avant que le traité signé avec l'Autriche eût été ratifié par elle, et sans attendre l'accession des autres puissances. 4° Qu'il a conquis sur l'armée françoise toute l'Italie méridionale jusqu'au Pô. 5o Que son armée s'est battue plusieurs fois avec l'ennemi, qu'elle a perdu beaucoup de monde, et que le Roi a exposé sa propre personne pour la cause commune. 6° Que s'il n'a pu marcher vers des succès plus décisifs, il faut l'attribuer, 1o ay retard inattendu qu'ont éprouvé les ratifications de son traité d'alliance, avec l'Autriche à la conduite extraordinaire de lord Bentinck; et enfin 3° aux lenteurs du maréchal de Bellegarde dans ses mouvemens. 1266 7° Que le traité conclu avec l'Autriche est devenu commun aux autres puissances alliées en vertu de la convention existante entre elles, et qui portoit que l'allié de l'une seroit l'allié de toutes les autres. 7 ? 8 Que l'Angleterre, outre l'engagement général résultant de cette convention, a accédé particulièrement au traité conclu entre les cours de Vienne et de Naples, en vertu de la déclaration officielle du 7 avril, faite par lord W. Bentinck au nom et par ordre du nement anglois. gouver 9° Que le gouvernement anglois a confirmé son adhésion à ce traité par la communication de lord Castlereagh å lord Bentinck, sous les dates du 22 janvier et 3 avril, par l'offre de ce ministre de fournir quinze mille fusils au gouvernement napolitain, et par plusieurs déclarations qu'il a faites aux plénipotentiaires du Roi près les puissances alliées. 109 Que la Russie, non-seulement a repris les relations d'amitié qui existoient avant la guerre entre elle et le royaume de Naples, mais qu'elle a envoyé un plénipotentiaire auprès du Roi, pour conclure un traité d'alliance, qui ne s'effectua pas, à cause du changement survenu dans les affaires de la France. 11o Que l'adhésion des puissances coalisées au traité du 11 janvier, est évidemment et surabondamment établie, soit par la réponse de leurs ministres aux plénipotentiaires françois dans les conférences de Châtillon, soit par la détermination de ces puissances d'inviter le roi de Naples à accéder au traité d'alliance conclu entre elles à Chaumont le 1er mars 1814. 12° Que le Roi a donné la preuve la plus convaincante de sa modération, en cédant avant la paix générale la Toscane au Grand-Duc, les Légations et les pays situés sur la rive droite du Po aux troupes autrichiennes, et les États romains au Pape. 13° Et qu'enfin le Roi en qualité d'allié de l'Autriche étant en paix avec la France aux termes du traité de Paris, et encore de la déclaration de Louis XVIII, portant qu'il se considéroit en paix avec toutes les puissances de a chrétienté, il est bien évident que l'existence politique du roi de Naples, qui avant la guerre avoit été reconnue par toutes les puissances du continent, a été cimentée par son traité d'alliance avec l'Autriche, par l'adhésion à ce traité de la part des autres puissances alliées, et surtout de l'Angleterre, par la coopération effective de S. M. à la cause de la coalition, et enfin par le traité de paix signé à Paris le 30 mai 1814. Il n'est pas hors de hors de propos d'ajouter, d'ajouter, qu'outre les droits incontestables sur lesquels repose l'existence politique du roi de Naples, elle trouve sa plus forte garantie dans le vœu gé néral de la nation napolitaine, et dans le dévouement et la bravoure éprouvée d'une armée de 80 mille hommes commandée par un grand capitainę. ANNEXE 2. Observations par le général comte Nugent, sur la pièce intitulée: Mémoire historique sur ·la conduite politique et militaire de S. M. le rói de Naples, depuis la bataille de Leipzig jusqu'à la paix de Paris, du 30 mars 1814. Arto jusqu'au 8. Les huit premiers article's du mémoire contiennent l'exposé des circonstances et négociations qui ont amené le traité avec l'Autriche. Il revient au même que ce soit par la bataille de Leipzig ou par d'autres argumens que les alliés sont parvenus à convaincre Murat de la sagesse et de la modération de leurs vues, et que la cour de Vienne a vu l'effet des ouvertures qu'elle avoit faites long-temps auparavant." Une fois entrés dans des engagemens avec lui, ils doivent les remplir si le Roi a rempli les siens; mais aussi on est dégagé de toute obligation, s'il ne les a pas remplis.. Les points à examiner sont donc ceux par lesquels le mémoire veut prouver que les opérations militaires ont répondu à ses promesses, et qu'il a agi conformément aux stipulations convenues avec l'Autriche, et aux vues des autres puissances. L'art. 9 parle des premières opérations de Murat. Il est bon d'observer qu'à cette époque presque toutes les forces ennemies en Italie se trouvoient réunies sur l'Adige et le Mincio. Le général comte Nugent avoit débarqué dans le Bas-Ferrarois, occupoit Commachio, Ravenne et les bouches de toutes les rivières, et agissoit sur les derrières de l'ennemi. Il venoit de prendre Forli et vouloit continuer ses opérations sur Bologne, quand on apprit que l'armée napolitaine approchoit. Elle venoit comme alliée de notre ennemi. On la recut partout avec des démonstrations de joie. L'ennemi n'avoit dans tout ce pays que 2,000 hommes à Ancône, et de très-foibles garnisons à Civita-Vecchia, au château Saint-Ange et à Liyourne. Une colonne napolitaine marcha, par Rome et Florence, à Bologne; l'autre par Ancône à Rimini. Dans tous ces endroits les troupes napolitaines et ennemies servoient ensemble, et un général napolitain prit même le commandement à Ferrare. |