Images de page
PDF
ePub

religion de Jésus-Christ, ainsi qu'on peut le voir par les articles suivans.

Le talmud est divisé en six seder, c'est-à-dire, en six ordres, chaque seder en plusieurs massechet ou traités, et chaque massechet en plusieurs perakin, qui signifie chapitre. Il y aurait de l'inutilité de rapporter ici tout ce qui est contenu dans ce livre. On se bornera aux articles les plus singuliers de leurs erreurs, et auxquels tous les autres se réduisent.

a

La première erreur est que Dieu avait fabriqué plusieurs modèles du monde, et qu'il VOconservé celui qui subsiste, parce qu'il le trouva le plus parfait.. (Ordre 4, traité 4, dist. 3.)

même entendu de fort peu de Juifs. On voit quantité d'éditions de la mischna séparément; mais la plus belle et la plus com. mode, est une qui a été faite par les Juifs de Hollande, à laquelle ils ont ajouté les points voyelles. Il y a eu aussi plusieurs éditions du talmud entier; celle qui est la plus recherchée de toutes, et qui est devenue fort rare, parce que les Juifs du Levant en ont fait venir chez eux la plupart des exemplaires, est l'édition de Venise, commencée par Daniel Bomberg ou Bombergue, Flainand, en 1520, et achevée quel ques années après, en 11 lumes. M. Simon remarque dans son supplément aux cérémonies des Juifs, que les Juifs ayant deux célèbres écoles, savoir celle de Babylone et celle de la Palestine, où ils enseignaient leur tradition, cela donna occasion à leurs différens recueils de ces traditions, et par conséquent à deux talmuds, dont l'un se nomme le talmud de Babylone, et l'autre le talmud de Jérusalem. Ce dernier a été composé le premier; mais il est si obscur, que les Juifs ne s'en servent presque point de sorte que quand ils citent le talmud, ils citent ordinairement celui de Babylone; et quand ils veulent marquer l'autre, ils disent Jérusalem. Le talinud renferme non-seulement des rêveries pitoyables, des fables ridicules, des faussetés manifestes dans l'histoire et la chronologie, mais encore des impiétés et des blasphèmes contre la

:

La seconde, que Dieu emploie les trois premières heures du jour à lire la loi mosaïque, et que Moïse arrivant dans le ciel le trouva qui mettait des accens sur l'Écriture-Sainte. (Ordre 2, traité 1, dist. 14.)

La troisième, que le premier de la nouvelle lune du mois de septembre, Dieu juge tous ceux qui sont morts depuis un an ; et que pendant les dix jours qui suivent, il s'occupe à écrire les justes au livre de vie, et les réprouvés sur le livre de mort. (Ordre 2, traité 8, dist. 5.)

La quatrième, que Dieu fait tous les jours des prières trèspieuses, et qu'il les fait à genoux. (Ordre 1, traité 1, dist. 1; et ordre 2, traité 8, dist. 5. )

La cinquième que Dieu va de temps en temps dans un lieu

inconnu pleurer sur les péchés des hommes; et que parce que les Juifs lui avaient fait couler trop de larmes, il les chassa de Jérusalem, et détruisit le temple. Ordre 2, dist. 4; ordre 1, dist. 7.)

La sixième, que Dieu a ordonné aux Juifs de faire à chaque heure un sacrifice d'expiation, en réparation de la faute qu'il avait commise, lorsqu'il ôta la lumière de la lune pour la donner au soleil. (Ordre 4, traité 6, dist. 1.)

La septième, que Dieu pour se délasser des fatigues d'esprit, badinait pendant les dernières heures du jour avec un gros poisson appelé leviatan. (Ordre 2, traité 1, dist. 14; et ordre 4, traité 8.)

La huitième, que Dieu a créé l'élément du feu au jour du sabbat. (Ordre 2, traité 3, dist. 4.)

La neuvième, que certains rabbins ayant disputé avec Rabby Eliezer, Dieu décida sensiblement en faveur de ce dernier; ce qui avait tellement irrité les autres, qu'ils prononcèrent anathème contre Dieu; mais que Dieu par pitié se contenta d'en rire, en disant, mes enfans n'ont vaincu. Cette erreur est dans l'ordre 4, traité 2, dist. 7. La dixième, qu'un rabbin rusé étant sur le point de mourir, conjura le diable qu'il avait toujours servi, de le porter au moins devant la porte du paradis, pour avoir le plaisir de le voir; que le diable l'ayant porté jusqu'aux portes du paradis, le

rabbin sauta dedans, et jura par le nom du Dieu vivant qu'il n'en sortirait plus; que Dieu pour ne pas rendre le rabbin parjure l'y a toujours laissé, et que par là le rabbin trompa Dieu et le diable. (Sixte de Sienne, lib. 2, Biblioth. sanct.)

La onzième, que Dieu avait fait fonetter l'ange Gabriel avec une verge de feu, parce qu'il était tombé dans un crime énorme. (Ordre 2, dist. 8.)

La douzième, qu'Adam et Noé étaient tombés dans des impudicités les plus horribles. (Ordre 3, traité 2, dist. 6.)

La treizième, que l'histoire de Job n'est qu'une parabole. (Ordre 4, traité 3. )

La quatorzième, que David n'a point péché quand il est tombé en adultère. (Ordre 2, traité 1, dist. 5.)

La quinzième, que l'on se peut permettre toute sorte d'actions déshonnêtes dans le mariage. (Ordre 3, traité 3, dist. 2.)

La seizième, qu'un rabbin est indigne de porter ce nom, s'il ne se venge de son ennemi et ne le hait jusqu'à la mort. ( Ordre 5, traité 1, dist. 2. )

La dix-septième, qu'on pèche moins en désobéissant à la loi qu'en désobéissant aux avis des rabbins, et que ceux qui leur désobéissent sont dignes de mort. (Ordre 4, tr. 4, dist. 10.)

La dix-huitième, que les faux témoins sont exempts de peines, si on a puni celui contre qui ils ont témoigné. (Ordre 4, traité 4.)

La dix-neuvième, que si quelqu'un est condamné à la mort par le plus grand nombre des juges, il doit subir le jugement; mais si tous le condamnent, il mérite d'ètre absous. (Ordre 4, traité 17. )

La vingtième, quand on a trouvé un bien qui appartient à autrui, il est permis de le garder si celui qui l'a perdu n'espère plus de le retrouver. (Ordre 4, traité 2, dist. 5.)

La vingt unième, que les Juifs et surtout les prêtres de la synagogue maudiront trois fois le jour les chrétiens, leurs princes, leurs pontifes,' et leur sou haiteront toute sorte de maux et de supplices. (Ordre 1, tr. 1, dist. 4-)

La vingt-deuxième, que les Juifs emploieront, ainsi que Dieu le leur commande, toutes sortes de voies et de fraudes pour enlever les biens des chrétiens. (Ordre 1, tr. 1, dist. 4.)

La vingt-troisième, que de la part de Dieu les Juifs regarderont et traiteront les chrétiens comme de véritables bêtes. (Ord. 4, traité 8.)

La vingt-quatrième, que si un Juif tue la bête d'un chrétien il ne sera pas obligé de la payer; mais qu'au contraire si le chrétien tue celle d'un Juif, il sera tenu au paiement. (Ordre 4, traité 1, dist. 4.)

La vingt-cinquième, que les Juifs ne doivent faire aucun mal aux gentils, mais tenter toutes les voies possibles pour faire pé

rir les chrétiens. (Ordre 4, traité 8, dist. 2.)

La vingt-Sixième, que si un Juif tue un autre Juif, croyant tuer un chrétien, il est digne d'absolution. ( Ordre 4, traités 4 et 9.)

La vingt-septième, qu'un Juif voyant un chrétien sur le bord du précipice, il est tenu de l'y faire tomber sans aucun délai. (Ordre 4, traité 8.)

La vingt-huitième, que l'empire des chrétiens étant plus méchant que celui des païens, c'est un moindre crime de servir les païens que de servir les chré. tiens. (Ord. 2, traité et dist. 5.)

La vingt-neuvième, que les églises des chrétiens sont des maisons d'idolatrie, et que les Juifs sont tenus de les ruiner. (Ordre 2, traité 1, dist. 2.)

La trentième, que l'Évangile des chrétiens qui ne devait porter pour titre que le terme d'iniquité, est un livre qui mérite le feu, et que le Juif obéit à Dieu lorsqu'il brûle le livre. (Ordre 2, traité 1, dist. 2.)

La trente-unième, que quand l'âme a péché dans le premier corps où elle a été placée, Dieu l'envoie en punition dans un second; si elle pèche dans le second, il l'envoie dans un troisième, et si elle continue à pécher dans le troisième, Dieu la fait précipiter dans les enfers : que c'est pour cela que l'âme d'Abel a passé dans le corps de Seth, et de celui de Seth à celui de Moïse. (Ord. 4, tr. 2.)

La trente-deuxième, que les

âmes des ignorans ne reprendront pas leur corps au jour de la résurrection générale. (Ordre 3, traité 2.)

La trente-troisième, que deux rabbins avaient le pouvoir de créer deux veaux le vendredi de chaque semaine, et que ces deux veaux servaient à leur nourriture. (Ordre 4, traité 4, dist. 2.)

La trente quatrième, que quiconque fera trois repas le jour du sabbat, obtiendra en l'autre monde la vie éternelle. (Ordre 2, traité 1, dist. 6. )

La trente-cinquième, qu'afin que la nourriture que l'on prend soit agréable à Dieu, il faut la prendre au nombre impair, parce que c'est ce nombre que Dieu a agréable. (Ordre 4, tr. 3, dist. 2.)

La trente-sixième, que prier la face tournée vers le midi c'est acquérir la sagesse, vers le septentrion les richesses. (Ordre 4, traité 3, dist. 2.)

La trente-septième, que si quelqu'un a passé sous le ventre d'un chameau ou entre deux chameaux, ou entre deux femmes, il tombera dans l'incapacité d'apprendre le talmud (Or. 3, traité 10, dist. 2.)

La trente-huitième, que quiconque ne recevra pas les préceptes du talmud ou les condamnera, refusera de reconnaître, et condamnera Dieu même dans la préface de tout le talmud.

Ce livre a été condamné par Grégoire 1x, en 1230, et par plusieurs autres de ses succes

seurs, et surtout par Paul iv, en 1559.

La défense de lire le talmud est sous de si grièves peines, que les Juifs qui sont en Italie, malgré la vénération qu'ils ont pour ce mauvais livre, n'osent le lire ni le conserver dans leurs maisons, de crainte d'être punis par l'inquisition selon toute la sévérité des lois. (Voyez Sixte de Sienne, lib. 2, Biblioth. sac. Genebrard, lib. 2 et 3, Biblioth. Barrolocci, dans sa grande Bibliothéque rabbinique. Le père Cherubin de Saint Joseph, dans sa Bibliothéque de la critique sacrée, t. 3. Buxtorf, Biblioth. rabbin. R. Maimonide, dans son Abrégé du talmud, qui est plus estimé que le talmud même, parce qu'il est fait avec beaucoup de jugement, et qu'il épargne la peine de lire une infinité de contes impertinens, dont les traditions des rabbins qu'on a compilées dans le talmud sont toutes pleines. Le père Pinchinat, Dictionn. histor. chronol. crit.)

TALMUDISTES. On appelle ainsi ceux qui enseignent les traditions des Juifs contenues dans le talmud. Ils ont eu différens noms, suivant les temps. Depuis la grande synagogue jusqu'à la misne, on les nommait Thannaïm,comme qui dirait traditionnaires, dérivé du nom tanach, qui en chaldéen signifie donner par tradition. Depuis la misne jusqu'au talmud, on les nomma Amoraï, prononçant, disant, dictant, parce qu'ils ex

pliquaient et dictaient à leurs élèves les explications dont la gemare est composée. Après le talmud ils furent nommés Suburaïm, c'est à-dire, opinans; ensuite on leur donna le nom de Géonim, excellens, sublimes: aujourd'hui on les appelle rabi, c'est-à-dire maître, ou chachan, qui veut dire sage. (Dom Calmet, Dictionn. de la Bible.)

TALON (Omer), avocat général au parlement de Paris, en 1631, fut un des plus grands magistrats du dix-septième siècle. Il mourut le 29 décembre 1652. On a de lui 8 volumes in-12 de mémoires sur les affaires publiques qui se sont présentées au parlement, pendant qu'il était avocat général. Une partie du dernier volume est de Denys Talon son fils, qui lui succéda dans sa charge d'avocat général en 1652, et qui fut aussi l'héritier de ses vertus et de ses rares talens. On a imprimé quelques-unes de ses actions publiques, mais on n'a pas dû lui attribuer le Traité de l'autorité des rois dans le gouvernement de l'Église, qui est de Roland-leVoyer de Boutigni, mort en 1685, intendant de Soissons. Denys Talon fut fait président à mortier en 1689, et mourut en 1698.

TALON (Nicolas), jésuite, natif de Moulins, né l'an 1605, entra dans la société en 1621, et mourut le 29 mars 1691. On a de lui, l'Histoire de l'Ancien et du Nouveau-Testament, impri

mée à Paris, et les Vies de saint François de Sales et de saint François de Borgia et autres. (Dupin, Table des Auteurs ecclésiastiques du dix-septième siècle, col. 2718.)

TAMA. petite ville d'Égypte, sur le Nil. Il y avait un évêque sur la fin du quinzième siècle, nommé Antoine de Garay de Burgos, de l'Ordre des FrèresMineurs, qui se démit en 1514, après avoir siégé vingt ans. (Wadingue, t. 8, p. 219. )

TAMASSO, ville épiscopale de l'île de Chypre, sous la métropole de Constantin, située au milieu des terres, suivant Ptolémée et Étienne de Lusignan. Pline et Strabon disent qu'elle était autrefois renommée par ses métaux. On lit dans les Actes de saint Barnabé, que cet apôtre étant venu pour la seconde fois dans l'île de Chypre, il éta blit un évêque à Tamasso. Voici ceux que nous savons y avoir siégé :

1. Héraclide, premier évèque de Tamasso, nommé par saint Barnabé. Le ménologe des Grecs en fait mention le 27 septembre.

2. Miron, succéda à Heraclide. On le met au nombre des martyrs, aussi-bien que le précédent. Les Chypriens font la fête de ces deux évêques le même jour 27 septembre.

3. Tychon, assista au premier concile général de Constantinople.

4. Epaphrodite, au concile de Chalcédoine. (Oriens chr., t. 2, p. 1058.)

« PrécédentContinuer »