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ces animales que l'eau saturée de verdet Si l'alun est mortel pour les sangsues, il est pres que aussi funeste à l'homme, lorsque ce sel est pris à la dose d'une drachme en solution dans éau quatre onces; et même depuis un grain jusqu'à trois grains en solution dans eau quatre onces, cette substance est toujours dangereuse pour peu que la dose soit réitérée. Les marchands de vin qui alunent le vin nuiroient donc beaucoup à ceux qui le boivent, si l'alun ne se trouvoit pas en grande partie décomposé par la fermentation vineuse quelqu'insensible

qu'elle soit.

Expériences sur les sangsues avec les

gaz.

PREMIÈRE EXPÉRIENCE.

Mettez une sang

sue dans un flacon que vous remplirez de la vapeur (gaz oxigène : air vital) élevée du mélange de la manganèse et de l'acide vitriolique, et recueillie à l'aide de l'appareil pneumatochimique; bouchez hermétiquement le flacon avant d'en sortir le cou hors de l'eau ; le premier jour la sangsue s'agite, se gonfle, ensuite sa queue adhère constamment aux parois laté

.rales du vase; la tête et l'extrémité antérieure du corps se meuvent en plusieurs sens, les rides deviennent plus fortes, il se dégage du corps beaucoup de bulles d'air, la bouche rend du mucus et un peu de sang si elle en a sucé depuis un ou deux mois; l'ouverture du vagin se tient plus ou moins dilatée; au bout d'une heure la sangsue reste tranquille, elle est seulement plus gonflée : le second jour elle est aussi vivace que le premier; la tête et la queue adhè rent aux parois du vase le troisième, quatrième, cinquième et sixième jour la sangsue paroît jouir de la même force; l'ouverture moyenne du ventre ne se distingue plus : le sept, le huit, le neuf et le dix elle vomit beaucoup de sang, sur-tout ces deux derniers jours; elle perd de son volume; cependant elle conservé assez dé force pour se transporter d'un endroit à l'autre, et pour adhérer aux parois latérales du vase : le onze, le douze et le treize elle vomit encore du sang (il s'agit ici de la sangsue qui a sucé du sang depuis un ou deux mois, car pour les sangsues renfermées depuis un an dans un bocal rempli d'eau pure et souvent renouvelée, elles vomissent rarement du sang et en très petite quantité.) Le treizième

jour la sangsue se tient au fond du vase environnée du sang qu'elle a rendu, et qui garde sa fluidité et sa couleur vermeille; les forces s'éloignent graduellement, l'extrémité de la queue cesse ordinairement d'adhérer aux parois du vase, cette extrémité demeure recour bée ; les mouvements du reste du corps sont à peine sensibles; le volume de la sangsue a beau coup diminué : le quatorzième jour elle meurt, quelquefois même le treizième ; mais rarement elle vit jusqu'au quinzième jour; après sa mort l'extrémité inférieure, ou la queue, est recour bée du côté du ventre, l'extrémité antérieure, ou la tête, 'est alongée ; le conduit génératif fait saillie en dehors de deux lignes environ, sou vent dans un état de rigidité pendant une ou deux heures, il se relâche ensuite et devient flasqueb bitidomai mojoup odo dosta on ins suĹa sangsue vit donc à see au milieu du gaz oxigène pour l'ordinaire aussi long-temps qu'au milieu d'un air pur et libre. painaa alooza ab

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DEUXIÈME EXPÉRIENCE. — Exposez une sang. sde retirée depuis peu de temps d'un étang 2 la vapeur ( gaz acide carbonique) qui s'élève du mélange de l'acide vitriolique avec la craie,

et recueillie à l'aide de l'appareil pneumatochimique; le premier jour elle paroît comme engourdie au fond du vase, elle se meut à peine lorsqu'on agite le flacon, elle vomit un peu desang si elle en a sucé depuis un court espace de temps; la queue et la tête adhèrent au fond du vase, le corps semble flasque; second jour, immobilité presque constante, seulement par intervalles éloignés, mobilité peu sensible de l'extrémité antérieure ; troisième et quatrième jour mobi lité plus grande, particulièrement de l'extré mité antérieure, bulles d'air autour du corps ́Ï sang et mucosité contenus dans le flacon n'offrant plus qu'une couleur citrine ; cinquième, sixième, septième, huitième et neuvième jour bulles d'air à la surface de la peau, séjour contingel au fond du vase, flaccidité du corps augmentant chaque jour, immobilité de plus longue durée; vers le septième jour, à peine la tête se meut-elle lorsqu'on chauffe le flacon avec la main; dixième jour, vomissement de sang assez considérable, immobilité, queue et tête rapprochées du ventre, mouvement presqu'insensible de la tête lorsqu'on soumet la sangsue à une chaleur d'environ vingt degrés ; (9ino el onze szpilersiz shio Toboganites ub

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souvent mort le dix au soir; rarement vie prolongée jusqu'au onzième jour.

Ce gaz n'est pas aussi funeste à la sangsue qu'à l'homme.

TROISIÈME EXPÉRIENCE.

Introduisez une

sangsue dans un flacon, et bouchez-le exactement après l'avoir rempli de la vapeur qui s'é lève du charbon allumé; la sangsue se meut avec une telle lenteur qu'on la croiroit assoupie; cependant elle vit ordinairement au milieu de cette vapeur durant onze ou douze jours; Landis que l'homme meurt asphyxié s'il reste un quart d'heure environ dans une chambre petite et renfermée, dont l'air est surchargé de la vapeur du charbon en combustion.

QUATRIÈME EXPÉRIENCE.

Placez une sang

sue dans un flacon que vous remplirez de gaz acide muriatique oxigéné formé par le mélange du sel marin, de la manganèse, et de l'acide vitriolique, et recueilli à l'aide de l'appareil pneumato – chimique; à mesure que le gaz passe dans le récipient où se trouve la sangsue, elle s'agite; ensuite elle se tient presque immobile dans l'eau, la queue tournée vers le cou

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