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OUVRAGES DU MÊME AUTEUR :

Principaux faits de l'histoire sainte et de l'histoire de l'Eglise chrétienne. Genève 1819. Valence 1821.

Causes qui retardent chez les réformés les progrès de la théologie, 2e édit. Genève 1820.

Traduction de l'introduction au Nouveau Testament, par J.-D. Michalis. Genève 1822. 4 vol.

Précis des débats théologiques qui ont agité la ville de Genève. Paris 1824. 1 vol.

Observations sur l'éloquence de la chaire, en tête des chefs-d'œuvre de Saurin. Genève 1824.

Sermon de Noël. Genève 1826.

Essais théologiques, 2 vol. 8o. Genève 1831-1834.

Jubilé de la Réformation, sermon. 1855.

Puissance des souvenirs, sermon. Genève 1837.

Jeûne improvisé, ou rétablissement de la vérité des faits. Br. 8°. 1837.

Adresse au Conseil Représentatif. Br. 1837.

Discours au Conseil d'Etat. Janvier 1838.

qui sont en grand nombre, si je n'ai pas voilé ma pensée, si j'ai parlé nettement et sans déguiser ma manière de voir; je sais par expérience que cette méthode n'a pas faveur. J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé, et je ne me suis pas soucié de complaire à tel ou tel; car, si je cherchais à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. Celui qui lit dans le fond des cœurs connaît les intentions qui m'ont fait prendre la plume; je suis dans une grande erreur si elles ne sont pas pures.

Si j'apprends qu'on m'accuse et qu'on me stigmatise à cause de mon travail, je n'en serai ni étonné ni ému, j'y suis fait de longue date. Mais s'il est quelques chrétiens modestes qui s'attachent encore plus à l'Evangile du Christ pour en avoir vu écarter ce que les hommes y ont successivement ajouté pendant le cours de dix-huit siècles, je n'aurai point travaillé en vain, et je bénirai l'auteur de toute grâce, en le suppliant de répandre sur ses Eglises la lumière et la vie.

Genève, 1840.

INTRODUCTION.

RELIGION ET théologie.

Ne confondons pas la religion et la théologie. La théologie est une science; la religion, un sentiment, un besoin instinctif pour l'homme, qui se développe et se fortifie par la réflexion'. Il y a une différence si frappante entre ces deux idées, que le théologien le plus habile peut être irréligieux, et que l'artisan le plus étranger à la théologie peut avoir la religion la plus sincère et la plus active.

Un cœur religieux se confie dans l'Etre Suprême, tente de se rapprocher de lui, gémit lorsque ses passions l'en éloignent; il écoute la voix secrète qui le ramène à la source de tout bien; il se nourrit des promesses de la foi, et, marchant à la lumière de l'immortalité, qui doit être son partage et sa richesse, il se soumet au devoir, se résigne quand les revers l'assaillent, et ne se laisse pas alanguir ou enivrer par le bonheur.

Le théologien étudie, il rassemble des faits, il réunit des idées, il suit les progrès et les aberra

1 B. Constant, sur la religion, t. I. Tittmann, de discr. theol. et relig. Witt. 1782. Dewette, ü. Relig. und Theol. Berl. 1821.

tions de l'esprit humain dans la science qui s'occupe de Dieu et de l'homme spirituel; il s'efforce de signaler ce qui est vrai, c'est-à-dire ce qui s'appuie sur les enseignements divins bien entendus. Il doit être profondément religieux; malheur à lui, si la science enfle son orgueil ou dessèche son cœur ; alors il suit une route mauvaise; car plus il médite les Saints Livres, plus il doit aimer Dieu, admirer ses décrets et se dévouer à son service.

Dieu s'est révélé à l'homme, c'est-à-dire lui a développé, relativement à son salut, des desseins qui ne pouvaient se déduire par une rigoureuse conséquence de la nature des choses.

L'homme en naissant a reçu de son Dieu des instincts, des idées et des sentiments qui expliquent les croyances religieuses et morales, universellement admises dans tous les âges, la foi en un Dieu créateur et conservateur, l'espoir de l'immortalité, la certitude d'une rétribution après la mort, l'admiration pour la vertu, alors même qu'on la foule aux pieds; le mépris pour le vice au moment où on en subit le joug. La révélation confirme ces vérités, et enseigne des vérités nouvelles, auxquelles l'homme ne se fût pas élevé par sa seule force, mais qui ne peuvent jamais être en contradiction avec celles qu'il avait toujours admises. La raison et la révélation' ne sauraient se combattre ; si quel

1 Bretschneider, hist. Bemerk. üeber d. Gebrauch der Aus drücke Ration. und Supern. Oppositions schrift. B. VII. H. 1.

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