Grammaire de la langue d'oïl: ou, Grammaire des dialectes français au XIIe et XIIIe siècles, suivie d'un glossaire contenant tous les mots de l'ancienne langue qui se trouvent dans l'ouvrage, Volume 2

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W. Weber; Paris, C. Reinwald, 1869
 

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Fréquemment cités

Page 241 - Kainelet, il couvient c'on oigne Ten pauc, lieve sus .j. petit. (Th. Fr. MA p. 64.) Ors ne lion n'est, ne beste sauvage, Qui tel folz est ne fraigne son voloir De fere mal et ennui et damage. \.C. d. C. d. C. p. 100.) Et totevoies ne lait il mies por ceu k'il ne requieret ke nos Poigniens (nostre chief).
Page 189 - Ancois furent à grant délit Bien peu et s'orent bon lit. (Rutb. II , p. 203 ) Ces exemples montrent que paistre signifiait manger, nourrir, faire paître, repaître, donner à manger, rassasier. Dans l'exemple de la Ch. d. S., paître est employé au figuré où nous disons repaître, bien que les poètes classiques se soient encore servis de paître en ce sens, p. ex.: Mais la dame voulait paître encore ses yeux Du trésor qu'enfermait la bière. (La Fontaine. La Matrone d'Ephèse.) Se paistre,...
Page 170 - S'il entent que droiture monte — 32 Qu'i[l] estille homme c'on ne voie Que par droit escillier le doie ; Et se il autrement le fet, Sachiez de voir qu'il se mesfet.
Page 146 - ... il ont trové Michalis en une abbéie ù il estoit herbregiés. Dont descendirent et saluèrent Michalis de par l'empereour, et li baillierent les lettres, si comme il avoit commandé. Et disoient les lettres ke li doi message fussent creu de tout chou k'il diroient de par l'empereour.
Page 394 - Gaudins esgarde son ami, Et sus et jus et si et si. (P. d. B. v. 8265. 6.) Car il n'en poroit à cief traire, Tant fort le gardent si ami, Ne s'ociroit ne si ne si. (Ib. v. 5464-6.) Pour exprimer la possibilité de la manière, on se sert de comme si. Dans l'ancienne langue on pouvait retrancher le se (si). Et ensi repairent à lur propres afaires com eles unkes ne s'en partissent.
Page 236 - Certes, forz est amors, si cum morz, et dure, si cum enfers, chariteiz, dont tu leis en un altre leu ke les granz awes ne poront mies estignre la chariteit. Molt est nécessaire del...
Page 301 - QUAND le soir fut venu, et qu'il se voulut retirer en sa maison, passant par la place, le peuple le reconvoya non ja plus en silence sans mot dire, ains avec grandes clameurs à sa louange et batemens de mains par tout où il passoit, en l'appellant sauveur et second fondateur de Rome, et y avoit à toutes les portes des maisons force flambeaux , torches et lumieres, de sorte qu'il faisoit clair comme de jour parmy les rues.
Page 166 - Toz les autres règnes veisins. (Ben. v. 20478-80.) Ta conscience ne te remorderad, ne tu n'en plurras, pur cest pecchied que tu freies se de mun mari te venjasses. (QL d. R. I, p. 100.) Agoulans à s'ost en râla | Et à tous ses barons proia K'il se fesisent baptisier; Si ferait il sans detriier. (Phil. M. v. 5406-9.) Ne ja por chou ne feriemes deloiaute de requerre après nostre raison , fust hui ou demain , se nous en poiesines venir en point.
Page 247 - qui Dieu ne croit Et cil mauves qui se recroit De celui Seignor criembre et croire Qui nule foiz ne set recroire D'acroistre cels qui en lui croient ; Dont sont cil fol qui se recroient, Qu'au Creator merci ne crient.
Page 248 - Comme son signer puis celé eure De cuer l'aimme , crient et honeure. (R. d. M. p. 50.) Qui ainme Dieu et sert et doute Volontiers sa parole escoute: Ne crient maladie ne mort. (Rutb. I, p. 48.) Sours est Carlles, ne crent hume vivant. (Ch. d.

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