Études sur la litterature française au dix-neuvième siècle: Poètes lyriques et dramatiques

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Chez les éditeurs, 1851
 

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Page 465 - Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines, Les grands bois frissonnants, les rocs profonds et sourds, Et les cieux azurés et les lacs et les plaines, Pour y mettre nos cœurs, nos rêves, nos amours;
Page 444 - J'eus dans ma blonde enfance, hélas! trop éphémère, Trois maîtres : un jardin, un vieux prêtre et ma mère. Le jardin était grand, profond, mystérieux, Fermé par de hauts murs aux regards curieux; Semé de fleurs s'ouvrant ainsi que des paupières, Et d'insectes vermeils qui couraient sur les pierres; Plein de bourdonnements et de confuses voix; Au milieu, presque un champ; dans le fond, presque un bois. Le prêtre, tout nourri de Tacite et d'Homère, CE QUI SE PASSAIT AUX FEUILLANTINES.
Page 443 - Plein de ces chants honteux, dégoût de la mémoire, Un vieux livre est là-haut sur une vieille armoire, Par quelque vil passant dans cette ombre oublié ; Roman du dernier siècle ! œuvre d'ignominie ! Voltaire alors régnait, ce singe de génie Chez l'homme en mission par le diable envoyé.
Page 124 - L'aigle pressant ses flancs timides, L'arrachait aux champs paternels ; Et, sourd à la voix qui l'implore, II le jetait, tremblant encore, Jusques aux pieds des immortels. Ainsi quand tu fonds sur mon âme, Enthousiasme, aigle vainqueur, Au bruit de tes ailes de flamme Je frémis d'une sainte horreur ', Je me débats sous ta puissance, Je fuis, je crains que ta présence N'anéantisse un cœur mortel, Comme un feu que la foudre.
Page 344 - Bientôt je distinguai, confuses et voilées, Deux voix dans cette voix l'une à l'autre mêlées, De la terre et des mers s'épanchant jusqu'au ciel, Qui chantaient à la fois le chant universel; Et je les distinguai dans la rumeur profonde, Comme on voit deux courants qui se croisent sous l'onde. L'une venait des mers; chant de gloire! hymne heureux! C'était la voix des flots qui se parlaient entre eux. L'autre, qui s'élevait de la terre où nous sommes, Était triste; c'était le murmure des...
Page 125 - Demande à Philomèle Pourquoi , durant les nuits , sa douce voix se mêle Au doux bruit des ruisseaux sous l'ombrage roulant. Je chantais, mes amis, comme l'homme respire, Comme l'oiseau gémit, comme le vent soupire, Comme l'eau murmure en coulant.
Page 33 - Etouffe dans la foule, Faute d'etre assez grand : " Une plainte touchante De ma bouche sortit. Le bon Dieu me dit : Chante, Chante, pauvre petit ! " Chanter, ou je m'abuse, Est ma tache ici bas. Tous ceux qu'ainsi j'amuse, Ne m'aimeront-ils pas...
Page 462 - Que l'œil croit voir, vêtue en danseuse espagnole, Apparaître soudain par le trou vif et clair Que ferait en s'ouvrant une porte de l'air.
Page 174 - Surtout , qu'en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux. Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme. Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain...
Page 464 - Que peu de temps suffit pour changer toutes choses! Nature au front serein, comme vous oubliez! Et comme vous brisez dans vos métamorphoses Les fils mystérieux où nos cœurs sont liés!

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