qualifiez du titre d'abbé & de celuy de duc de Bourgogne. Le premier étoit fils naturel A de Charlemagne, & fut, à ce que quelques-uns prétendent, pere d'un fils de fon même nom, qui fut le fecond, à qui on donne pour frere Robert le fort; le troifiéme fut fils de Conrad comte d'Auxerre; te quatriéme eft dit neveu de Petronille, laquelle étoit certainement fille d'un Hugues duc de Bourgogne, fœur d'un autre Hugues auffi duc de Bourgogne, au rapport des geftes des comtes d'Anjou, qui lui donne pour neveu un autre Hugues qualifié abbé comme les autres. Mais M. l'abbé des (a) Reponte en Thuilleries (a) prétend que ce neveu de Petronille n'eft autre que le roy Eudes, 8713. aux remar- fils de Robert le fort, duc & marquis de France, comte d'Anjou, abbé de S. Martin ques des auteurs des mémoires de de Tours. Chifflet a crû que Petronille étoit fille de l'abbé Hugues bâtard de CharTrevoux. lemagne, & que celui dont elle étoit tante eft un autre abbé Hugues, fils du comte Conrad & d'Alaïde, qu'il dit avoir été fœur de Petronille. Le P. Tournemine jefuite, (b) Memoires de foûtient au contraire (b) que le pere de Petronille étoit fils du bâtard de CharleTrevoux, avril magne. M. des Thuilleries a rejetté ces deux fentimens, & a avancé qu'elle étoit fille ou plutôt bâtarde de l'abbé Hugues fils de Conrad. Le roy Charles le chauve en la mariant leur donna la feigneurie de Chafteaulandon (r) & plufieurs autres B terres dans le Vendomois. Voyez la page 25. des historiens de Normandie par André du Chefne. Il y cite un fragment d'une chronique de Tours manufcrite, dont l'auteur vivoit en 1225. & qui a tiré beaucoup de choles du traité de S. Odilon abbé de Clugny, fur la tranflation du corps de S. Martin, de Bourgogne à Tours. Dans cette chronique où il eft marqué que la forêt du nid de merle donnée à Torquat étoit dans le diocele de Rennes, Petronille y eft dite fille d'Hugues le grand`, duc dè Bourgogne, & tante maternelle d'autre Hugues le grand abbé de S. Martin de Tours. 1712. (c) Geftes des comtes d'Anjou chap. II. art. III. dans le Spicilege. some X. p410. (d) Gefta comi Andez, ch. 3. INGELGER, comte d'Anjou, qui fuit. I L "NGELGER, comte d'Anjou, né fous le regne de Charles le chauve, fut armé chevalier étant encore jeune, en prefence du roy Louis le begue, & fignala bientôt fon courage en entreprenant la défenfe d'Odele fa maraine, comteffe de Gatinois C & dame de Chateaulandon, veuve fans enfans d'Ingelger chambellan & favori du roy Louis, accufée d'adultere & d'avoir étouffé fon mari dans fon lit. Le jeune Ingelger combattit en prefence du roy & de toute la cour contre l'accufateur nommé Gontran, valeureux chevalier, parent du défunt, & le tua fa marraine en fut fi contente qu'en fe retirant dans un couvent elle l'inftitua fon heritier. Le roy Louis le begue lui donna enfuite le vicomté d'Orleans & la préfecture de Tours, puis la moitié du comté d'Anjou, en deça la Maine, celle d'outre Maine étant possedée par Eudes, depuis roy. Le nouveau comte défendit vaillamment fon pays contre les courles & ravages des Normands, fecourut le comte Eudes contre ces barbares > & en reçût auffi des fecours reciproques. La ville de Tours craignant la fureur des Normands avoit envoyé autrefois le corps de S. Martin fon ancien archevêque, à Auxerre, comme dans un azile; cette ville refufant de le rendre, le comte Ingelger s'y rendit bien accompagné, & ramena ce corps faint à Tours, où il fut reçû le 13. novembre de l'an 887. L'auteur des geftes des comtes d'Anjou, dit en deux endroits D le 13. decembre 877. Les chanoines de S. Martin de Tours le choifirent par reconnoiffance pour leur treforier, & lui donnerent une prébende dans leur chapitre pour kui & fes fucceffeurs au comté d'Anjou. Il y a une relation de cette tranflation du corps de S. Martin attribuée à S. Odon abbé de Clugny, qui à la priere du comte Fouques dit le bon petit-fils d'Ingelger, retoucha, dit-on, celle qui avoit été faite dans le temps, mais M. l'abbé des Thuilleries a donné au public en 1711. des raifons trés-fortes de douter, que cette piece foit du S. abbé, fous le nom duquel elle a parû. L'Archevêque Adalard oncle de la femme d'Ingelger, étant mort peu aprés, il retourna à Tours avec Fouques fon fils, & y fit élire en la place du défunt Her- E bene, abbé de Marmouftier, puis étant allé vifiter le comte Eudes, il mourut à Chateauneuf l'an 888. & fon corps fut rapporté à S. Martin de Tours. Voyez l'auteur des geftes des comtes d'Anjou, chapitre III. & Bourdigné partie II. chapitre XV I. XVII. Femme, ÆLINDE, niece d'Adalard archevêque de Tours, & de Raimond évêque d'Orleans, apporta , apporta à son mari les feigneuries de Bufançois & de Châtillon fur Indre, (d) avec ce qui appartenoit à ces deux prélats à Amboife, où reftoient encore les A ruines d'un vieux château fur une colline, qui avoit été détruit par les Normands. F I I I. ) (b) Ibid. tre l'an 11. & OUQUES I. du nom, dit le Roux, comte d'Anjou, fut un homme hardi, (4) (a) Ibid. ch. IV. actif, & qui pour réüffir dans fes entreprifes foutenoit volontiers la difette, le froid & les veilles ayant d'ailleurs beaucoup de foupleffe, jointe à un elprit rufé & diffimulé. Ce fut en fa faveur que les deux comtez d'Anjou, d'en deçà & d'en delà la Maine furent réunis, ce qu'il obtint d'un de ceux qui gouvernoient la France du vivant du roy Charles le Simple: l'Auteur des Geftes des comtes d'Anjou, (b) nomme fon bienfaicteur Hugues, duc de Bourgogne, fils d'un autre Hugues, & coufin B par fa mere de Charles le Simple. M. l'abbé des Tuilleries prétend, que cet Hugues n'eft autre qu'Eudes qui fut couronné roy de France en 888. Il dit qu'il étoit parent de Fouques, non pas par la propre ayeule, mais par celle du comte, qui étoit Petronille de Bourgogne, coufine germaine de ce Roy. C'est donc à tort, continuet'il, que cet écrivain des Geftes des comtes d'Anjou a dit, (c) parlant de fon pré- (c) Ibid. tendu Hugues, ifte Fulconi Rufo fibi per aviam fuam confanguinitate.... conjuncto, integrum comitatum Andegavenfium, qui prius bipartitus erat, donavit; fimiliter ei & abbatias S. Albini & S. Licinii contulit. Il devoit dire, per aviam ejus; mais, comme le remarque cet abbé, il eft commun aux auteurs de ce tems-là d'employer mal le pronom Juus. (d) Cette conjecture a beaucoup de vrai-femblance, furtout fi on vouloit la (d) Il écrivoit enfortifier de la reflexion qu'Eudes avoit poffedé le comté d'Outre-Maine, & qu'ayant avant l'an 1158. été fort lié avec le pere de Fouques, ce fut un motif pour le gratifier de ce comté Torfqu'il fut monté fur le trône. Mais d'ailleurs, pourquoi auroit-il fruftré de cette fucceffion paternelle fon frere Robert qui étoit en droit & en état d'y prétendre, C n'ayant été couronné roy que vingt-quatre ans aprés la mort d'Eudes? On peut cependant trouver plus vrai-femblable le fentiment de Bourdigné, qui dit, (e) que () Annales d'AnRaoul, duc de Bourgogne qui s'étoit fait couronner roy de France en 923. aprés la jou II. part. chapì mort de Robert, auquel appartenoit le comté d'Outre-Maine, le donna à Fouques fon coufin comte d'Anjou, au préjudice d'Hugues le Grand fils de Robert. Ils étoient parens, Raoul étant coufin au troifiéme degré d'Ingelger pere de Fouques, par Petronille de Bourgogne mere d'Ingelger. Bourdigné ajoute que Charles le Simple ratifia cette donation, & y ajoûta les Abbayes de S. Aubin & de S. Lezin en la ville d'Angers: cette derniere a été unie depuis à la collegiale de S. Jean-Baptifte. Mais ce roy étant détenu alors prifonnier par Herbert II. comte du Vermandois, étoit-il en état de faire cette ratification & d'y ajouter une autre donation? De plus l'au D teur des Geftes dit que celui qui donna le comté d'Outre-Maine, & les deux Abbayes dont on vient de parler, étoit coufin par fa mere de Charles le Simple; or Raoul n'étoit point fon parent, à moins que cet auteur n'eut été trompé fur ce que Charles le Chauve, ayeul par fa premiere femme de Charles le Simple, avoit époulé en secondes nôces Richilde de Bourgogne, tante paternelle de Raoul. Enfin il y a eu une autre opinion avancée par quelques auteurs, qui eft, que Fouques le Roux avoit reçû le comté d'Outre-Maine & les deux abbayes d'Angers, d'Hugues, duc de France, dit le Grand & l'Abbé, fils du roy Robert. Ce qui leur a fait avancer ce fentiment, c'eft que l'auteur des Geftes nommoit le donateur Hugues, duc de Bourgogne, & que ce prince eut effectivement ce duché; mais ils n'ont pas fait attention que ce duché ne fut donné à Hugues le Grand que par le roy Robert en 954. feize ans aprés la mort de Fouques comte d'Anjou. Il foutint vaillamment E diverfes guerres contre les Normands & les Bretons, defquelles il fortit avec honneur, donna à les deux abbayes la feigneurie & le village de Chizé, nommé alors Chirace, & depuis S. Remy de la Varenne fur Loire, du confentement de fa femme Rofcille, & de fes deux fils Guy & Foucques; fon fils Ingelger n'y eft point nommé ce qui porte à croire qu'il étoit déja mort. Cette donation fut faite pour prier Dieu pour lui & pour fon pere Ingelger & Refcinde femme de fon pere. L'acte (f) eft datté (f) Labbe, méde la feptième année du regne de Raoul, ainfi il eft aprés le 13. juillet 929. ce lange curieux, p. prince ayant été couronné à pareil jour,923. Le comte d'Anjou mourut l'an 938. $4. Bourdigné dit 918. quoi qu'il fafle mention de cette donation: il fut enterré prés de (3) Bourdigné; fon pere. On lui reproche un grand libertinage avec les femmes, ce qui lui fit diffe- annales d'Anjou rer de fe marier jufqu'à fa cinquantième année. (g) II part. ch. xvIII (a) Chap. 1V. b) Chap. XVIII. (e) Chronique de Flodoard fous cette année. (d) Chap. IV. f) Flodoard fous cette année. (g) Dom LobiDeau, hift. de Bret. liv. III. art. XIX. où il cite un regiftre compofé par ordre du com. Te Fouques IV. & confervé à la tour de Londres. Femme, ROSCILLE dame de Loches, de Villenstras & de la Haye, fille de Garnier, A feigneur des mêmes lieux, fut préfente & confentit à la donation de fon mari, mentionnée cy-deffus. 1. INGELGER d'Anjou, fut un feigneur fort beau & trés-renommé, qui feconda 2. Guy d'Anjou, chanoine de S. Martin de Tours, fut fait évêque de Soiffons 1046. 3. FOUQUES II. du nom, comte d'Anjou, qui fuit. C 4. ROSCILLE d'Anjou, femme d'Alain Barbetorte, comte de Bretagne, (g) dont elle n'eut point d'enfans. Voyez tome III. de cette hiftoire p. 44. Fo I V. y OUQUES II. du nom, fut comte d'Anjou, furnommé le Bon trés - adonné aux exercices de vertu & de pieté, aima les belles lettres, & n'eut aucuns demêlez avec fes voifins, peupla fon païs & fit defricher quantité de terres. Devot à l'églife de S. Martin de Tours, il s'y rendoit tous les ans aux folemnités du faint patron, & là fe revêtant des habits clericaux il y_affiftoit avec les chanoines à tous les offices du chœur. On dit même qu'il compofa & mit D en chant un office en l'honneur de S. Martin qui a été en ufage durant plufieurs fiecles au même lieu. Il mourut à Tours aprés la S. Martin d'hyver, l'an 958. Bourdigné à dit en 949. & y fut enterré dans l'églife qu'il avoit fi frequentée. Femme, GERBERGE. 1. GEOFFROY I. du nom, comte d'Anjou, qui fuit. 2. Guy d'Anjou, fut premierement religieux en l'abbaye de Cormery, ordre de S. Benoît au diocéfe de Tours, & en étoit abbé en 965. fuivant un acte dont a fait mention Michel de Marolles, abbé de Villeloin, dans fes remarques fur les Geftes des comtes d'Anjou, mis par lui en françois, abregez en quelques endroits, & imprimez en 1681. Le même traducteur dit que Guy fut auffi abbé de Villeloin au même diocéle, & que du confentement de fon frere Geoffroy, il fit feparer ces deux abbayes, qui auparavant étoient unies. Il poffeda aufli les abbayes de Ferrieres en Gatinois, & de S. Aubin d'Angers, & enfin, fuc élû évêque du Puy. Son premier foin fut d'y établir le repos & la tranquillité, avec l'aide de fes neveux, Pons & Bertrand, comtes de Gevaudan. Il fit bâtir le 13. avril 993. une église en l'honneur de S. Michel fur le haut de la montagne de l'Efguile, & la donna & annexa à son chapitre ; fonda richement dans la même année en la même ville du Puy, l'abbaye de S. Pierre de la Tour E A B pour des religieux Benedictins, & y fut enterré aprés la mort. Voyez Gall. 3. DROGON d'Anjou, fut le bien-aimé de fon pere, parce qu'il l'avoit eu dans un G V. EOFFROY I. du nom, dit Grifegonnelle, comte d'Anjou & Senechal de France, qui a donné lieu à cet article, mourut le 21. juillet 987. V. cy-devant, p. 2. Femme, ADELAIS de Vermandois, fille de Robert de Vermandois, comte de D Troyes, & d'Adelais dite Werre de Bourgogne, fe trouve nommée en plufieurs chartes de l'abbaye de S. Aubin d'Angers, és années 960. 966. & 974. Bourdigné dit qu'elle y fut enterrée prés le grand autel. Voyez page 314. de la biblioteque de Cluny, de dom Marrier, avec les notes d'André du Chefne, & tome I. de cette hift. p. 49. 1. FOUQUES III. du nom, comte d'Anjou, qui fuit. X. p. 393. 2. MAURICE d'Anjou, que l'auteur des Geftes des comtes d'Anjou fait furvivre à fes Ka) Lettre du 15. (c) Chroniq. de l'abbaye du mont S. Michel, Labbe, tom. I. p. 350. Glabert Raoul liv. 2. (e) Aymar de Chabanois, Labbe t. 11. p. 172. 135. Biblioth. Sebuliana, fils n'en met que deux. Vins avouent être un hiftorien de peu de foy & d'autorité, fur lequel on ne doit point A 3. ERMENGARDE d'Anjou, (c) mariée l'an 970. à Conan I. du nom, comte de 4. ADELE (d) d'Anjou, appellée Blanche par Alberic, époula Guillaume I. du nom, comte d'Arles ou de Provence. Leur fille Constance fut la feconde femme de Robert roy de France. 5. GERBERGE d'Anjou (e) femme de Guillaume II. du nom, comte d'Angoulême mentionnée avec fon mari dans une charte (f) du monaftere de Savigny. Leur pofterité a été rapportée, tome III. de cette hiftoire, page 124. & fuivantes. fon V I. d'Anjous, moyne ou le noir, à cause de fonteint, ou le Jerofolimitain, à caufe des deux voyages qu'il fit en Jerufalem, (g) fut un g) Les geftes des comtes d'Anjou en feigneur belliqueux, fier & rufé; on lui reproche d'avoir eu la mauvaife coumettent trois, mais tume de jurer le nom de Dieu, ou ames de Dieu, comme le marque l'auteur des geftes le comte fon petit des comtes d'Anjou. I entra d'abord en guerre contre Landry comte de Dunois, à qui pere avoit donné une maison trés-forte fize au midi du chateau d'Amboife, avec plufieurs autres habitations, & qui s'étant lié avec Eudes I. du nom comte de Blois, de Chartres & de Tours, & avec Gilduir le Danois qui avoit en propre la ville de Saumur, fe flattoit d'enlever au comte les villes d'Amboite & de Loches, & par ce moyen le chaffer de la Touraine: il les prévint, marcha à eux au de-là de Blois, & les défit prés de Chateaudun, força enfuite Landry à lui rendre ce que fon pere lui avoit donné, fit rafer cette forte maifon, le chafla entierement d'Amboife & y établit Liloy de Bafougieres petit-fils du vicomte de Sainte Suzanne, à qui il donna outre cela le chafteau de Loches. Cette guerre finie, il en eut une autre à foutenir contre Conan comte de Rennes. Quoique ce dernier eût épousé la fille de Geoffroy Grifegonnelle, il avoit tenté dix ans aprés de furprendre la ville d'Angers, par le moyen de quatre de les fils; il falloit qu'il les eût eu d'un premier lit ou qu'ils fuffent bâtards. Geoffroy qui par hafard avoit appris ce deffein s'étoit rendu en diligence dans fa capitale, & lorfque fes ennemis avoient parû pour executer leur projet, il les avoit défaits, tué deux des chefs & fait prifonniers les deux autres, enfuite il avoit marché contre leur pere & lui avoit livré un grand combat dans la Lande de Conquereux l'an 981. ou en 982. fuivant le Baud & d'Argentré: les deux partis s'en étoient attribuez la victoire, quoique Conan y eût été bleffé au bras. C'eft ainfi que le P. Lobineau (h) Liv. III. rapporte ces deux faits dans fon hiftoire de Bretagne, (b) en les attribuant à Geof8. L. pag. 83. froy Grifegonnelle, il a fuivi le Baud & d'Argentré qui ont écrit avant lui fur le même fujet, quoique fauteur des geftes des comtes d'Anjou & Bourdigné les cuffent attribuez à Fouques-Nerra. Aprés cela ce comte voulut par la fuite vanger fur fon beau-frere l'injure qu'il avoit faite à fon pere. Le prétexte qu'il prit fut de proteger le jeune Judicael, fils naturel d'Hoël comte de Nantes qui avoit été affafsiné par les ordres de Conan, & dont le frere & fucceffeur Guerech comte de Nantes étoit mort d'une faignée faite par les mêmes ordres avec une lancette envenimée. Ils étoient tous deux bâtards d'Alain, dit Barbetorte, comte de Bretagne. Le comte Fouques fe prefenta devant la ville de Nantes dans le deffein de s'en emparer, d'en inveftir le petit Judicaël qui étoit fous la tutelle d'Haymont, frere uterin d'Hoël & de Guerech, à condition qu'il tiendroit ce comté de lui. Aprés trois semaines d'at raque |