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de Coutances, en Normandie, un autre bourg dit de SaintClair. On prétend que le Saint y fit sa demeure, avant de se retirer dans le Vexin. L'abbaye de Saint-Victor, à Paris, célèbre la fête de saint Clair le 18 de Juillet, et en fait l'office avec octave. Le Saint est aussi patron titulaire d'une chapelle dépendante de l'église collégiale de Saint-Honoré, dans la même ville, et d'un grand nombre d'églises de Normandie (1).

Voyez ses actes dans Capgrave du Saussay, Artur du Moustier, Neustria pia; et Trigan, Hist. eccles. de Norm., t. II, p. 201.

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SAINT AMANT, vulgairement Saint Chamand, eut la ville de Rodez pour patrie. Il entra de bonne heure dans l'état ecclésiastique. Ses vertus le firent placer sur le siége de Rodez. Il travailla avec un zèle infatigable à la conversion des idolâtres qui étaient encore en grand nombre dans son diocèse, et il en gagna beaucoup à Jésus-Christ par la force

(1) Quelques modernes ont imaginé un autre saint Clair, qu'ils font disciple de saint Nicaise de Rouen, et qu'ils supposent avoir été martyrisé sur le bord de l'Epte, peu de temps après son maître; mais cette opinion ne paraît appuyée sur aucun fondement solide. Voyez Trigan, Hist. Eccl. de Norm. t. II, etc.

Il y a un autre saint Clair, vulgairement appelé saint Clars, martyr en Aquitaine, et honoré le 1er de Juin; mais son histoire est fort obscure : les uns le font évêque, les autres le regardent comme simple prêtre. La ville de Lectoure prétend avoir été le théâtre de son martyre. Son culte est célèbre dans plusieurs villes qui dépendent des métropoles de Bourges, de Bordeaux, d'Auch, de Toulouse. Voyez Baillet, etc.

réunie de ses discours et de ses miracles. Il avait un attrait particulier pour les austérités de la pénitence, qu'il savait allier avec les fatigues des travaux apostoliques. Sa douceur et sa charité eurent aussi beaucoup de part aux conversions qu'il opéra. Il mourut vers la fin du cinquième siècle. Il est nommé en ce jour dans le martyrologe romain, qui a suivi ceux d'Adon et d'Usuard. Il eut pour successeur saint Quintien, qui voulut lever son corps de terre en 511; mais cette entreprise, selon saint Grégoire de Tours, ne fut point approuvée de saint Chamant, et il en fit des reproches à saint Quintien dans un songe.

Voyez la vie de saint Chamant par Fortunat de Poitiers, dont la meilleure édition est celle qu'a donnée le P. Labbe, Bibl. Nov. Ms. le Gallia Chr. nova, t. I, p. 198; Baillet, etc.

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JOANNICE, qui répara par la pénitence les désordres de sa jeunesse, parvint à une sainteté si éminente, que l'église grecque l'a compté parmi les Saints les plus illustres de l'ordre monastique. Il naquit dans la Bithynie, et passa ses premières années à garder les pourceaux. Il s'enrôla depuis dans la compagnie des gardes de l'Empereur Constantin Copronyme, ou de Léon surnommé Chazare, son fils et son successeur. Il était d'une constitution robuste, et d'une intrépidité de courage à toute épreuve. Ses belles actions lui méritèrent des récompenses distinguées. Mais sa foi ne put tenir contre le torrent de l'exemple. Il devint sectateur des iconoclastes, dont l'hérésie était alors protégée par la cour. Il eut cependant le bonheur de faire con

naissance avec un saint religieux, qui, sous le règne de l'impératrice Irène, le retira tout à la fois du vice et de l'erreur. Touché d'une vive componction, il passa six ans dans la prière et la mortification, sans changer d'état dans le monde. Enfin, à l'âge de quarante ans, il quitta le service, et se retira sur le mont Olympe en Bithynie, près de Pruse. Il demeura dans divers monastères, pour se former aux pratiques de la perfection. Il apprit aussi à lire, et s'exerça à réciter le psautier par cœur. Sa prière était continuelle, et il avait toujours dans la bouche quelque aspiration pieuse. Il mena depuis la vie hérémitique pendant l'espace de douze ans, après quoi il prit l'habit dans le monastère d'Ereste. Le don des miracles et celui de prophétie le rendirent célèbre dans tout l'Orient, ainsi que la prudence toute céleste qu'il avait pour conduire les autres dans les voies de la perfection. Il défendit avec zèle la doctrine de l'Eglise sur les saintes images, sous les règnes de Léon l'Arménien et de Théophile. Il eut beaucoup de part au triomphe que la vérité remporta, lorsque la pieuse impératrice Théodore proscrivit l'erreur des iconoclastes. Dans sa vieillesse, il se construisit une cellule près de son monastère, situé sur le Mont Antide, afin de s'y préparer au passage de l'éternité. Il mourut en 845, à l'âge de 116 ans, selon les uns, et de 80 ou de 90, selon les autres. Trois jours auparavant, il avait reçu une visite du patriarche saint Méthode.

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Voyez sa vie publiée par Surius; Baronius et Baillet l'attribuent à Métaphraste mais le P. Pagi la donne à un auteur anonyme. Le Père Papebroch, in Ephem. Gr. Mosch. promet de meilleurs mémoires sur ce Saint, d'après Pierre et Sabas, qui étaient moines de sa communauté. Voyez Lambécius, t. VIII, p. 266.

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SAINT BRINSTAN fut disciple de saint Grimbald. Ses vertus et ses lumières le firent placer en 931 sur le siége de Winchester, dont s'était demis le pieux évêque Trithestan, qui mourut l'année suivante. Il fut, selon Guillaume de Malmesbury, un prélat d'une sainteté éminente. Tous les jours il disait la messe pour les fidèles défunts. Pendant la nuit il récitait encore des psaumes dans le cimetière pour le repos de leurs âmes. Il ne laissait passer aucun jour sans laver les pieds à un certain nombre de pauvres qu'il servait ensuite à table lui-même. Lorsqu'il les avait renvoyés, il se mettait en prières, et donnait à ce saint exercice plusieurs heures de suite. Il mourut le 4 de Novembre 934, sans avoir éprouvé aucune maladie. Saint Elphége-le-Chauve lui succéda.

Voyez Guillaume de Malmesbury, de Pontif. 1. 2, p. 242; Godwin, de Episc. Angl. etc.

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— S. GRÉGOIRE, Abbé.

Vers l'an 990.

L'ABBAYE de Borset ou Borcette, que les Allemands appellent Burdscheid ou Bordscheid (PORCETUM), n'était qu'à une petite demi-lieue d'Aix-la-Chapelle. La vallée de Borcette, si célèbre aujourd'hui par ses sources chaudes, n'était jusqu'au dixième siècle qu'un désert, retraite des sangliers

qui lui ont donné son nom. Grégoire, fils de Nicéphore II, surnommé Phocas, Empereur d'Orient, y bâtit un couvent d'hommes. Son père pour affermir le pouvoir dans sa famille, avait donné la main de sa fille Théophanie, au fils d'Othon dit le Grand, qui lui succéda comme Empereur d'Allemagne sous le nom d'Othon II, dit le Roux. Mais Grégoire préféra la solitude aux honneurs de ce monde, et se retira avec quelques compagnons à Borcette, dont il fut le premier abbé. Il vécut au dixième siècle, vers l'an 990. Les moines de son couvent furent dispersés plus tard, par les événemens du temps, et furent remplacés en 1220 par des religieuses de l'ordre de Cîteaux; c'est ainsi que cette maison devint une abbaye noble de filles, dont l'abbesse était autrefois princesse du Saint-Empire, et possédait la seigneurie de la commune de Borcette.

Voyez Molani Nat. SS. Belgii, p. 241, et Fisen, Flores eccl. Leod., pag. 479.

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S. PERPÈTE ET S. EBREGISE, ÉVÊQUES DE

MAESTRICHT.

Tiré des Acta SS. Belgii selecta, t. II, p. 316-330. Fisen, dans ses Flores Eccl. Leod. p. 478, et dans son Hist. Ecclesiast. Leod., p. 8283, donne un abrégé de la vie de S. Perpète. Les actes authentiques de ces deux Saints ne nous sont pas parvenus.

Vers l'an 620 et 622.

APRÈS la mort de S. Gondulphe, qui, selon le sentiment le plus probable, reçut en 607 ou 608 le prix de ses vertus, le siége épiscopal de Maestricht fut occupé par saint Perpète, homme rempli de vertus, qui dès ses premières années, semblait appelé à ces hautes fonctions. Le zèle et

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