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Ces pronoms sont on, quiconque, quelqu'un, chacun, autrui, personne, autre, l'un l'autre, l'un et l'autre, tel, tout.

On. Comme le pronom indéfini on ne peut bien se rendre qu'en faisant éprouver un changement au verbe, il en sera parlé dans la syntaxe. Qu'il suffise ici de donner un exemple: on dit, larèt e hrér.

Quiconque s'exprime par ne verne pihue ou pihue benec quiconque veut éviter le mal doit s'éloigner de l'occasion, ne verne pihue e venne parrat doh en droug e zeli pêllat doh en occasion; quiconque dépense plus qu'il ne gagne deviendra certainement pauvre, pihue benec e zispeigne mui eit ne houni, e zei a dra sur de vout peur.

Quelqu'un, quelqu'une se rend par unan benec, quelques-uns par ur ré benec: quelqu'un a parlé, unan benec en dès conzet; quelquesuns viendront tard, ur ré benec e zei devéhad.

Chacun, chacune s'exprime par peb-unan : chacun veut être maître, peb-unan e venne bout mastre: chacune croit être jolie, pebunan e gred bout brahue.

Autrui. Ce pronom se tourne en breton par des autres, aux autres, et s'exprime par ag er réral, d'er réral: il ne faut pas faire à autrui ce que nous ne voulons pas qui nous soit fait, ne faut quet gobér d'er réral er péh ne vennamb quet e vou groeit t'emb.

Personne. Ce pronom s'exprime par hanni

ou par den erbet personne ne vient, hanni ne za; y a-t-il personne d'assez hardi? a ean e zou hanni hardéh asses, a ean e zou dén erbet hardéh assès ?

Un autre s'exprime par un aral, d'autres par réral: un autre m'aidera, un aral em secourou; d'autres vous ont vu, réral en dès hou cuélet.

L'un l'autre, unan en aral; les uns les autres, en eil éguilé: ils s'aiment l'un l'autre, ind hum gáre unan en aral; ils s'aiment les uns les autres, ind hum gáre en eil éguilé.

L'un et l'autre, unan hac en aral; les uns et les autres, en eil hac éguilé : l'un et l'autre viennent, donnet e hrant unan hac en aral; ils viennent les uns et les autres, donnet e hrant en eil hac éguilé.

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Tel, telle. Tel, employé comme pronom, se tourne par il y a, bout zou: tel paraît vous aimer qui vous hait, bout zou hac e ziscoa hou carein, hag en dès cas doh oh. Tels rient aujourd'hui qui pleureront demain, bout e zou hag e hoarhe hinihue hag e ouilou arhoah.

Tout, pronom, se rend par tout ou rah: tout ce qui arrive, arrive par la permission de Dieu, tout er péh e arrihue, ou rah en treu e arrihue, e arrihue dré bermission Doué. Rah ne se met bien qu'avec un nom.

CHAPITRE V.

CINQUIÈME ESPÈCE DE MOTS.

Le Verbe.

Le verbe est un mot dont on se sert pour exprimer que l'on est ou que l'on fait quelque chose.

On connaît un verbe en français quand on peut le faire précéder de ces pronoms : je, tu, il ou elle, nous, vous, ils ou elles; comme je lis, tu lis, il on elle lit, nous lisons, vous lisez, ils ou elles lisent; et en breton, quand on peut le faire précéder par ceux-ci: me, te, ean ou hi, ni, hui, ind, comme me gáre, te gáre, ean ou hi e gáre, ni e gáre, hui e gáre, ind e gare.

Il y a dans les verbes deux nombres : le singulier, quand on parle d'une seule personne où d'une seule chose, comme cárein e hran, j'aime; le pluriel, quand on parle de plusieurs personnes, comme carein e hramb, nous aimons.

Il y a trois temps : le présent qui marque que la chose est ou se fait actuellement, comme me léne, je lis; le passé ou prétérit qui marque que la chose a été faite, comme me mès lénet, j'ai lu ; le futur qui marque que la chose sera ou se fera, comme me lenou, je lirai.

On distingue plusieurs sortes de prétérits ou passés, savoir; un imparfait, me léné, je lisais;

deux parfaits, me lénas, je lus, me mès lénet, j'ai lu; et un plusque-parfait, mem boé lénet, j'avais lu.

On distingue aussi deux futurs, le futur simple, me lénou, je lirai, et le futur passé, mem bou lénet, j'aurai lu.

Il y a cinq modes ou manières de signifier dans les verbes :

1.° L'indicatif, quand on affirme que la chose est, ou qu'elle a été, ou qu'elle sera.

2.o Le conditionnel, quand on dit qu'une chose serait ou qu'elle aurait été, moyennant une condition.

3. L'impératif, quand on commande de la faire.

4. Le subjonctif, quand on doute ou que l'on souhaite qu'elle se fasse.

5. L'infinitif, qui exprime l'action ou l'état en général, sans nombres ni personnes, comme bout, être.

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Ecrire ou réciter de suite les différents modes d'un verbe, avec tous les temps, les nombres et les personnes, cela s'appelle conjuguer.

II ya en breton quatre conjugaisons différentes, que l'on distingue par le participe. La première conjugaison a le participe terminé en et, comme cáret, aimé.

La seconde a le participe terminé en éet, comme badéet, baptisé.

La troisième a le participe terminé en eil, comme covesseit, confessé.

La quatrième a le participe terminé en iet, comme communiet, communié.

Il y a différentes sortes de verbes, les verbes auxiliaires, les verbes actifs, les verbes passifs, les verbes neutres, les verbes pronominaux, les verbes impersonnels et les verbes irréguliers. Des Verbes auxiliaires.

Ces verbes sont ainsi appelés parce qu'ils aident, ainsi que dans le français, à conjuguer tous les autres. Nous avons trois verbes auxiliaires qui sont bout, être; en dout, avoir; gobér, faire.

BOUT (ÊTRE).

Avant de conjuguer ce verbe, il faut remarquer qu'il se conjugue de plusieurs manières, non pas cependant selon tous les modes et les temps, non plus que les deux verbes suivants.

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Simplement.

PARFAIT INDÉFini (*).
Me zou bet, j'ai été.
Te zou bet, tu as été.
Ean e zoù bet, il a été.
Ni e zou bet, n. avons été,
Hui e zou bet, v. avez été.
Ind e zou bet, ils ont été.
PLUSQUE PARFAIT.
Me oé bet, j'avais été.
Te oé bet, tu avais été.
Ean e oé bet, il avait été.
Nie oé bet, nous avions été.
Hui e oé bet, v. aviez été.
Ind e oé bet, ils avaient été.
FUTUR.

Me vou, je serai.

Te vou,

(*) Ce verbe n'a pas de parfait défini.

tu seras.

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