Collection des mémoires relatifs à la Revolution française, Volume 8

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1823
 

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Page 462 - Excellence (Éminence, etc.) l'assurance de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être, Monsieur le duc (mon prince , monsieur le comte, etc.), votre, etc.
Page 94 - Il portait dans son habit de pieuses images ; il faisait des sermons et des exhortations aux soldats, et surtout il parlait toujours de la Providence, au point que les paysans, bien qu'ils l'aimassent beaucoup, et qu'ils respectassent tout ce qui tenait à la religion...
Page 321 - Allard , il s'élança au milieu des ennemis , sans être suivi d'aucun soldat ; les paysans ne voulaient même pas se retourner pour tirer un coup de fusil. Henri tomba, en faisant sauter un fossé à son cheval dont la selle tourna; il se releva: le désespoir et la rage le saisirent. On n'avait pas décidé quelle route on prendrait en cas de revers ; il n'y avait aucun ordre donné, ni pour la défense de la ville, ni pour la retraite.
Page 35 - Les mœurs y sont pures ; ils ont beaucoup de probité. Jamais on n'entend parler d'un crime, rarement d'un procès. Ils étaient dévoués à leurs seigneurs, avec un respect mêlé de familiarité. Leur caractère, qui a quelque chose de sauvage, de timide et de méfiant, leur inspirait encore beaucoup plus d'attachement pour ceux qui depuis si longtemps avaient obtenu leur confiance.
Page 403 - Si j'avais eu assez de force pour me battre, » vous n'auriez pas pris iNoirmoutier, ou vous l'eus» siez du moins chèrement acheté. » Ils gardèrent cinq jours M. d'Elbée, l'accablant d'outrages et de questions. Il subit un interrogatoire où il montra beaucoup de modération et de bonne foi. Enfin , excédé de cette agonie, il leur dit : « Messieurs, il » est temps que cela finisse; faites-moi mourir. » On plaça dans un fauteuil ce brave et vertueux général, et on le fusilla. Sa femme,...
Page 234 - J'appris alors ce qu'on avait cru et ce qu'on m'avait caché. Nous n'étions pas eloignes de Chaudron; j'y courus. Je trouvai M. de Lescure dans un état affreux : sa tête était toute fracassée; son visage était prodigieusement enflé; il pouvait à peine parler. Mon arrivée le soulagea d'une horrible inquiétude; il avait envoyé trois courriers qui n'avaient pu me rencontrer, ni savoir de mes nouvelles : il s'imaginait que j'étais tombée entre les mains des républicains. Le village de Chaudron...
Page 31 - Châtillon, avoient une journée d'avance sur M. de Bonchamps , mais il dut au bon ordre , à la régularité de sa marche , d'arriver aussitôt qu'eux à Saint-Pierre de Chemillé. Avant l'affaire, l'évêque d'Agra, à la tête de quelques autres .prêtres revêtus de leurs habits sacerdotaux , harangua les soldats en ces termes : « Race antique et fidèle des serviteurs de nos « rois, pieux zélateurs du trône et de l'autel, enfans » de la Vendée , marchez , combattez et triom» phez : c'est...
Page 321 - Mans : tout y était déjà en désordre; il ne put pas trouver un seul officier pour concerter ce qu'on avait à faire; ses domestiques ne lui avaient pas même tenu un cheval prêt; il ne put en changer. Il revint, et trouva les républicains qui arrivaient au pont ; il y fit placer de l'artillerie , et on se défendit encore longtemps. Enfin , au soleil couchant, les Bleus trouvèrent un gué, et passèrent : le pont fut abandonné. On se battit ensuite...
Page 298 - Ce moment était terrible : les cris des soldats , le roulement des tambours, le feu des obus , qui jetait sur la ville une lueur sombre , le bruit de la mousqueterie et du canon, l'odeur et la fumée de la poudre , tout contribuait à l'impression que recevaient de ce combat ceux qui attendaient de son issue la vie ou la mort. Au milieu du bruit , nous gardions un morne silence. Déjà nous avions passé une demi-heure dans cette cruelle attente, lorsque nous entendîmes tout-à-coup crier à l'entrée...
Page 203 - Tous les généraux avaient défendu fort sévèrement qu'aucune femme suivît les armées , et ils avaient menacé la première qui serait trouvée, d'être chassée honteusement; et le peu de temps que duraient les rassemblements, faisait qu'on n'y souffrait pas même une vivandière. Quelque temps avant l'affaire de Thouars, un soldat m'avait abordée à la Boulaye , en me disant qu'il voulait me confier un secret. C'était une fille; elle désirait changer sa veste de laine pour une des, vestes...

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