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sept, vingt-cinq à vingt-sept jours, avec abattement des forces musculaires, avec pouls petit, concentré, irrégulier et médiocrement accéléré, avec douleur de tête gravative ou assoupissement, appliquez aux cuisses douze ou quinze sangsues; après l'évacuation de huit ou dix onces de sang, on observe que l'abattement des forces vitales et musculaires, l'as soupissement et la douleur de tête gravative diminuent; le pouls recouvre une partie de sa souplesse et de sa régularité naturelles ; le délire ne paroît pas, ou il se calme les sangsues mises au cou ou aux bras, produisent ordinairement des effets contraires aux précédents, et troublent le travail de la nature.

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Il faut en dire autant des sangsues qu'on fait mordre aux cuisses les premiers jours, 1o de la fièvre dite bilieuse; 2o de la fièvre prétendue putride, où le pouls se trouve tantôt plein, accéléré et irrégulier, tantôt petit, dur, concentré, et plus ou moins accéléré; 3o des fièvres intermittentes, ou soporeuses, ou avec une grande difficulté de respirer, ou avec douleur aiguë de la tête, ou, bien avec disposition inflammatoire; elles diminuent la douleur de tête et la difficulté de

respirer; le pouls se développe, il est plus régulier et il a moins de célérité, l'assoupissement est moins considérable; les accès suivants présentent ordinairement plus de tranquillité; la nature enfin se trouve en état de conduire la maladie à une terminaison heureuse; ou l'art peut employer sans inconvé nient et avec succès les remèdes propres à combattre ces espèces de fièvre : cependant lorsqu'il y a excès de sensibilité, que le sujet est naturellement très irritable, il arrive souvent que les premières vingt-quatre heures la douleur et l'agitation ne se calment pas, et que le pouls paroît concentré et petit; mais après ce temps le malade commence à ressentir les bons effets des sangsues: s'il est foible et très irritable, s'il n'existe ni pléthore ni disposition inflammatoire, et s'il s'écoule beaucoup de sang, les sangsues, au lieu de favoriser les efforts de la nature, les dérangent; la douleur s'accroît, les accès ne suivent plus leur marche ordinaire, les forces musculaires s'abattent, le pouls se concentre, la crise se fait difficilement, et l'art triomphe avec plus de peine, soit des fièvres inflammatoires, soit des fièvres intermittentes, soit des

fièvres continues, aiguës et avec abattement excessif des forces musculaires.

Les sangsues mises aux cuisses, les deux ou trois premiers jours d'une fièvre ardente, calment la douleur de tête, l'excès de chaleur, la grande agitation; elles s'opposent au délire ou l'apaisent; elles mettent enfin la nature dans la possibilité d'obtenir une crise heureuse ; on n'a pas le même résultat en les appliquant à la tête ou au cou; la douleur de tête et le délire prennent alors un accroissement sensible, ou ils se soutiennent avec autant de force. Dans la saignée au bras avec la lancette calmeroit beaucoup plus les symptômes que l'application des sangsues à la tête ou au cou, pourvu qu'après la saignée au bras on les fasse mordre aux cuisses; alors le délire, les violentes douleurs de tête diminuent sensiblement.

ce cas,

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Les premiers jours des fièvres éruptives, les sangsues appliquées aux cuisses calment la douleur de tête, l'agitation et la grande chaleur ; elles préviennent le délire et la grande inflammation. Ces espèces de fièvres attaquent-elles un sujet foible, d'un tempérament pituiteux ou cacochyme, n'a-t-il jamais éprouvé d'hémorragie, enfin la fièvre est-elle bénigne, les

sang

sues rendent les efforts de la nature moins salutaires. Dans quelques circonstances que se trouve le sujet attaqué de fièvre éruptive, les sangsues mises à la tête ou au cou augmentent la douleur de tête, rendent l'éruption plus abondante vers cette partie, et dérangent sensiblement les efforts de la nature.

sang

Faites mordre un certain nombre de sues aux cuisses d'une personne affectée depuis un ou deux jours d'une inflammation de l'œil, ou d'une inflammation, de l'oreille interne, ou d'une inflammation de la parotide; après qu'il s'est écoulé des morsures huit ou dix onces de sang, souvent le visage perd de ses couleurs, les artères temporales et carotides battent avec moins de force, la chaleur et la douleur ne sont pas si vives; le lendemain l'inflammation de F'oeil paroît moins considérable; la douleur d'o reille est plus ou moins calmée; le pouls a perdu de sa force et de sa vélocité, il est plus développé; l'inflammation de la parotide n'offre pas autant de douleurs, de rougeur et de tuméfaction, enfin elle parcourt ses différents périodes avec beaucoup moins de force, ainsi que Pin flammation de l'oeil et de l'oreille. L'inflammation se montre-t-elle dès le premier jour avec

une violence extrême, il est rare que l'application des sangsues aux cuisses produise les premières heures des effets aussi sensibles; ce n'est souvent qu'à la seconde ou à la troisième et quelquefois à la quatrième applicatiou faite les deux premiers jours qu'on observe du calme. Si on met en pareilles circonstances les sangsues sur l'œil malade ou aux environs, sur les tempes, ou derrière les oreilles, ou sur la pa rotide, la chaleur, la rougeur, la douleur et la tuméfaction acquièrent une intensité plus considérable; l'inflammation prend un mauvais caractère et elle est suivie d'accidents souvent funestes.

Les sangsues étant mises en très grand nombre aux cuisses, le premier jour de la fréné sie; et leur application étant réitérée plusieurs fois dans les premières vingt-quatre heures ; l'agitation et le délire se çalment, la chaleur et la douleur de tête deviennent moins vives, le pouls diminue de vélocité, et tout semble préparer une crise heureuse : les sangsues appliquées au cou ou à la tête rendent ordinairement ces symptômes plus graves, et l'on perd toute espérance de crise salutaire.

Appliquez des sangsues aux cuisses les deux

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