De voir des échevins que la Râpée honore * Ces héros que jadis sur les bancs des galères Et qui n'ont égorgé que très-peu de nos frères, Eh bien, que tardez-vous, harmonieux Orphées ? Jadis Pindare, Eschyle, ont dressé des trophées, Beaux-arts, qui faites vivre et la toile et la pierre, Le grand Collot-d'Herbois, ses clients helvétiques, La vertu, la taverne, et le secours des piques; O vous! enfants d'Eudoxe, et d'Hipparque, et d'Euclide, C'est par vous que les blonds cheveux, Qui tombèrent du front d'une reine timide, Sont tressés en célestes feux **; Pour vous l'heureux vaisseau des premiers Argonautes Que la nuit de leurs noms embellisse les voiles, Invoque en leur galère, ornement des étoiles, * Allusion à Péthion, maire de Paris, et à ses collègues de la commune, Dans une circonstance grave, un général, chargé pour eux d'un ordre trèsimportant, après les avoir cherchés inutilement pendant plusieurs heures dans Paris, les trouva, en bonne fortune, dans un cabaret de la Râpée. (Note de l'Editeur.) "La constellation de Bérénice. Hélène daigna suivre un berger ravisseur; NAÏS. C'est trop t'enorgueillir d'une faveur si vaine. DAPHNIS. Ah! ces baisers si vains ne sont pas sans douceur. NAÏS. Tiens, ma bouche essuyée en a perdu la trace. DAPHNIS. Eh bien ! d'autres baisers en vont prendre la place. NAÏS. Adresse ailleurs ces vœux dont l'ardeur me poursuit : Va, respecte une vierge. DAPHNIS. Imprudente bergère ! Ta jeunesse te flatte; ah! n'en sois point si fière : Comme un songe insensible elle s'évanouit. |