se renouvelle point, mais l'homme habitué à cette vapeur la respire-t-il dans un endroit spacieux où l'air se renouvelle avec rapidité geil en est rarement incommodé; souvent lorsqu'elle est légère, de peu de durée, et même dans des appartements mal aérés, elle le garantit des fâcheuses impressions d'une atmos phère infecte sans beaucoup irriter les poumons; au lieu que la vapeur du soufre fait mourir la sangsue et une multitude d'autres insectes.

Expériences sur les sangsues avec les alcalis.

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PREMIÈRE EXPÉRIENCE. Mettez une sangsue qui vient de se gorger de sang sur des cendres; à l'instant elle se contracte, se meut avec plus ou moins de rapidité, vomit du sang et de la mucosité, et devient moins volumineuse. Lorsqu'elle est dégorgée, jetez-la dans de l'eau pure et souvent renouvelée; elle reprendra bientôt sa première vigueur, et vingt ou trente jours après elle mordra un vaisseau sanguin et en sucera le sang avec force et célérité. Ainsi on peut conserver plusieurs années les mêmes sangsues sans qu'elles perdent leur faculté sanguivore.

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Plongez une sangsue dans eau quatre onces, tenant en solution alçali végétal une drachme; elle sement avec violence; elle vomit beaucoup de sang et de mucosité, elle se rapetisse, ib sort de sa bouche et de tous les mamelons de venus plus saillants une grande quantité de mucosité qui la recouvre en partie; elle reste comme immobile, le das courbé; ensuite la tête se capproche de la queue au point que la topeni amb ebetitlom ens do queglis.

sangs ue figure un cercle; il s'échappe de son corps beaucoup de bulles d'air; elle meurt dans cet état ordinairement deux heures après son immersion. Aussitôt que la sangsue plongée dans ce fluide a vomi du sang et de la mucosité, si vous la jetez dans une grande quantité d'eau pure et fréquemment renouvelée, elle reprend d'ordinaire sa première vigueur, et douze ou vingt jours après elle se trouve en état de mordre un vaisseau sanguin et d'en sucer le sang.

Versez dans un bocal eau quatre onces, tenant en dissolution alcali fixe marin une drachme; introduisez dans ce mélange une sangsue, elle s'agite plus que la précédente, elle ne vomit qu'une petite quantité de mucosité si elle n'a pas sucé de sang depuis long-temps; la tête se rapproche de la queue, et l'animal meurt souvent au bout de six heures. Le conduit génératif fait plus ou moins de saillie. A l'ouverture de cette sangsue on observe le conduit excrémentiel très distendu par une matière noirâtre, et le cerveau, les ganglions nerveux, ainsi que les nerfs, plus blancs que dans Fétat naturel. La sangsue morte depuis trois jours dans la dissolution ci-dessus donne à peine

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