W. Gœthe: les œuvres expliquées par la vie, dernières années ..., Volume 2Didier et cie, 1873 - 425 pages |
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W. Gœthe: les œuvres expliquées par la vie, dernières années ..., Volume 2 Alfred Mézières Affichage du livre entier - 1875 |
W. Gœthe: les œuvres expliquées par la vie, dernières années ..., Volume 2 Alfred Mézières Affichage du livre entier - 1873 |
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Fréquemment cités
Page 128 - Weimar, en présence d'une société aussi éclairée qu'imposante; il lisait très-bien le français, mais il ne l'avait jamais parlé. Je soutins avec chaleur la supériorité de notre système dramatique sur tous les autres; il ne se refusa point à me combattre, et sans s'inquiéter des difficultés et des lenteurs qu'il éprouvait en s'exprimant en français, sans redouter non plus l'opinion des auditeurs, qui était contraire à la sienne, sa conviction intime le fit parler. Je me servis d'abord,...
Page 325 - Mais peut-être, au delà des bornes de sa sphère, Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux, Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre, Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux! Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire; Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour, Et ce bien idéal que toute âme désire, Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour!
Page 302 - Les derniers éléments primitifs de tous les êtres, et pour ainsi dire les points initiaux de tout ce qui apparaît dans la nature, se partagent en différentes classes. On peut les appeler des âmes, puisqu'elles animent tout, mais appelons-les plutôt monades; gardons cette vieille expression leibnitzienne pour mieux exprimer la simplicité de l'essence la plus simple.
Page 359 - Faust, je ne peux plus travailler qu'aux premières heures du jour, lorsque je me sens rafraîchi et fortifié par le sommeil, et que les niaiseries de la vie quotidienne ne m'ont pas encore dérouté. Et cependant, qu'est-ce que je parviens à faire? Tout au plus une page de manuscrit, dans le jour le plus favorisé, mais ordinairement ce que j'écris pourrait s'écrire dans la paume de la main, et bien souvent, quand je suis dans une veine de stérilité, j'en écris encore moins!
Page 306 - Gœthe dans sa dernière lettre à Guillaume de Humboldt; j'étais jeune alors, et j'avais déjà dans l'esprit, sinon toutes les scènes avec leur détail, du moins toutes les idées de l'ouvrage. Ce plan ne m'a jamais quitté; partout il m'accompagnait doucement dans ma vie, et, de temps en temps, je développais les passages qui m'intéressaient à ce moment même.
Page 294 - ... du monde; une image de lui formée à l'aide des seules qualités de l'homme ne peut donc suffire, et l'observateur rencontrera bientôt des lacunes et des contradictions qui le conduiront au doute, même au désespoir, s'il n'est pas assez médiocre pour se laisser calmer par une défaite...
Page 131 - Gœthe possédait à lui seul les traits principaux du génie allemand, on les trouve tous en lui à un degré éminent : une grande profondeur d'idées, la grâce qui naît de l'imagination, grâce plus originale que celle...
Page 222 - La, haine nationale est une haine particulière. C'est toujours dans les régions inférieures qu'elle est la plus énergique, la plus ardente. Mais il ya une hauteur à laquelle elle s'évanouit; on est là, pour ainsi dire, au-dessus des nationalités, et on ressent le bonheur ou le malheur d'un peuple voisin comme le sien propre. Cette hauteur convenait à ma nature, et, longtemps avant d'avoir atteint ma soixantième année, je m'y étais fermement établi.
Page 222 - Comment, moi, pour qui la civilisation et la barbarie sont des choses d'importance, comment aurais-je pu haïr une nation qui est une des plus civilisées de la terre, et à qui je dois une si grande part de mon propre développement? « La, haine nationale est une haine particulière. C'est toujours dans les régions inférieures qu'elle est la plus énergique, la plus ardente.
Page 44 - Britannicus, sa Bérénice, il me semble véritablement que je suis à la cour, initié aux grands et aux petits mystères de ces dieux terrestres, et je vois, par les yeux d'un Français délicat, des rois que tout un peuple adore, des courtisans que la foule envie, représentés sous leur figure naturelle, avec leurs vices et leurs souffrances1.