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la promesse d'être secourus. Matt. x, 19, 20: Quand on vous livrera, ne vous mettez point en peine, ni comment vous parlerez, ni de ce que vous direz, car ce que vous direz vous sera donné à l'heure même; ce n'est pas vous qui parlerez, mais c'est l'esprit de votre Père qui parlera par votre bouche. Luc XII, 11, 12: la même promesse en d'autres termes. Promesse expresse de Jésus à ses Apôtres, au moment où il les console de son départ. Jean XIV, 16, 17: Je prierai mon Père, il vous donnera un autre défenseur, afin qu'il demeure éternellement avec vous; c'est l'esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point, et qu'il ne le connaît point; mais pour vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous et qu'il sera en vous. Ils auront à la place un autre défenseur. Pour le moment, il aurait d'autres choses à leur dire, mais elles sont au-dessus de leur portée, parce qu'ils n'ont pas reçu le Saint-Esprit. Jean XVI, 12, 14: J'aurais beaucoup d'autres choses à vous dire, mais elles sont encore au-dessus de votre portée; quand l'Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu'il a entendu et vous annoncera les choses à venir; c'est lui qui me glorifiera. Act. I, 8: Vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui descendra sur vous, et vous me servirez de témoins dans Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la

II:

terre. Le jour de la Pentecôte, le fait est raconté avec détail, Act. 11. Ce ne sont pas les Apôtres seuls qui reçoivent les dons du Saint-Esprit, Act. VIII, 14, 17. Ceux de Samarie le reçurent avec eux, Act. XIX, 6: Après que Paul eut imposé les mains aux disciples d'Ephèse, le Saint-Esprit descendit sur eux, ils parlèrent diverses langues et prophétisèrent; ils étaient en tout environ douze. I Cor. XII, 4, 11: Il y a divers dons, il y a un même esprit. L'esprit donne à l'un de parler avec sagesse, à l'autre de parler avec science; à l'autre le même esprit donne la foi, à l'autre le don de guérir; à un autre le don de prophétie, à un autre le discernement des esprits, à un autre le don de parler diverses langues et à un autre celui de les interpréter; mais c'est un seul et même esprit qui opère toutes ces choses. Eph. 1, 13: Vous êtes aussi en lui, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Evangile de votre salut; et ayant cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis. 1 Jean II, 20, 27: Pour vous, c'est du Saint que vous avez reçu l'onction, et vous connaissez toutes choses. L'onction que vous avez reçue demeure en vous et vous n'avez pas besoin que personne vous instruise; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses et qu'elle est véritable et exempte de mensonge, demeurez en lui selon ce qu'elle vous a enseigné. I Jean IV, 13: A ceci nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous, c'est

qu'il nous a fait part de son esprit. Viennent ensuite les heureux effets de cet esprit. Quand on veut tromper les Apôtres, ils démêlent la fraude et la punissent dans la personne d'Ananias et de Saphira. Act. v, 3: Comment se peut-il que Satan se soit tellement emparé de votre cœur, que vous ayez menti au Saint-Esprit? 4: Ce n'est pas aux hommes que vous avez menti, mais à Dieu. 1 Cor. VII, 40: Je pense que j'ai aussi l'esprit de Dieu. Eph. II, 5: Mystère qui dans les temps passés n'a point été découvert aux hommes, comme il a été révélé dans ce temps-ci par l'Esprit à ses saints Apôtres et prophètes. 1 Thess. IV, 8: Celui qui méprise ces préceptes ne méprise pas un homme, mais Dieu lui-même, lequel a mis en nous son esprit qui est saint. 1 Jean v, 6: C'est l'Esprit qui en rend témoignage, parce que l'Esprit est la vérité. 2 Tim. III, 16: Toute l'Ecriture est divinement inspirée. 2 Pierre 1, 21: C'est par le mouvement du Saint-Esprit que les saints hommes de Dieu ont parle.

Après ces déclarations que j'ai citées en toutes lettres, il est impossible de ne pas reconnaître qu'un secours a été promis par Jésus à ses Apôtres, afin qu'ils pussent réussir dans la commission qui leur était donnée, que ce secours a été reçu par eux et de nombreux disciples, qu'ils en racontent les effets, qu'ils y appellent fréquemment, et que celui qui nierait la réalité de cette assertion ou détournerait les passages que j'ai transcrits de leur

sens naturel, ou attaquerait la preuve morale tirée du caractère probe et vrai des fondateurs, dont on aime à confesser la puissance et qui fait une impression si profonde sur tous ceux qui ont médité l'Evangile. Il n'est donc pas besoin de préciser avec une exactitude rigoureuse jusqu'où l'inspiration a été dans tous les ouvriers apostoliques, ce qu'elle a produit toujours, la limite où elle s'est arrêtée ; il suffit que les fondateurs aient été soutenus par le bras puissant de l'Etre Suprême qui ne favorise pas des imposteurs, et de là découle pour nous l'autorité des Saints Livres, la foi que nous devons à leurs enseignements et notre soumission à leurs préceptes. Mais c'est, ce me semble, affaiblir l'inspiration et l'anéantir dans ce sens, que de dire avec Néander que les saints hommes ont été animés d'un esprit religieux.

Mais quand même cette base est solidement établie, il ne suffit pas de mettre les Livres Saints dans la main des hommes pour qu'ils produisent tout le bien qu'ils sont destinés à produire ; il faut les lire, il faut les comprendre, il faut attacher à leurs enseignements le sens qu'y attachaient les rédacteurs, et ce n'est pas chose facile; il faut pour cela de l'intelligence, de l'impartialité, et certaines connaissances difficiles à espérer chez les masses.

Le théologien, pour interpréter l'Ecriture-Sainte, devra rechercher le but que l'écrivain sacré se proposait en prenant la plume et les moyens par lesquels il y est arrivé. Il devra suivre pour l'interpré

tation grammaticale les mêmes règles que s'imposent les philologues pour comprendre les littérateurs grecs et latins et pour obtenir un tout lié, en accord avec l'ensemble des idées et les données historiques du temps; il devra interpréter, expliquer, éclaircir les Ecritures par elles-mêmes, en se pénétrant des dispositions et des sentiments dont était plein l'auteur qu'il s'attache à reproduire, en sorte qu'il éprouve les mêmes impressions et qu'il soit animé de sa chaleur, de sa piété et de son zèle. C'est ainsi que l'hermeneute s'appropriera la révélation au moyen du sentiment et de la raison, en étudiant l'histoire et l'expérience, en se soumettant aux leçons divines clairement déduites, sagement entendues, en signalant la vérité et en s'écartant de l'erreur quand elle est désignée. Il y a erreur dans les enseignements que l'on prétend faire découler de la Bible et revêtir ainsi d'une autorité sainte, lorsqu'il y a contradiction entre la raison et la révélation, lorsque notre sens commun éprouve une répulsion qui s'oppose à ce qu'il accepte un enseignement, et qu'il en expose les motifs qui ont pour lui une force irrésistible, lorsque la dignité céleste est compromise par des leçons superstitieuses et puériles, lorsqu'il y a opposition entre ces leçons ainsi entendues et d'autres enseignements positifs contenus dans d'autres livres du canon; lorsqu'on suit ces erreurs à la trace, depuis leur apparition première jusqu'à leur maturité et à leur adoption par un synode, un concile ou une

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