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cir, de se former en cercle, et de se transporter avec plus ou moins de promptitude, en appliquant alternativement à un corps fixe sa tête et sa queue.

La sangsue se divise en tête, tronc et queue.

La longueur et la grosseur de la sangsue varient suivant la quantité de sang qu'elle a avalée, le degré de contraction de la tunique musculaire cutanée, l'âge, l'espèce d'eau où elle vit en liberté, l'espèce et la qualité du sang dont elle se nourrit, et une infinité d'autres circonstances.

Muricata. 9° Hirudo teres, corpore verrucoso : ha-
bitat in Oceano Atlantico.
10° Hirudo alpina nigricans.

Alpina.

Habitat in Alpium aquis frigidis et velociter currentibus.

Mémoires de l'académie de Turin. Sangsue des Alpes de deux lignes de longueur sur une de largeur, noire, aplatie, luisante, vorace, ayant sous le ventre une ligne blanche bordée de deux raies noires, et seulement prolongées jusqu'au milieu du corps : elle habite les ruisseaux dont l'eau est vive et froide.

Sa morsure cause une douleur très aiguë.

Cette variété de longueur des sangsues les fait distinguer en petites, médiocres et grandes: les petites ont un pouce, un pouce et demi environ de longueur; les médiocres deux à trois pouces et demi environ; les grandes, quatre, cinq, et jusqu'à six pouces de longueur.

La téte, portion antérieure de la sangsue, se reconnoît par une ouverture nommée bouche. Cette ouverture prend différentes formes et grandeurs, selon les diverses contractions ou relâchements des muscles des lèvres et de ceux des parties environnantes; l'épanouissement qu'elle fait prendre à la tête ressemble souvent à celui de l'extrémité de la queue. La tête comprend les lèvres, la bouche, les dents et leurs muscles; elle s'étend depuis l'extrémité de la lèvre supérieure jusqu'à la partie postérieure des muscles des dents.

Le tronc de la sangsue qui commence derrière la tête, et qui se termine proche de l'ouverture excrémentielle extérieure appelée anus, l'emporte en longueur et en grosseur sur la tête et la queue; il a de longueur trois pouces et demienviron chez une sangsue longue de quatre pouces, et une circonférence de neuf à quinze lignes environ dans sa partie la plus grosse.

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On divise le tronc en dos et en ventre. Le dos, partie supérieure et longitudinale du tronc, est convexe, garni de rides transversales situées à distances presque égales, et plus ou moins apparentes. Le ventre, partie inférieure et longitudinale du tronc, moins convexe que le dos, a aussi des rides transversales continues avec celles du dos, et qui ne font pas autant de saillie.

Il faut encore subdiviser le tronc en partie œsophagienne, en partie cérébrale et générative, et en partie stomacale.

La partie œsophagienne renferme l'œsophage, portion du tube alimentaire, qui commence derrière les muscles des dents et finit aux miers estomacs; il a quatre, six ou huit lignes environ de longueur.

pre

La partie cérébrale et générative est située sous la portion postérieure de l'œsophage, devant les premiers estomacs, et au quart environ de la longueur de la sangsue : cette partie contient le cerveau, les vésicules prolifères, la grande vésicule séminale, le conduit génératif, la matrice et le vagin.

La partie stomacale comprend les estomacs, la plus grande portion du canal alimentaire,

les petits et le grand conduits excrémentiels, la plupart des ganglions, la plus grande portion des deux nerfs latéraux, et les principaux troncs des vaisseaux sanguins.

La queue de la sangsue se divise en portion antérieure et portion postérieure. La portion antérieure est longue d'une ligne, une ligne et demie environ: on voit sur sa partie supérieure une ouverture nommée anus; cette portion renferme l'extrémité postérieure du canal excrémentiel.

La portion postérieure de la queue, ou extrémité de la queue, offre, lorsqu'elle est épanouie, une surface circulaire dont les bords sont arrondis; on l'appelle disque: adhère-t-elle à un corps solide et uni, elle est plane et circulaire : n'est elle fixée à aucun corps solide, elle est plus ou moins concave. La queue en général est susceptible de s'alon

ger,

de se raccourcir, de s'élargir, de s'aplatir de former une espèce de godet, etc. Il ne faut donc pas s'étonner de la voir comme la tête présenter différentes formes et grandeurs.

Des tégumens.

Les tégumens de la sangsue sont lisses, unis,

humectés, doués de beaucoup de sensibilité, usceptibles de s'alonger, de se raccourcir, d'augmenter ou de diminuer le diamètre du corps de la sangsue; ils présentent des rides circulaires, transversales, régulières et plus saillantes lorsqu'elles sont contractées : ces rides offrent des mamelons plus ou moins évidents, suivant l'état de la sangsue.

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Les tégumens se divisent en épiderme, en tunique colorée, en tunique mamelonnée et en tunique musculeuse.

L'épiderme est une tunique fixe, transparente, très douce au toucher, couvrant toute la surface du corps, à laquelle il adhère, n'interceptant point la sensibilité des tégumens, mais la modérant, pénétrant dans toutes les ouvertures extérieures qu'il tapisse on y voit à l'aide de la loupe ou du microscope, lorsqu'il est détaché entièrement de la tunique colorée et mamelonnée, un grand nombre de petits trous ou pores on sépare avec assez de facilité une portion de l'épiderme de la tunique colorée et mamelonnée, chez la sangsue morte dans le vinaigre, la bile cystique, l'huile essentielle de térébenthine, etc.

La tunique colorée, située entre l'épiderme

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