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il est plus ou moins gros, noueux et tortueux, particulièrement vers l'extrémité postérieure.

Le long du grand canal excrémentiel, et proche de son extrémité extérieure ou sac excrémentiel, s'insèrent les petits conduits excrémentiels décrits ci-dessus pour y déposer ce qui doit devenir matière fécale.

Jusqu'à présent il m'a été impossible d'introduire par l'anus dans le canal excrémentiel aucune substance, quelque fluide qu'elle pût être.

La matière fécale qui sort par l'anus est plus souvent d'une consistance visqueuse épaisse que fluide, et d'un brun noirâtre que d'un vert brun: quand elle est épaisse, elle s'échappe par petits jets de la forme d'un fil de soie très fin, et qui se replie sur lui-même; dans ce cas, l'eau ne dissout pas ordinairement cette matière; quelquefois elle donne une odeur fétide chez les sangsues qu'on vient de faire mourir, et qui depuis long-temps n'ont pas avalé du sang..

NÉVROLOGIE.

La névrologie comprend le cerveau, les ganglions latéraux, et les deux grands nerfs latéraux plusieurs mettent au nombre des organes nerveux le cordon noirâtre et noueux qui s'étend sur la face interne ventrale du canal alimentaire et de l'oesophage, depuis la tête jusqu'à la queue.

Du cerveau.

Le cerveau est renfermé avec les organes de la génération dans une espèce de sac situé entre la partie postérieure de l'œsophage et les premiers estomacs: ce sac a une forme oblongue de trois lignes environ de diamètre dans une sangsue longue de quatre pouces environ; il ressemble à une toile très fine; il est membra→ neux, transparent, intérieurement uni et humecté ; il adhère extérieurement par un tissu cellulaire assez lâche à la face interne et aux parties latérales de l'extrémité postérieure de l'œsophage; il n'a point d'adhérence avec la paroi supérieure et dorsale de l'œsophage, car

dans cet endroit il forme avec ladite paroi un canal par où passe le sang qni vient de la bouche pour se jeter dans le canal alimen

taire.

Le cerveau est divisé en deux parties égales nommées lobes, absolument distincts l'un de l'autre par un intervall très sensible, cependant unis par un tissu cellulaire lâche, fin et délicat, et par des fibrilles nerveuses très déliées,qui se rompent avec facilité, pour peu qu'on emploie de la force pour écarter les deux lobes. Chaque lobe approche plus de la forme ronde que de l'ovale, il a une couleur blanche; extérieurement il présente des anfractuosités, il est vrai, un peu moins prononcées, proportion gardée, que celles du cerveau de l'homme. Les deux lobes sont chacun revêtus de deux tuniques membraneuses; la première, fine, transparente, est en partie munie à l'extérieur d'un tissu cellulaire qui la fait adhérer à la plupart des organes voisins; le reste de la partie extérieure de cette membrane, dépourvu de tissu cellulaire, est uni et humecté : la face interne de la première tunique membraneuse offre un tissu cellulaire qui l'unit immédiatement avec la seconde tunique membraneuse :

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c'est dans ce tissu cellulaire que rampe une infinité de petites ramifications sanguines.

La seconde tunique membraneuse de chaque lobe est forte, blanchâtre, opaque et propre au cerveau sa face interne présente un tissu cellulaire très délié, à peine sensible à la loupe, et adhérant à la substance médullaire du cerveau. C'est chez la sangsue morte dans le vinaigre, ensuite macérée long-temps dans l'eau aiguisée d'eau-de-vie, qu'on peut apercevoir ce tissu, ainsi que la substance médullaire; celle-ci a pour lors assez de densité pour conserver la forme de ses anfractuosités, sans acquérir autant de fermeté que la substance médullaire du cerveau humain. Mais chez la sangsue vivante, où morte, soit par réplétion de sang, soit par l'eau saturée de nitre, la substance médullaire est blanche, d'une consistance visqueuse, cependant moins liquide qu'on ne l'observe dans certains animaux. En vain on comprime les lobes du cerla substance médullaire ne passe ni dans les vésicules prolifères, ni dans la grande vésicule séminale; d'ailleurs séparez les vésicules prolifères du cerveau, il n'en découle aucune espèce de fluide.

veau,

Des ganglions.

Les ganglions sont de petits corps blanchâtres, ronds, d'une consistance assez ferme, approchant de la forme d'une très petite lentille, situés proche des parties latérales de l'œsophage et du canal alimentaire, rangés régulièrement de chaque côté du ventre au nombre de quatorze, ils laissent entre ceux qui sont du même côté une distance de trois lignes environ; ils adhèrent par un tissu cellulaire fin et lâche à la tunique musculeuse cutanée, et à la première tunique membraneuse du canal alimentaire : ils sont chacun composés, 1o d'une tunique membraneuse intérieurement revêtue d'un tissu cellulaire où rampent des vaisseaux sanguins infiniment petits; 2° d'une substance médullaire plus compacte que celle du cerveau. On n'aperçoit dans les ganglions aucune cavité, et lorsqu'on les coupe transversalement, il ne s'en écoule aucune espèce de fluide chaque ganglion donne de petites fibrilles nerveuses dont les unes communiquent avec les ganglions voisins, et dont les autres se

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