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1929.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Mombello, 28 prairial an V (16 juin 1797).

Vous trouverez ci-joint, Citoyen Général, un état de dépenses qui m'est envoyé par le général Joubert.

Vous voudrez bien lui ordonner de donner ordre au payeur de sa division d'envoyer au commissaire ordonnateur l'état des sommes payées pour pertes de chevaux, montant à la somme de 8,070 livres ; également les détails et à quelles administrations ont été avancées 17,980 livres sur les 26,900 livres; distinguer ce qui a été dépensé pour la cavalerie et pour l'artillerie, afin de pouvoir porter en compte à ces différentes administrations l'argent qu'elles ont reçu. BONAPARTE.

Dépôt de la guerre.

1930. AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Mombello, 28 prairial an V (16 juin 1797).

Vous donnerez le commandement de la ville de Como au chef de bataillon Arrighi.

Vous enverrez les citoyens Pierre-Emmanuel et Ange-Pierre Morovi pour être placés dans la légion cispadane, en donnant l'ordre au chef de brigade Recco de les placer.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

1931.AU GÉNÉRAL JOUBERT.

Quartier général, Milan, 28 prairial an V (16 juin 1797).

Le général en chef vous autorise, Général, à faire mettre l'inscription suivante sur les drapeaux des demi-brigades, savoir : Pour les 14 et 33°, SORTIES DE MANTOUE;

La 11 de ligne, BATAILLE DE CASTIGLIONE ET DE Lonato;
Pour toutes les autres, PASSAGE DU TYROL.

Dépôt de la guerre.

1932.

Par ordre du général en chef.

AU GÉNÉRAL DE BRIGADE LANNES. Quartier général, Milan, 28 prairial an V (16 juin 1797). L'intention du général en chef étant, Général, qu'il ne soit fait mention sur les drapeaux des demi-brigades que des actions d'éclat qui les ont distinguées à l'armée d'Italie, et considérant que, dans l'état que vous lui avez adressé, il n'y en a qu'une qui soit dans ce

cas (la 13 demi-brigade), vous ferez inscrire sur son drapeau ces mots, BLOCUS DU VIEUX CHATEAU DE VÉRONE, et vous prendrez des mesures pour que cette inscription y soit apposée le plus tôt possible et avant la fète qui doit avoir lieu le 10 du mois prochain.

Par ordre du général en chef.

Dépôt de la guerre.

1933. — AU GOUVERNEMENT PROVISOIRE DE GÊNES. Mombello, 28 prairial an V (16 juin 1797).

J'ai reçu votre lettre, Citoyens, par le citoyen Emmanuel Balbi. Les premiers pas de votre Gouvernement justifient la confiance dont la nation génoise vous a investis.

Les gouvernements provisoires, placés dans des circonstances difficiles, doivent exclusivement prendre conseil du salut public et de l'intérêt de la patrie.

La République de Gênes n'existe que par le commerce; le commerce n'existe que par la confiance. Il n'y a pas de confiance sous un gouvernement faible; il n'y a point de confiance dans un pays où il y a des factions.

Un gouvernement est faible, un État est déchiré par les factions, lorsque plusieurs centaines de citoyens s'organisent en assemblée exclusive, prennent part dans toutes les discussions, jouent la popularité, sont sans cesse animés par l'exagération et n'ont jamais en but que la destruction.

Pendant votre gouvernement provisoire, une commission choisie doit former votre Constitution et les lois organiques de votre République. Votre principal devoir est d'imposer silence aux passions, d'empêcher que la Commission législative puisse être influencée, et, par là, éviter que l'on vous donne une constitution et des lois de circonstance.

La sagesse et la modération sont de tous les pays et de tous les siècles, parce que l'une et l'autre sont fondées sur notre organisation physique; mais elles sont intrinsèquement nécessaires aux petits États et aux villes de commerce.

Pendant tout le temps de votre gouvernement provisoire, et jusqu'à ce que vous ayez des lois et une constitution stable, agissez-en comme dans un vaisseau battu par les flots; exigez que chaque citoyen soit à ses fonctions, et que personne ne rivalise avec le Gouvernement.

Comme vous ne savez pas ce que votre Constitution permettra ou

défendra, empêchez provisoirement toute espèce de coalition de citoyens.

Votre garde nationale est nombreuse et bien intentionnée. Si, sous votre Gouvernement, la République perd quelque chose de son commerce ou de son bonheur, la responsabilité pèsera tout entière

sur vous.

Je vous prie de croire aux sentiments d'estime et à la considération avec laquelle je suis, etc.

Comm. par le Gouvernement sarde

BONAPARTE.

1934. - AU CITOYEN HALLER.

Mombello, 28 prairial an V (16 juin 1797).

La visite que j'ai fait faire à la monnaie de Milan était pour connaître les raisons qui faisaient que, depuis votre absence, la monnaie ne travaillait plus, à ce qu'il paraissait, avec la même activité. On m'avait dénoncé, entre autres choses, des médailles faites en l'honneur de la Zerbi. Tout ceci ne peut donc vous porter aucune espèce d'atteinte, ct, dès lors, la demande que vous me faites dans votre lettre du 25 est nulle. Vous remplissez avec trop de zèle et d'intelligence les fonctions importantes que vous avez pour que l'on puisse avoir même l'idée de vous nuire.

Jusqu'à ce que le prêt de l'armée ait été soldé jusqu'au 1er messidor et que tout le service de messidor soit assuré, je crois qu'il serait imprudent et que ce serait compromettre le service que d'envoyer de l'argent à Paris; j'ai donc écrit à votre agent de Milan qu'il pouvait faire fabriquer le million qu'il destinait pour Paris, ayant soin toutefois de ne pas toucher aux lingots d'or jusqu'à ce qu'il ait reçu de nouveaux ordres de votre part.

Vous pourrez toujours envoyer à Paris, comme je vous l'ai marqué dans ma dernière, 500,000 livres en or.

Vous trouverez ci-joint un règlement que j'ai fait pour l'organisation provisoire des pays vénitiens. Je compte bientôt me rendre à Venise et alors prendre des mesures pour le reste.

Les vingt officiers de marine partis de Toulon doivent être arrivés à Venise; je vous prie de m'instruire de leurs opérations.

Comm. par M. Berthold de Haller.

BONAPARTE.

1935. AU CITOYEN HALLER.

Mombello, 28 prairial an V (16 juin 1797).

Quelques municipalités du pays vénitien se plaignent de ce qu'on a enlevé leur argenterie sans la peser; cette plainte est particulièrement portée sur le citoyen Rochejean, à Vérone, et sur celui qui est à Bellune.

Je vous prie de vous faire rendre compte pourquoi ces citoyens en ont agi ainsi, et de m'en instruire.

Dépôt de la guerre.

1936.

ORDRE DU JOUR.

BONAPARTE.

Mombello, 28 prairial an V (16 juin 1797).

Le général en chef voit avec indignation que les boulangers, les hommes les plus utiles de l'armée, ne soient pas payés depuis plusieurs mois, tandis que l'administration de l'armée reçoit des sommes très-considérables chaque mois; en conséquence, il ordonne que tous les boulangers qui ne seraient pas payés de tout ce qui leur est dû jusqu'au 10 messidor auront, au 10 dudit messidor, en indemnité et en sus, le quart de ce qui leur dû; s'ils ne sont pas payés avant le 1er thermidor, ils auront la moitié en sus. Ce supplément de solde, en forme d'indemnité, sera supporté par l'administration des vivres.

L'ordonnateur en chef retiendra, pour le mois de messidor, le tiers des sommes qui sont accordées à l'administration, jusqu'à ce qu'elle ait obtenu le certificat des commissaires des guerres des dix divisions actives, du commissaire ordonnateur de la Lombardie, de celui du Piémont, des commissaires des guerres de Mantoue, Peschiera, Palmanova, Porto-Legnago, qui constate que tous les boulangers qui sont sous leurs ordres, et qui font le pain de la troupe qui est sous leur police, sont payés jusqu'au 10 messidor.

Le général en chef prévient les généraux et les différents officiers qu'il n'est dû de traitement de table par les différentes villes qu'à ceux portés dans l'état ci-joint'; qu'en conséquence, à dater du mois de messidor, il fait défense expresse aux généraux de division et autres officiers de souffrir qu'aucune ville leur fasse un traitement de table.

Le chef d'état-major enverra le présent ordre à l'ordonnateur en chef, qui le fera passer aux différentes administrations des pays conquis.

1 Cet état n'a pas été retrouvé.

Le chef de l'état-major donnera des ordres pour que, dans aucune ville du pays vénitien où l'on prend l'argenterie, elle ne soit enlevée par les agents de l'administration des finances que par-devant l'administrateur et un commissaire des guerres, et en conséquence d'un procès-verbal de pesée, qui doit être fait en leur présence.

Dépôt de la guerre

BONAPARTE.

1937.AU GÉNÉRAL MIOLLIS, A MANTOUE.

Quartier général, Milan, 30 prairial an (18 juin 1797).

Le général en chef, informé que vous aviez placé dans l'île du The le bataillon de la légion lombarde qu'il avait envoyé à Mantoue, me charge de vous prévenir que, attendu l'air malsain qui règne dans cette île, son intention est que vous y laissiez le moins de monde qu'il vous sera possible, et que vous preniez les mesures nécessaires pour y relever les troupes de temps à autre.

Dépôt de la guerre.

Par ordre du général en chef.

1938. AU GOUVERNEMENT PROVISOIRE DE GÊNES. Mombello, 1er messidor an V (19 juin 1797).

Citoyens, j'apprends avec le plus grand déplaisir que, dans un moment de chaleur, l'on a renversé la statue d'André Doria.

André Doria fut grand marin et homme d'État; l'aristocratie était la liberté de son temps. L'Europe entière envie à votre ville le précieux avantage d'avoir donné le jour à cet homme célèbre. Vous vous empresserez, je n'en doute pas, à relever sa statue. Je vous prie de vouloir m'inscrire pour supporter une partie des frais que cela occasionnera et que je désire partager avec les citoyens les plus zélés pour la gloire et pour le bonheur de votre patrie.

Je vous prie de me croire avec les sentiments de considération avec lesquels je suis, etc.

Comm. par

le Gouvernement sarde.

1939.

BONAPARTE.

RÈGLEMENT DE POLICE.

Quartier général, Milan, 1er messidor an V (19 juin 1797).

Le général en chef de l'armée d'Italie ordonne ce qui suit : ARTICLE 1er. La ville de Milan ne doit de logement à aucun

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