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ment même où il reçoit le coup mortel, ne balbutie pas quelques paroles d'invocation envers Dieu ?

Ou bien même, si la parole lui fait défaut, ne les profère-t-il pas mentalement en tournant son suprême et dernier regard vers le ciel ?

Cette présomption n'est-elle pas surtout légitime en faveur de celui dont les sentiments religieux étaient notoires?

Les instances, les larmes de sa famille pour lui obtenir une sépulture chrétienne, ne sont-elles pas un solennel hommage rendu à la religion, qu'on l'a vu respecter et pratiquer la veille de sa mort?

Une dernière considération.

Quelques individualités, connues sous le nom de libres penseurs ou de solidaires, tendent, nous le déplorons, à introduire l'usage des enterrements civils.

Un convoi suivi par d'honorables corporations, par l'élite de la société, ne leur fournit-il pas une superbe occasion qu'ils se gardent bien de laisser échapper pour manifester leurs tendances, en se groupant à la suite du convoi, suscitant ainsi parmi la multitude des curieux des commentaires plus ou moins édifiants?

Ces considérations, certes, ne peuvent échapper à la haute sagesse des vénérables princes de l'Église qui, unissant le tact, l'esprit de conciliation, la mansuétude évangélique à la fermeté dans le devoir, ont jugé convenable de mitiger quelquefois, comme nous l'avons indiqué plus haut, la sévérité des prescriptions du concile de Trente; donnant ainsi raison à un axiome goûté par les théologiens eux-mêmes.

Odia sunt restringenda.

Favores sunt ampliandi.

Que si quelque casuiste, rencontrant dans nos points

d'interrogation une trop forte offense pour son système nerveux, nous octroyait les férules, nous ne chercherions pas à aggraver la situation en lui citant les deux vers célèbres du Lutrin de Boileau, et, pour ce qui nous regarde, nous n'aurions pas besoin de recourir au chloroforme; nous avons à notre portée un baume réparateur pour cicatriser nos blessures.

La mère de Dieu étend sa main protectrice sur le modeste chalet où nous écrivons ces lignes. Nous nous transporterons, et ce ne sera ni la première ni la dernière fois, au pied de son autel privilégié, et nous lui dirons : << Sainte Vierge! nous sommes soldat, catholique et Savoyard! nous ne vous disons que ça ! Voilà notre << plan :

Réglementer et diminuer un mal incurable, éviter << des scandales nuisibles à la religion que nous avons << toujours professée et vénérée. Si nos moyens moraux « doivent sécher au soleil, si notre plan ne vaut rien; eh <<< bien! Mère de miséricorde, vous daignerez nous accor«der notre pardon. Nous vous le demandons au nom de <«< celui qui, naguère, faisant sonner le clairon du silence « pour étouffer les bourdonnements des Pharisiens et « des intransigeants, prononçait cette indulgente parole, <«< belle et grande leçon pour les sages et les puissants <«<de la terre : « Laissez venir à moi les petits enfants.

VIII

Procès-verbaux pour les Duels.

OBSERVATIONS.

Nous ne croyons pas devoir présenter un modèle pour la rédaction des procès-verbaux des rencontres. Dans sa forme générale, cette pièce dont nous avons signalé toute l'importance est rédigée comme toutes les autres pièces du même genre.

Nous nous bornerons donc à quelques remarques et à quelques indications particulières.

Le procès-verbal d'une affaire de ce genre doit être aussi court que possible. Il ne doit contenir que la simple et unique relation des faits, sans appréciation ni discussion, ni épithète peu déférente pour aucune des parties. Son style doit être bref, concis, très correct, de manière à éviter toute expression dont le sens pourrait être contesté ou bien donner lieu à équivoque.

Ceci établi, cette pièce se divise en deux parties.

Première Partie.

81. (Indiquer) l'année, le mois, le jour, l'heure, le lieu

de la réunion des soussignés réunis pour examiner le différend ou la querelle entre MM. tel et tel.

2. Les motifs de la querelle ayant été constatés et les faits reconnus exacts d'un commun accord, et comme suit (Indiquer) les motifs et les faits.

3. Après une discussion tendant à proposer un arrangement satisfaisant et honorable pour les deux parties, tout arrangement ayant été reconnu impossible, ou bien, rejeté par...

Les soussignés ont reconnu la rencontre inévitable, et les conditions en ont été établies comme suit :

(Indiquer) les conditions, le jour, l'heure, le lieu du rendez-vous.

Les conditions ci-dessus mentionnées ont été soumises aux parties et ratifiées et acceptées par elles, avec promesse de s'y conformer suivant les lois de l'honneur. En foi de quoi, etc.

(Indiquer) le lieu, le jour, le mois, l'heure, l'année.

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La rencontre déterminée par la première partie du présent procès-verbal a eu lieu au jour, à l'heure, au lieu indiqués.

Après 10 minutes de combat, M. M ayant reçu une

blessure (Indiquer la nature et l'importance de la blessure).

Les témoins soussignés ont déclaré l'honneur satisfait. (Indiquer si les adversaires se sont réconciliés.)

En foi de quoi, etc.

(Indiquer) le lieu, l'heure, le jour, le mois, l'année.

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A) Dans la réunion des témoins, si les témoins d'un champion déclarent qu'ils refusent en vertu d'une question préalable (indiquer les motifs), les témoins en dressent procès-verbal, et bien entendu, le procès-verbal n'est alors composé que d'une seule partie.

B) Si les témoins jugent à propos de suspendre la séance pour prendre de nouvelles informations, ils doivent l'indiquer, ou désigner l'heure de l'interruption et ensuite l'heure de la reprise, et pour le reste suivant le 2.

C) Si les témoins tombent d'accord sur un projet d'arrangement, ils l'indiquent au 2 3, en détaillant les conditions, et faisant connaitre s'il est accepté ou refusé par les parties ou par l'une d'elles.

En cas d'acceptation, la 2° partie du procès-verbal certifie que les conditions de l'arrangement ont été exécutées loyalement en présence de quatre témoins, etc.

(Indiquer) si les adversaires se sont réconciliés.

D) Si après quelque temps les témoins jugent convenable de faire reposer les champions, ils doivent le mentionner en déterminant le temps du repos accordé.

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