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X. Galeni libri quinque priores de simplicium medicamentorum facultatibus in 16 dissertat. resoluti cum corollariis 183, Strasbourg, 1651,

tis de la plume de Sebizius, nous nous bornerons aux principaux: I. Dissertatio inauguralis de urinis, Bâle, 1610, in-4°. II. Discursus medico-philosophicus de casu adoles-in-8°. XI. De marasmo et graciles

centis cujusdam, qui anno 1617 mortuus repertus est, adjacente ipsi serpente, Strasbourg, 1617, in-4o, 1618, 1624, 1660, in-4o, avec un Appendix de quibusdam serpentum ge neribus. L'auteur croit que le serpent avait séjourné dans le corps du jeune homme, et l'avait étrangle en sortant par la trachée-artère sa

conjecture ne nous paraît pas rationnelle. III. Exercitationes medica triginta sex, ab anno 1622 ad 1636 proposita, Strasbourg, 1636, in-4°. IV. Historia fæminæ, quæ ventrem supra modum tumidum gestavit ultra decennium, et tum hydrope uterino tum molis carnosis 76 fuit conflictata, Strasbourg, 1627, in-4°. V. De dysenteric natura, causis, differentiis, signis diagnosticis et prognosticis, Strasbourg, 1628, in-8°. VI.Miscellanearum quæstionum medicarum fasciculi quinquaginta tres, Strasbourg, 1630, 1638, in-8°. VII. Galeni ars parva in XXX disputationes resoluta, ibid., 1633, 1638, in-8°. VIII. Description de quelques abus qui ont régné jusqu'à présent dans les bains d'eaux minérales et autres (en allemand), Strasbourg, 1647, in-8°. Après avoir parlé de quelques eaux acidules voisines de l'Alsace, l'auteur recommande de ne pas faire un usage trop abondant de ces eaux, de ne pas les boire trop précipitamment, et de ne pas les faire chauffer. IX. De alimentorum facultatibus libri IV, ibid., 1650, in 4o; ample recueil de ce que les anciens ont écrit de plus important sur les aliments dans leurs rapports avec la médecine et l'histoire naturelle.

centia sanorum et ægrotantium, crassitie et obesitate naturali et morbosa, ibid., 1658, in-4o. XII. Manuale, seu Speculum medicinæ practicum in usus tyronum, ibid., 1659, in-8°, 1661, in-8°. Tomus posterior, ibid., 1661, in-8°. XIII. Examen vulnerum singularum corporis partium, quatenus vel lethalia sunt, vel incurabilia, vel ratione eventus salutaria et sanabilia, Strasbourg, 1638, in-4°; ibid., 1639, in-4°.

R-D-N.

SEBIZIUS (JEAN-ALBERT), fils de celui qui fait le sujet de l'article précédent, vit le jour à Strasbourg le 22 octobre 1615. Adonné de bonne heure à l'étude de la médecine, il y fit de grands progrès sous les yeux de son père; puis, suivant la coutume de cette époque, qui consistait à quitter le pays natal pour voyager et se perfectionner en visitant les universités étrangères, il se rendit à Bâle, à Montpellier et à Paris. Après avoir suivi pendant quelque temps les leçons des professeurs de ces facultés, il revint à Strasbourg en 1639, et y reçut le bonnet de docteur l'année suivante. Comme il avait cultivé spécialement l'anatomie, il fut choisi en 1652 pour enseigner cette science, et il s'acquitta de ses fonctions avec une assiduité exemplaire. Il devint aussi, comme son père et son aïeul, chanoine de Saint-Thomas et médecin de la ville de Strasbourg. Il avait acquis l'estime de ses collègues au point qu'ils le nommèrent leur doyen jusqu'à vingt-une fois, et qu'il emporta tous leurs regrets lorsque la mort vint le

frapper, le 8 février 1685, dans la soixante-dixième année de son âge. Il a publié: I. Anatomicæ theses miscellaneæ, Strasbourg, 1653, in-4°. II. Problemata anatomica quædam, ibid., 1662, in-4o. III. De Æsculapio inventore medicinæ, ibid., 1669, in-4°. IV. Exercitationes pathologica, ibid., 1669-1682, in-4°. C'est un recueil de vingt-cinq dissertations sur la pathologie. Il en a publié d'autres encoré sur différents sujets, tels que la syncope, la rate, l'estomac, l'inanition, la phthisie, la cachexie, la colique, le vertige, etc. (1). R-D-N.

SEBIZIUS (MELCHIOR), fils de Jean-Albert, était aussi de Strasbourg, où il prit naissance le 18 janvier 1664. Voulant soutenir dignement l'honneur de son nom, il étudia les principes de l'art de guérir, d'abord dans la ville où il était né, ensuite à Paris, dont il fréquenta assidûment les écoles pour perfectionner son éducation médicale. Revenu à Strasbourg, il s'y fit recevoir docteur en 1688; puis, en 1701, il obtint une chaire de médecine; mais il y avait à peine trois ans qu'il était installé, lorsqu'il mourut le 13 novembre 1704, pendant qu'il occupait en même temps la charge de recteur de l'université. Il a publié: I. Dis

(1) La plupart des dissertations attribuées à ce médecin n'étaient que des thèses dont il arrêtait sans doute le programme, mais qui étaient soutenues par des étudiants de l'université de Strasbourg. Nous avons sous les yeux celle qui a paru sous ce titre : Dissertatio philologico-medica de Esculapio inventore medicine, Strasbourg, 1669, in-40, de VIII et 72 pag. Elle est terminée par un corollaire ou série de questions relatives à l'art médical, parmi lesquelles on remarque celle-ci : Un vieux medecin doit-il être préféré à un jeune ? Les quatre Sebizius n'ont point d'articles dans le Dictionnaire historique de la médecine, de M. Dezeimeris. L-M-X.

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sertatio de risu et fletu, Strasbourg, 1684, in-4°. II. Dissert, de sudore, ibid., 1688, in-4°; c'est sa thèse inaugurale. III. Dissert. de origine fontium et fluviorum, ibid., 1699, in-4°. IV. Dissert, de urinatoribus et arte urinandi, ibid., 1700, in-4o. Il est digne de remarque que les quatre médecins dont nous venons d'esquisser la vie, tous les quatre de la même famille et portant le même nom, ont exercé avec succès le professorat en médecine dans la ville de Strasbourg pendant cent trente ans sans interruption.

R-D-N.

SECANO (JÉRÔME), peintre et sculpteur, naquit en 1638 à Sarragosse où il apprit les premiers éléments de la peinture. Venu à Madrid pour perfectionner son talent, il y étudia avec fruit les beaux tableaux que renferment les palais de cette ville, et son assiduité au travail seconda les heureuses dispositions qu'il avait reçues de la nature. Il suivit avec la même régularité les divers cours que faisaient les meilleurs professeurs, soit en public, soit en particulier. Devenu capable de travailler sans aide ni conseil, il retourna à Sarragosse où l'on s'empressa de l'employer à l'exécution de plusieurs tableaux pour l'église de Saint-Paul. Il s'en tira avec honneur et l'on crut alors devoir lui confier les peintures de la chapelle de Saint-Michel et la fresque de la coupole. Dessinateur correct et coloriste habile, il donna dans ses diverses compositions, tant à l'huile qu'à fresque, des preuves manifestes de ce double talent. L'hôtel-deville le chargea d'exécuter quatre tableaux pour la salle des députés. Jusqu'à cinquante ans il n'avait fait que peindre; il tenta à cet age

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SECCANTE (SÉBASTIEN), peintre, natif d'Udine, fut élève de Pomponio Amalteo. Il se fit connaître dans sa patrie par deux grands tableaux où l'on admire de beaux portraits frappants de ressemblance, et que l'on voit dans une des salles du château de la ville, et surtout par quelques tableaux d'autel dans les quels il déploya un talent peut-être plus original encore. On cite, entre autres, un Christ succombant sous le poids de sa croix, entouré d'anges qui tiennent les autres instruments de la passion, et qui est le plus bel ornement de l'église de Saint-Georges. On ne peut rien voir de plus gracieux que les figures d'anges qui environnent le Sauveur dont l'expression n'est pas moins remarquable; on y reconnaît l'excellence des principes qu'il avait reçus d'Amalteo. Ce dernier maître avait pour le talent de son élève une si grande estime, qu'il lui donna une de ses filles en mariage. Sébastien est regardé comme le dernier soutien de la belle école fondée par Amalteo. Il mourut vers 1576. SECCANTE (Jacques), frère du précédent, commença à cultiver la peinture à l'âge de 50 ans seulement. Il travaillait encore en 1571.- SECCANTE, le jeune (Sébastien), fils du précédent, naquit vers 1550 et s'appliqua à la peinture dès sa plus tendre jeunesse; mais, malgré tous ses efforts, il ne put même s'élever à la hauteur de son

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père dont le talent était déjà bien inférieur à celui du premier Sébastien. Il mourut vers 1629.- SECANTE de Seccanti, autre peintre de la même famille, et disciple de la même école, travaillait encore en 1621, mais il ne s'est pas élevé au-dessus du médiocre. P-s.

SECILE ou SICILE (JEAN), héraut d'armes d'Alphonse V, roi d'Aragon, est un des premiers écrivains qui aient composé des livres sur le blason. Ses connaissances approfondies dans l'art héraldique le firent nommer maréchal d'armes du pays de Hainaut. Il est resté de lui deux ouvrages en prose: Le Blazon de toutes armes et escutz, très-nécessaire, utile et prouffitable à tous nobles et seigneurs pour icelles blazonner en sept sortes de manières, Paris, 1495, in-8.; Lyon, 1503, in-8°; sans lieu ni date, in-8°.- Le Blazon des couleurs ou armes, livrées et devises très-utile et subtil pour sçavoir et cognoistre d'une chacune couleur la vertu et propriété, in-80, sans lieu ni date. Devenus fort rares, ces ouvrages sont recherchés des curieux. La bibliothèque du roi possède de Secile un traité des armoiries ou du comportement des armes resté inédit, et sur lequel M. Paulin Paris a donné quelques détails dans le savant ouvrage qu'il consacre à la description des Manuscrits français de la bibliothèque du roi, t. III, p. 281. B-N-T.

SECKER (THOMAS ), prélat anglican, naquit en 1693, à Sibthorp, dans le comté de Nottingham. Fils d'un protestant dissenter, il fut d'abord destiné à exercer le ministère évangélique dans cette communion et s'y prépara par de bonnes études; mais ayant été à même d'observer les divisions qui existaient parmi ses

co-religionnaires, il tourna, pour le choix d'une carrière, ses vues d'un autre côté. La médecine alors lui parut être sa vocation, et deux ans d'assiduité aux divers cours faits à Londres, suivis de quelque séjour à Paris, où il étendit ses études médicales à la chirurgie et à l'art des accouchements, semblaient l'attacher pour toujours à cette profession, lorsqu'une autre perspective s'ouvrit à ses yeux. Un condisciple et un ami qu'il avait laissé en Angleterre, et avec lequel il était en correspondance, lui fit entrevoir une position très-avantageuse s'il se résolvait à entrer dans le sein de l'église établie. Secker y ayant consenti, Talbot, récemment promu à l'évêché de Durham, lui conféra les ordres, et le choisit pour être un de ses chapelains. Dès lors, pourvu d'un riche rectorat, il épousa, en 1725, la sœur de l'évêque Benson.. Devenu depuis un des chapelains du roi et pasteur de Saint-James, il alla prendre à Oxford le degré de docteur ès-lois, et à cette occasion prononça un discours sur les avantages et les devoirs de l'éducation académique, discours qui fut très-goûté, imprimé sur la demande des chefs d'institution, et fréquemment reproduit. On peut présumer que le mérite de cette composition contribua pour beaucoup à faire arriver (1734) son auteur au siège épiscopal de Bristol. C'est dans l'exercice de ces fonctions qu'il prononça la plupart de ses sermons, plus recommandables par leur solidité et par une profonde connaissance du cœur humain que remarquables par l'éclat du style. Secker fut transféré, en 1737, à l'évêché d'Oxford. Il échangea, en 1750, sa prébende de la cathédrale de Durham et la cure de

Saint-James contre le doyenné de Saint-Paul; et, ayant regagné par là du loisir, il put s'adonner davantage à ses occupations de cabinet. Ainsi le docteur Church et l'archidiacre Sharp trouvèrent en lui un coopé rateur zélé dans leur lutte contre Middleton et Bolingbroke, et contre les partisans d'Hutchinson. Il atteignit, en 1758, le plus haut degré de son élévation, étant appelé au siège archiepiscopal de Cantorbéry. Thomas Secker était très-attaché aux principes politiques qui avaient mis la maison de Hanovre sur le trône, et il avait manifesté son dévouement pour cette dynastie lors de la rébellion de 1745; du reste il était fort enclin à la modération, et il fit notamment preuve de cette heureuse disposition à l'égard des méthodistes qui se multiplièrent étonnamment durant son épiscopat. On admirait sa capacité administrative, la dignité de ses manières, et surtout sa charité. L'archevêque Secker mourut le 3 août 1768, âgé de soixante-quinze ans. Il légua par testament une somme d'argent considérable destinée à des actes de bienfaisance, et sa riche bibliothèque à l'archevêché de Lambeth. Ses Leçons (lectures) sur le catéchisme de l'église d'Angleterre; huit Mandements adressés au clergé des diocèses d'Oxford et de Cantorbéry, avec des Instructions aux candidats pour les ordres ; quatorze Sermons prêchés en différentes occasions; Sermons sur divers sujets, et quelques autres écrits furent confiés par lui à ses chapelains Portens et Simton, qui les publièrent après sa mort, en 1770. Portens, devenu évêque de Londres, les recueillit de nouveau et les fit imprimer en 1811, 6 vol. in-8°, précédés d'une notice biographique.

L.

SECONDS ( JEAN-LOUIS ), député de l'Aveyron à la Convention nationale, né dans le Rouergue, en 1742, occupait avant la révolution une des places les plus avantageuses de l'administration de cette province, celle d'employé supérieur des eaux et forêts à Rodez. Naturellement enthousiaste et partisan sans beaucoup d'examen de toutes les idées nouvelles, on le vit, à l'époque de la découverte des ballons, courir les rues en s'écriant, comme Archimède Je l'ai trouvé, je l'ai trouvé! C'était le moyen de diriger les aérostats dans les airs, que certes il était loin d'avoir découvert, puisqu'on l'ignore encore. Il ne renonça jamais complètement à cette idée. Ayant embrassé avec transport les innovations de la révolution en 1789, il fut nommé député extraordinaire de sa province à l'Assemblée constituante, puis député à la Convention, où il siégea avec les plus fougueux révolutionnaires, et vota ainsi dans le procès de Louis XVI: « Comme homme, comme citoyen, comme juge, comme législateur, pour le salut de ma patrie, pour la liberté du monde et le bonheur des hommes, je vote pour la mort, la - mort la plus prompte de Louis. Il est ridicule, il est absurde de vou- loir être libre, d'oser seulement en «< concevoir la pensée, quand on ne sait pas, quand on ne veut pas punir les tyrans. Je n'en dirai pas davantage; le surplus de mes mo« tifs est imprimé dans mon cœur, pour répondre à la nation, à l'Eu⚫rope, à l'univers de mon jugement. Seconds vota ensuite contre l'appel au peuple, contre le sursis, et il fit imprimer son vote sous ce titre : Mon opinion politique. Du reste, il parut rarement à la

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tribune dans le cours de la session, se bornant à siéger et à voter avec les plus ardents montagnards. Le sort ne l'ayant pas favorisé après la session pour être député, il fut, ainsi que la plupart de ses collègues, qui se trouvaient dans le même cas, nommé par le Directoire ́exécutif commissaire près l'administration de ne convinrent pas long-temps à la son département. Mais ces fonctions mobilité de son caractère; il donna sa démission et ne reparut plus dans les fonctions publiques, ce qui le sauva de l'exil auquel il n'eût pu échapper en 1816 comme régicide. Il mourut paisiblement à Paris, le 6 décembre 1819. Ses ouvrages publiés sont: 1. Essai sur les droits des hommes, des citoyens et des nations, ou Adresse au roi sur les États généraux et les principes d'une bonne constitution, 1789, in-8°. Cette brochure parut avant la convocation, pour répondre à l'appel que Necker avait fait sur cette question à tous les publicistes, à tous les rêveurs qui se trouvaient en si grand nombre dans tous les coins de la France. Seconds, qui savait à peine écrire, se prétendait un des penseurs les plus profonds, un des premiers publicistes de l'univers; et c'est dans cette conviction qu'il a publié l'un des ouvrages les plus ridicules qui aient paru sur cette matière où tant de sottises ont été dítes, savoir : II. L'Art social, ou les Vrais principes de la société politique, 1792-1793, in-8°. III. Le Sensitisme, ou la Pensée et la connaissance des choses, remplacées dans les sens, traitées historiquement dans l'ordre des sensations, et réduites à l'histoire naturelle de l'homme sentant et de l'homme sensible, Paris, 1815, in-8°. M-bj.

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