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nément il en résulte plus de mal que de bien.

12° La syncope pléthorique indique la saignée au bras avec la lancette, ne tirez qu'une médiocre quantité de sang; aussitôt après faites mordre aux cuisses des sangsues: laissez couler des morsures une plus grande quantité de sang; l'irritation qu'elles produisent ctle sang qui sort de leurs morsures s'opposent au retour de cette espèce de syncope et à ses suites fâcheuses; répétez l'application des sangsues en petit nombre tant que le pouls se soutiendra plein.

13° L'asphyxie des noyés et des pendus, et l'asphyxie par les gaz méphitiques, soit du vin en fermentation, soit du charbon en combustion, soit des souterrains, soit des fosses d'aisance, exigent l'emploi de tous les moyens propres à rétablir la circulation du sang: les frictions sèches sur tout le corps au milieu d'un air pur, libre et froid, l'irrigation du corps avec l'eau froide, l'approche du vinaigre radical vers le nez, les lavements irritants l'insufflation d'un air pur dans les poumons et les narines, et l'introduction dans le nez d'une barbe de plume imbibée de vinaigre, la saignée avec la lancette, pratiquée au bras plutôt qu'à la veine jugulaire, sont les secours les

:

plus prompts à donner aussitôt après faites mordre un grand nombre de sangsues, supposé qu'elles veuillent mordre.

Tenez proche du nez des éponges imbibées de parties égales d'eau-de-vie et de vinaigre, et par intervalles de l'other, particulièrement dans l'asphyxie par vapeurs de charbons, et l'asphyxie par vapeurs de fosses d'aisance : enfin renouvelez sans cesse l'application des sangsues aux cuisses, jusqu'à ce que le malade soit entièrement rappelé à la vie.

14o Dans la gangrène par inflammation, par brûlure, par morsures de bêtes venimeuses, ou par blessures, lorsqu'elle commence à paroître, qu'elle attaque un sujet sanguin et robuste, qu'elle fait craindre des progrès rapides, et qu'on a oublié de tirer du sang, prescrivez au plus tôt une saignée avec la lancette, ensuite l'application des sangsues sur l'extrémité la plus éloignée de l'endroit affecté de gangrène; gardez-vous bien de mettre les sangsues, comme le recommandent quelques empiriques, aux environs de la partie gangrenée; pour l'ordinaire elles augmentent et étendent la gangrène, quand même les parties voisines de l'endroit gangrené ne seroient que légèrement enflammées.

CHAPITRE IX.

DE L'APPLICATION DES SANGSUES.

L'APPLICATION des sangsues comprend,

Le choix des sangsues;

L'endroit du corps

corps humain le plus propre à leur application, suivant l'indication que présente chaque espèce de maladie, et les

par

ties du dont il faut éloigner les sangsues;

corps

Les précautions à prendre pour faire mordre promptement les sangsues à l'endroit indiqué;

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La préparation de la partie où les sangsues doivent mordre;

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Ce qu'on doit faire pour accélérer la chute des sangsues gorgées de sang, attachées à des vaisseaux importants, ou causant de trop grandes douleurs;

Les moyens à employer pour, faire couler des morsures le sang lorsqu'il s'arrête, out

pour augmenter la quantité du sang qui découle de ces mêmes morsures;

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La manière de reconnoître la quantité

de sang sucé par une sangsue, et la quantité de sang sorti de la morsure;

La quantité de sang à évacuer par les sangsues dans chaque espèce de maladie ;

Les signes qui peuvent indiquer s'il s'est écoulé trop ou trop peu de sang des vaisseaux mordus par les sangsues;

Les moyens capables d'arrêter le sang, lorsqu'il s'est écoulé des morsures en suffisante quantité, ou lorsqu'il en sort avec trop d'abondance;

Les remèdes à mettre en usage pour combattre les accidents qui proviennent des morsures des sangsues.

Choix des sangsues.

Choisissez les sangsues médicinales de moyenne grosseur, vives, fortes, retirées depuis quatre, six, huit ou quinze jours, des étangs et marais où on les trouve constamment vigoureuses, portées à mordre dès qu'on veut les saisir et les tenir entre les doigts, renfermées

en petit nombre dans un grand bocal rempli d'eau pure renouvelée tous les jours, et mis à l'abri de toute vapeur nuisible au milieu d'un air libre, pur, et doué d'une douce chaleur.

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Les sangsues qui ont plusieurs fois sucé du sang humain, qui l'ont à peine digéré, qui sont très grosses, qui se meuvent lentement, qui vivent en grand nombre et depuis longtemps dans le même bocal dont l'eau est rarement changée, ou qui sont très petites, qui ont resté quelque temps dans un bocal avec une ou plusieurs sangsues mortes, ou bien qui ont éprouvé récemment, dans un bocal, soit un grand froid, soit une très grande chaleur, ou l'action d'un, air chargé de vapeurs nuisibles, sont peu disposées à mordre promptement; elles sucent d'ordinaire peu de sang, et de leurs morsures il ne s'en écoule souvent qu'une petite quantité.

Parties du corps où il convient d'appliquer les sangsues.

La portion des téguments la plus fine, la plus délicate, et où les vaisseaux veineux sont très apparents, est l'endroit à préférer pour y

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