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sa propriété incontestable. M. le général Clarke, gouverneur de Berlin, auquel ce savant se plaignit de cette violence, engagea sa parole d'honneur que, si Napoléon gardoit ces cuivres, on lui en paieroit la valeur, et que, dans le cas contraire, ils lui seroient rendus. Cependant toutes les démarches que M. Solzmann fit pour rentrer dans sa propriété, furent infructueuses auprès d'un gouvernement qui ne connoissoit d'autre règle de conduite que sa volonté absolue. Les planches furent encaissées et envoyées à Paris, après la conclusion de la paix. Elles furent remises au dépôt de la guerre, qui en fit tirer des épreuves qu'on vendit à raison de 86 fr. l'exemplaire. Aujourd'hui M. Sotzmann est en droit de réclamer:

1° Ses déboursés, qui, d'après les contrats par lui produits, se montent à

2o Intérêts à 6 pour cent..

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3o Le produit de 650 souscriptions, à 12 écus de Prusse, que M. Sotzmann prouve avoir recueillies.

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Écus de Prusse.

6,000

240

8,125

4° Ses honoraires, qu'on ne peut estimer à moins de...

3,000

5o Une indemnité sur le bénéfice qu'il auroit eu par des ventes subsé

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Objets enlevés à la Librairie dite Académique, à Berlin.

Par ordre du maréchal Berthier, on enleva à cette maison de commerce 16 cuivres, formant la carte de la monarchie Prussienne, par Sotzmann. Le général Hullin et le capitaine-ingénieur Schneider en signèrent le reçu. Aujourd'hui le chef de cette maison réclame sa propriété.

Écus de Prusse.

Les frais de son entreprise se montent à...

L'intérêt de cette somme pendant huit ans.
Indemnité pour le bénéfice.

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1,468

58

1,000

2,526

Ou 9,624 francs.

SUPPLÉMENT.

Extrait de la déclaration faite le 12 août 1814, pardevant M. de Klewitz, gouverneur civil des provinces prussiennes situées entre l'Elbe et le Weser, sur les objets d'arts enlevés à Erfurt par M. Gentil, directeur des domaines sous Napoléon Buonaparte, aujourd'hui directeur de l'enregistrement à Paris, demeurant rue du Bouloy, n° 23.

1o Vingt-un vitraux peints, placés dans la cathédrale d'Erfurt, ont été livrés à M. Gentil. Le chapitre avoit d'abord refusé d'obtempérer à sa réquisition; mais M. de Vismes, intendant général, ayant mani

festé son mécontentement de ce refus, et ayant en même temps promis que, si le chapitre avoit cette complaisance pour M. Gentil, celui-ci feroit payer par la caisse des domainés, les arrérages dés pensions réclamés par les chanoines les vitraux furent livrés à M. Gentil, qui ne paya pas les arrérages. M. Gentil a fait transporter ces vitraux dans son domicile à Fulde.

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2o Le même M. Gentil s'est aussi montré curieux de reliques. Il en a fait enlever plusieurs du couvent de Saint-Pierre; elles ont été transportées dans sa maison à Fulde..

3o M. Gentil a enfin enlevé du cloître et de l'église dix tableaux, parmi lesquels se trouve une Vierge de Luc Cranach; ces tableaux lui ont été également envoyés à Fulde.

Le 9 mars 1815, le ministre de Prusse près la cour de France, chargé de réclamer ces objets, invita M. Gentil à les restituer, sans qu'il fût nécessaire de suivre les formes diplomatiques. Cette invitation resta sans réponse.

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INSTRUCTION

SUR LA MANIÈRE DONT SERA TRAITÉ LE GÉNÉRAL BUONAPARTE.

Lettre de lord Bathurst, ministre de la guerre, aux lords de l'amirautė.

MYLORDS,

Département de la guerre, Downing
Street, le 30 juillet 1815.

Je désire que VV. SS. veuillent avoir la bonté de communiquer au contre-amiral sir George Cockburn une copie du mémoire ci-joint, pour lui servir d'instruction et pour le guider pendant le temps que le général Buonaparte pourroit rester sous sa garde.

En confiant une mission si importante à des officiers Anglois, le prince Régent sent qu'il n'est pas nécessaire de leur exprimer son vif désir qu'on n'emploie pas de mesures d'une plus grande sévérité, sous le rapport de la réclusion, que celles qui sont jugées nécessaires pour remplir fidèlement le devoir que l'amiral,

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aussi-bien que le gouverneur de Sainte-Hélène, ne doivent jamais perdre de vue, savoir la parfaite sûreté de la personne du général Buonaparte.

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Tout ce qui, sans être contraire à ce grand objet, peut être accordé à titre d'indulgence, sera, S. A. R. n'en dou e pas, accordé sans difficulté au général; le prince Régent s'en rapporte au zèle bien connu et à l'énergie du caractère de sir George Cockburn, pour qu'il ne se laisse pas séduire à se relâcher impru demment de l'observation de son devoir. J'ai l'honneur d'être, etc.

Signé BATHURST.

Mémoire.

Lorsque le général Buonaparte quittera le Bellerophon pour se rendre au Northumberland, ce sera le moment convenable pour l'amiral sir George Cockburn, de faire examiner les effets que le général peut avoir pris avec lui.

L'amiral sir George Cockburn permettra que tous les articles de bagages, vivres et vin, que le général peut avoir apportés, soient transférés à bord du Northumberland.

Sous la dénomination de bagages, est com

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