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en situation par un tissu cellulaire assez lâche; ils se rapprochent l'un de l'autre en faisant de légères courbures, ensuite ils se touchent et s'abouchent avec le conduit génératif, proche de l'endroit où il se change en conduit filiforme; là ils versent l'humeur séreuse renfermée dans les vésicules prolifères.

·Grande vessie générative.

La grande vessie générative est une espèce de réservoir membraneux musculeux, d'une figure approchant de celle d'une poire, située entre les deux lobes du cerveau, de manière que la partie la plus évasée de la vessie regarde la tête, et la partie la plus étroite la queue: la partie évasée surpasse de beaucoup la partie. antérieure des lobes du cerveau.

Les parois de la vessie générative ont extérieurement une couleur blanchâtre tirant sur le vert, et une surface égale, polie et humectée; elles sont épaisses et fortes, et elles admettent dans leur composition trois tuniques ; la première externe, membraneuse; la seconde mitoyenne, musculeuse; la troisième interne, membraneuse; elles adhèrent entre elles par un tissu cellulaire plus ou moins fort.

La tunique externe membraneuse est mince, presque transparente, blanchâtre, extérieurement unie et humectée : la tunique mitoyenne musculeuse est épaisse, forte, et d'une couleur blanchâtre présentant une teinte légèrement verdâtre; cette tunique paroît formée de deux couches de fibres, l'extérieure dont les fibres. sont longitudinales, et l'intérieure qui a ses fibres disposées presque circulairement: la troisième tunique plus déliée que la première est transparente, polie, et humectée. Entre la première et la seconde tunique, lorsque la sangsue est morte de réplétion de sang, on voit, quelquefois ramper de petites ramifications. sanguines.

La cavité de la vessie générative est très petite, et contient une humeur séreuse.

Conduit génératif.

L'extrémité postérieure de la vessie générative se termine par un conduit appelé conduit génératif; il s'avance d'abord directement en arrière, ensuite il se replie sur lui-même, presque deux fois avant de se changer en conduit filiforme: proche de cet endroit le

conduit génératif reçoit, comme nous l'avons déjà dit, les deux conduits prolifères ; il est grand, fort, presque cylindrique ; il y a lieu de croire qu'il est composé de tuniques semblables à celles de la vessie générative : à la circonférence du conduit génératif, proche de l'endroit où il dégénère en conduit filiforme, s'attache d'une part un tuyau membraneux, lequel s'insère d'une autre part aux bords internes de l'orifice extérieur des tégumens que nous avons nommé orifice extérieur du conduit génératif: ce tuyau est une espèce de fourreau, où une partie du conduit filiforme se loge.

Le conduit filiforme, continuation du conduit génératif, est grêle, blanc, et presque cylin ́drique; il a hors de son fourreau six ou huit lignes au plus de longueur chez la sangsue longue de quatre pouces environ; lorsque la sangsue est vivante, elle fait quelquefois saillir le corps filiforme hors de l'ouverture extérieure générative; pour lors il est plus ou moins roide et long, et son extrémité regarde ordinairement la queue: lorsqu'on plonge la sangsue dans certains fluides, on observe fréquemment la sortie et la roideur du conduit filiforme; dans la

sangsue morte il est ordinaire de voir ce conduit hors de l'ouverture extérieure générative; dans ce cas il est flasque, mais incapable de s'étendre au-delà de huit ou dix lignes on le trouve communément couché sur le ventre du côté de l'ouverture extérieure du vagin.

Le conduit filiforme est composé d'une membrane blanche, opaque, et lisse, et vraisemblablement d'une tunique musculeuse. On remarque quelquefois à l'orifice extérieur de ce conduit une petite gouttelette d'humeur limpide et très fluide.

Matrice.

La matrice est une espèce de vessie, approchant un peu de la forme ovale, comme étranglée en deux endroits de sa face antérieure; située derrière les deux lobes du cerveau, plus du côté droit que du côté gauche; ayant une couleur grise presque verte; lisse, humectée à sa surface, et adhérente par un tissu cellulaire, du côté de la face ventrale, à plusieurs organes voisins.

Elle se termine vers le côté gauche à la manière d'une cornemuse, par un tuyau nommé

vagin, qui se contourne de devant et de haut en bas vers la face interne du ventre, lequel tuyau s'abouche avec l'ouverture extérieure des tégumens appelée orifice externe du vagin, orifice placé sur la ligne qui divise le ventre en deux parties égales, et à la distance d'une ligne et demie ou deux lignes environ de l'orifice extérieur du conduit génératif, comme nous l'avons exposé ci-dessus. La matrice, proche du milieu de son bord antérieur, reçoit le conduit de l'ovaire.

Les parois de la matrice, beaucoup moins épaisses que celles de la vésicule génératrice, sont composées de plusieurs tuniques; la première membraneuse, lisse, presque transparente et humectée; la seconde vraisemblablement musculeuse; la troisième aussi lisse et mince que la première. Ces trois tuniques adhèrent les unes aux autres par un tissu cellulaire serré et court: entre les deux premières tuniques on aperçoit souvent avec la loupe de petites ramifications de vaisseaux sanguins.

La matrice dont la capacité est grande relativement aux cavités des autres organes de la génération, renferme plus ou moins d'humeur grisâtre, opaque, fluide, quelquefois visqueuse.

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