Les precieuses ridicules, comedie

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Garnier, 1903 - 183 pages

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Page 84 - On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées, et je ne conseille de lire celle-ci qu'aux personnes qui ont des yeux pour découvrir, dans la lecture, tout le jeu du théâtre.
Page 179 - Dangereuse, parce qu'il est assez dangereux à une femme d'aller un peu au delà des dernières bornes de l'amitié ; et elle fait ensuite qu'au delà de cette mer, c'est ce que nous appelons Terres inconnues, parce qu'en effet nous ne savons point ce qu'il ya, et que nous ne croyons pas que personne ait été plus loin qu'Hercule ; de sorte que, de cette façon, elle a trouvé lieu de faire une agréable morale d'amitié par un simple jeu de son esprit, et de faire entendre d'une manière assez...
Page 177 - Clélie, comme vous le voyez, Madame, n'a mis nul village le long des bords de cette rivière, qui va si vite qu'on n'a que faire de logement le long de ses rives, pour aller de Nouvelle Amitié à Tendre.
Page 25 - L'on a vu, il n'ya pas longtemps, un cercle de personnes des deux sexes, liées ensemble par la conversation et par un commerce d'esprit. Ils laissaient au vulgaire l'art de parler d'une manière intelligible; une chose dite entre eux peu clairement en entraînait une autre encore plus obscure, sur laquelle on enchérissait par de vraies énigmes, toujours suivies de longs applaudissements: par tout ce qu'ils appelaient délicatesse, sentiments...
Page 179 - Elle ne put pourtant être obéie, parce qu'il y eut une certaine constellation qui fit que quoiqu'on ne voulût montrer cette carte qu'à peu de personnes, elle fit pourtant un si grand bruit par le monde, qu'on ne parlait que de la Carte de Tendre.
Page 179 - Ainsi elle fait voir par ces routes différentes, qu'il faut avoir mille bonnes qualités pour l'obliger à avoir une amitié tendre : et que ceux qui en ont de mauvaises, ne peuvent avoir part qu'à sa haine, ou à son indifférence. Aussi cette sage Fille voulant faire...
Page 32 - Monsieur, lui dis-je, nous approuvions, vous et moi, toutes les sottises qui viennent d'être critiquées si finement, et avec tant de bon sens ; mais croyez-moi, pour me servir de ce que saint Rémi dit à Clovis, il nous faudra brûler ce que nous avons adoré et adorer ce que nous avons brûlé.
Page 83 - Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n'est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n'a pas suivi un bon chemin.
Page 113 - Oui, toujours des marquis, que diable voulez-vous qu'on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? le marquis aujourd'hui est le plaisant de la comédie. Et comme dans toutes les comédies anciennes on voit toujours un valet bouffon qui fait rire les auditeurs, de même dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie.
Page 44 - ... fiertés des rigueurs. Les dédains des mépris, les tourments des langueurs; On y sait démêler la crainte et les alarmes, Discerner les attraits, les appas et les charmes; On y parle du temps qu'on forme le désir : Mouvement incertain de peine ou de plaisir. Des premiers maux d'amour on connoît la naissance, On a de leurs progrès une entière science, Et toujours on ajuste à l'ordre des douleurs. Et le temps de la plainte, et la saison des pleurs.

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