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Nous rendrons prochainement compte des ouvrages suivants :

CONSIDÉRATIONS SUR L'ENSEIGNEMENT MIXTE', par M. le Chanoine DE HAERNE, membre de la Chambre des Représentants et Inspecteur des Colleges ecclésiastiques du diocèse de Bruges.

LE CARDINAL XIMENĖS ET LES AFFAIRES RELIGIEUSES EN ESPAGNE A LA FIN DU XV. SIÈCLE ET AU COMMENCEMENT DU XVI, avec un chapitre particulier sur l'inquisition pour aider à l'histoire et à l'appréciation vraie de cette institution, par C.-J. HEFELÉ, docteur et professeur ordinaire de théologie à Tubingue. Traduit de l'allemand, par M. l'abbé ancien professeur. Chez M. Casterman, à Tournay.

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TROIS SEMAINES A PARIS, par E. HOCQUART, auteur de plusieurs ouvrages d'éducation. Tournay, chez M. Casterman.

HISTOIRE DE FRANCE depuis les origines gauloises jusqu'à nos jours, par AMÉDÉE GABOURD. Chez M. Goemaere, à Bruxelles. 20 voJumes. 3 volumes ont déjà paru.

AVIS

AUX

ABONNÉS DE LA BELGIQUE.

Nous avons une heureuse nouvelle à annoncer à nos lecteurs. M. le chanoine De Haerne, membre de la Chambre des Représentants, qui nous avait déjà favorisé de sa collaboration, consent à partager avec nous la Direction de la Belgique. Pour quiconque connaît le talent de M. le chanoine De Haerne, nous n'avons pas besoin de dire quel précieux concours il apportera à notre Recueil. Son nom et sa position seront une nouvelle garantie de stabilité pour l'œuvre que nous avons entreprise.

M. le chanoine De Haerne publiera prochainement dans notre Revue une suite d'articles sur la charité, qui embrasseront les matières qu'il s'était proposé de traiter dans un ouvrage qui a été annoncé depuis quelque temps et qui devait avoir pour titre : Tableau de la Charité en Belgique, ou relevé des œuvres de bienfaisance dues principale

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ment à l'action combinée des libertés de culte, d'association, d'enseignement et de charité.

Ce travail offrirait dans tous les temps un vif intérêt. Dans les circonstances actuelles, il ne peut manquer d'exciter plus particulièrement encore la curiosité publique. C'est le bilan des efforts de la charité privée pour la Belgique tout entière, pour chaque province et même pour chaque commune en particulier.

A. G.

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M. de Falloux rappelle ici qu'à peine à la tête du département de l'instruction publique, le 4 janvier, il proposa et fit sanctionner par le Président la nomination de deux commissions chargées de préparer une loi sur l'instruction primaire et une loi sur l'enseignement secondaire; en même temps il faisait décréter le retrait des bureaux de l'assemblée d'un projet de loi présenté par M. Carnot.

"Ainsi le premier acte de ce qu'on a appelé l'esprit de transaction et de timidité catholique fut d'entrer, dès le premier jour, en lutte à outrance avec une assemblée omnipotente, irritée de l'avortement de ses espérances politiques, investie d'un mandat indéterminé et d'une durée indéfinie, qui n'avait qu'un vote à émettre, dans un moment de précipitation ou de colère, pour briser toute œuvre ou tout homme lui faisant obstacle.

« Cette situation causa tant d'alarmes à quelques esprits, que deux membres de l'Assemblée, qui avaient donné lieu de compter sur leur consentement, se retirèrent de la commission ministérielle après cette démonstration hostile. Ils ne furent point remplacés, et les deux commissions se réunirent en une seule.

<< Un partisan notoire de la liberté religieuse, entrant pour la première fois dans un ministère, avait à opter entre deux lignes parfaitement distinctes: laisser subsister l'enseignement de l'État, sans s'en mêler, sans y toucher, et autoriser l'Église, par le petit nombre de mesures qui dépendaient uniquement de la signature ministérielle, à créer au sein du pays de petites oasis d'éducation catholique; ou bien entreprendre d'une façon plus régulière et plus efficace la réforme de l'enseignement public, en y comprenant l'enseignement de l'État. Le premier de ces deux modes était le plus simple, il éludait les rencontres avec l'assemblée, il échappait aux contradictions et aux contrôles; mais, à part mille autres inconvénients, il avait surtout celui de la fragilité. Né d'une volonté ministérielle, il pouvait et devait disparaitre avec elle. Le succès le plus naturellement enviable est le succès près de ses amis, l'applaudissement de ceux qui ont mis en vous leurs vœux, qui vous ont porté et grandi par leur adhésion. En prêtant l'oreille à cette séduction, la loi de l'enseignement eût été courte el aisée à formuler. On se serait flatté d'attacher son nom, comme le promettait plus d'un conseiller bénévole, à un monument digne de la postérité. En réalité, on n'aurait fait qu'une chose, on aurait enseveli un document de plus dans l'énorme carton des projets avortés depuis soixante ans. On serait tombé, au bout de quelques semaines, non-seulement avec le reproche de sa conscience, mais sous les sévérités et le blâme de ceux qui eussent mieux aimé s'en prendre à tout autre qu'à eux-mêmes de l'irrémédiable échec de leur conseil suivi.

«Le second parti était plus complexe, exposé à plus d'obstacles, mais compensait ces obstacles par l'étendue et la solidité. En entreprenant de faire pénétrer les salutaires influences de la religion dans l'enseignement général de la société, on rencontrait tout d'abord le contact de l'université, corps puissant, contenant, mêlés à des vices et à des lacunes, des éléments fortement organisés, en vieille et large possession de l'instruction publique; on rencontrait, du même coup, la nécessité de tenir compte de l'état de la société. elle-même, de lois et de mœurs qui n'étaient nullement préparés à une réforme radicale.

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Faire rentrer les jésuites en France à la hate, pêle-mêle avec les

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