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siondu flux hémorroïdal ou des hémorroïdes. Le malade ne ressent-il aucun effet avantageux de cette dernière saignée, venez à l'application des sangsues sur les bras ; cette application l'emporte toujours dans l'ictère par pléthore sur la saignée au bras avec la lancette. D'un autre côté, les médecins qui ont prescrit la morsure des sangsues sur la région du foie ont la plupart observé qu'elles produisoient de fâcheux effets.

14° La tumeur dure des ovaires par suppression du flux menstruel, lorsqu'elle affecte une femme d'un tempérament sanguin et d'une constitution robuste, ne prend pas autant d'accroissement si on applique sur les cuisses, une fois tous les mois, plus ou moins de sangsues; elles favorisent même l'action des remèdes prcpres à résoudre la tumeur et à rétablir le cours des menstrues quand la femme n'a pas encore atteint l'âge où elles doivent naturellement

cesser.

15° L'accouchement laborieux présente plusieurs circonstances où la saignée est indispensable; 1° l'accouchement laborieux avec pléthore générale, ou avec pléthore particulière. de la matrice, ou avec gonflement soit plétho

rique, soit inflammatoire du col de la matrice et du vagin; 2° l'accouchement laborieux avec forte et constante constriction du col de la matrice accompagnée de pléthore ou de disposition inflammatoire; 3° l'accouchement laborieux menacé d'une perte abondante de sang utérin, ou d'un crachement de sang pulmonaire; 4° l'accouchement laborieux avec violente palpitation ou avec anévrisme : il n'est aucun de ces cas qui ne rende la saignée au bras avec la lancette préférable à la saignée aux bras par les sangsues.

Après l'accouchement, il faut agir d'une autre manière: car redoutez-vous l'inflammation de matrice, du vagin, ou des parties extérieures ; cette inflammation même a-t-elle lieu ; ne s'écoule-t-il point de sang du vagin; le pouls est-il plein, ou dur et concentré, la tête douloureuse, la poitrine embarrassée; ne tardez pas à faire mordre des sangsues aux cuisses la perte de sang utérin se rétablira, les lochies seront plus abondantes, vous préviendrez l'inflammation, ou vous rendrez ses suites moins dangereuses.

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16° La rétention du placenta par forte constriction de la matrice, ou par grande adhérence

au fond de ce viscère, avec pléthore générale ou avec pléthore particulière de la matrice, quelquefois cède à la saignée au bras avec la lancette; les sangsues. aux cuisses seroient pour lors nuisibles. Mais le placenta a-t-il été extrait avec violence; y a-t-il douleur aiguë et gonflement de la matrice, sans perte de sang, la saignée au bras avec la lancette, ensuite les sangsues aux cuisses le même jour, sont plus avantageuses qu'une seconde saignée au bras avec la lancette; s'il faut encore tirer du sang, préférez les sangsues aux cuisses.

17° La luxation par l'action violente d'un corps extérieur, la luxation par la violente et involontaire contraction des muscles, se réduisent avec plus de facilité, si, avant de tenter la réduction d'un os des extrémités inférieures, vous saignez au bras avec la lancette, et au pied quand un des os des extrémités supérieures se trouve déplacé. Après la réduction, faites mordre des sangsues à une des extrémités. opposées à celle où il y a eu luxation, et réitérez l'application des sangsues jusqu'à ce que vous n'ayez plus rien à craindre de l'inflammation et de la douleur. N'appliquez jamais les sangsues sur l'articulation dont un des os a été

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déplacé, ni aux environs de l'articulation; l'inflammation et la douleur, au lieu de se calmer, s'accroîtroient.

Dans la luxation par relâchement, les sangsues mises en grand nombre, après la réduction, sur la portion des téguments qui recouvre l'articulation, procurent un grand bien, pourvu qu'on les laisse sucer peu de temps, qu'on arrête le sang aussitôt qu'elles sont tombées, et qu'on répète plusieurs fois cette appli

cation.

18° L'entorse violente et menacée d'une grande inflammation présente du danger, si on ne tire pas du sang avec la lancette, en même temps qu'on applique de l'eau fraîche, ensuite de l'eau-de-vie sur la partie affectée : faites la .saignée au bras, lorsque l'entorse a eu lieu dans une des extrémités inférieures, et au pied quand l'entorse s'est faite à l'une des extrémités supérieures: l'action des sangsues seroit ici trop lente. Mais l'entorse existe-t-elle depuis douze ou vingt-quatre heures, les sangsues doivent être préférées à la saignée avec la lancette; réitérez leurs morsures tant que le pouls sera plein et fort, l'inflammation et la douleur considérables: gardez-vous de faire

poser les

sangsues

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sur l'articulation affectée, vous aggravericz sensiblement tous les symptômes.

19° La fracture ne peut exister sans produire gonflement, douleur et inflammation dans les parties molles environnantes aussi, pour calmer ces symptômes, faut-il avant et après la réduction saigner au bras ou au pied selon l'extrémité où s'est faite la fracture. Que la quantité de sang à évacuer soit proportionnée à l'espèce de fracture et d'os fracturé, à la commotion, au tempérament, à la constitution, à l'âge du sujet. Après ces saignées avec la lancette, s'il y a encore pouls dur et concentré, douleur et inflammation vives, faites mordre des sangsues à l'extrémité opposée à la fracture; ne les appliquez point autour de la partie fracturée, quand même l'inflammation. seroit forte et l'enchymose très étendue; morsures de ces insectes augmenteroient l'enchymose, l'inflammation et la douleur.

les

20° La rétention de l'air dans l'estomac, dans les intestins ou dans la matrice, accompagnée de pléthore générale, de spasme, de pouls dur et concentré, de chaleur et d'une grande douleur, se dissipe par l'application des sangsues sur les bras, pourvu qu'elle soit suivie de l'usage

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