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combattants de marcher l'un sur l'autre jusqu'à bout portant, en tirant quand bon leur semble.

Nous insisterons pour engager à ne jamais rapprocher les distances à moins de 8 mètres. Nous renouvelons ce conseil dans un but d'humanité, car dans les duels exceptionnels, les conseils sont de peu d'utilité, c'est la convention qui est souveraine et peut seule modérer la fureur.

Du duel au pistolet à des distances plus
rapprochées.

Dans ce duel, on observe les mêmes règles que dans les autres duels au pistolet, sauf les dispositions particulières contenues dans les articles suivants.

ART. 1. Les distances peuvent être fixées à 8 mètres (10 pas); nous ne pouvons que conseiller aux témoins de ne pas accepter de distances plus rapprochées.

ART. 2.

Le choix de l'arme et celui des places

sont laissés au sort.

-

ART. 3. Il en est de même du droit de donner le signal et de diriger le duel.

ART. 4. Dans ce duel les armes doivent être absolument inconnues aux combattants; elles doivent être de la même paire de pistolets.

ART. 5. Les témoins ayant conduit les combat

tants aux places qui leur sont échues, les mettent dos à dos, leur remettent leurs armes, et ensuite vont prendre leurs places.

ART. 6. combattants

Le témoin désigné par le sort, dit aux Messieurs, faites attention au signal que je vais donner, ne vous tournez face à face que lorsque vous l'entendrez, puis après un simple temps d'arrèt, il donne le signal par le commandement suivant : « Tirez! »

a

ART. 7. Au commandement, les combattants se tournent face à face et font feu à volonté.

ART. 8. Le duel devant continuer, on recommence en suivant les précédents errements.

Du duel exceptionnel au pistolet avec une
seule arme chargée.

ART. 1. Les mêmes prescriptions que dans les autres duels au pistolet sont obligatoires dans ce duel, sauf les dispositions particulières indiquées dans les articles suivants.

ART. 2. Ce duel est sans contredit le plus atroce, le plus dangereux des duels exceptionnels; il est donc le moins acceptable de tous, et même dans les circonstances spécialement extraordinaires, il engage tellement la responsabilité des témoins, qu'il est difficile d'en trouver qui consentent à y assister.

ART. 3. On doit se servir de pistolets non cannelés.

ART. 4. Pour procéder au chargement des armes, deux témoins adversaires s'écartent à 40 mètres au moins du terrain choisi pour le combat, à moins qu'à une distance plus rapprochée, ils ne trouvent un objet de nature à les dérober parfaitement à la vue des combattants. Ils mettent la charge dans une seule arme, se contentant d'amorcer l'autre. Cette opération terminée, ils font signe aux deux témoins restés près des combattants de venir prendre les armes. Le témoin désigné par le sort pour les remettre directement aux combattants reste à son poste, l'autre témoin les reçoit et les donne en silence à celui désigné par le sort pour les remettre aux combattants, lequel les remet à ces derniers en observant également un silence absolu.

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ART. 5. Les témoins ont dû amener un chirur gien avec eux, il doit se tenir à quelques mètres seulement de distance derrière les deux témoins les plus éloignés, afin de pouvoir au premier signe accourir pour donner des soins à une blessure, qui, dans ce triste duel, est toujours très grave.

ART. 6. Les témoins doivent être plus scrupuleux dans leur visite des combattants, ils doivent exiger qu'ils ne conservent que la simple chemise ordinaire jusqu'à la ceinture.

ART. 7. Le dernier témoin qui a reçu les armes, s'approche des champions en tenant les armes der

rière le dos. Celui des deux auquel le sort en a attribué le choix, dit : droite ou gauche; et le témoin lui remet l'arme qu'il tient dans la main droite ou dans la main gauche.

ART. 8. Les deux témoins chargés de prendre les armes sont eux-mêmes armés, et assistent seuls au combat. Ils se placent à 3 mètres des combattants, dans l'ordre habituel; les deux autres témoins. se placent à 15 mètres environ derrière leurs collègues, afin d'être en mesure de surveiller et, le cas échéant, de leur venir en aide.

ART. 9. Les témoins présentent aux combattants un mouchoir que chacun d'eux doit tenir par un bout.

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Messieurs, je vous le répète une dernière fois, « l'honneur vous oblige à attendre le signal, qui con<siste en un seul coup frappé dans la main, vous << devez tirer simultanément, à peine vous l'enten« drez ! »

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ART. 11. Après un simple temps d'arrêt, il donne le signal par le seul coup frappé avec vigueur dans la main..

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ART. 12. Si l'un des champions, mème pourvu de l'arme non chargée, tire avant le signal, son adversaire est en droit de lui brûler la cervelle à bout portant.

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ART. 13. Si c'est au contraire celui qui a tiré avant le signal qui tue son adversaire, les témoins de la victime sont obligés au nom de l'honneur de dresser immédiatement procès-verbal et de le transmettre sans le moindre délai au parquet du tribunal le plus voisin, ou en cas d'éloignement, au juge de paix du canton; en un mot de poursuivre par tous les moyens de justice et de droit.

Du duel au pistolet à marche non interrompue et à ligne parallèle.

A première vue, ce duel paraît le moins dangereux de tous les duels au pistolet, on peut même s'étonner qu'il ne soit pas classé dans les duels légaux. Toutefois en l'examinant de plus près et en détail, on ne tarde pas à se convaincre que dans telle circonstance donnée, il peut être tellement désavantageux pour l'un des champions, que le consentement unanime des témoins est absolument nécessaire pour en permettre l'usage. C'est pour cette raison qu'il est mis hors la loi, et peut être refusé comme tous les autres duels exceptionnels.

Dans ce duel, on observe les prescriptions des autres duels au pistolet, sauf les dispositions qui vont suivre.

ART. 1. On trace sur le terrain deux lignes de 27 mètres (35 pas) de longueur. Ces lignes sont tracées parallèlement à 19 mètres (25 pas) de distance l'une de l'autre.

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